2. Partout, des croissances absolues des prestations sociales qui offrent un panorama différent de celui des accroissements relatifs
* Alors que, vues à travers leur poids relatif dans le PIB, les dépenses publiques de protection sociale se sont repliées dans plusieurs pays entre 1995 et 2006, aucun pays de l'échantillon n'a connu une décroissance réelle de ces dépenses .
La croissance des dépenses publiques de protection sociale a atteint 4 % en valeur dans la zone euro soit une progression en volume un peu au-dessus de 2 %.
CROISSANCE ANNUELLE EN VOLUME DES DÉPENSES
PUBLIQUES
DE PROTECTION SOCIALE ENTRE 1995 ET 2006
(en % d'augmentation)
Croissance |
Rang décroissant |
|
Autriche |
1,8 |
12 |
Belgique |
2,1 |
10 |
Canada |
1,5 |
13 |
Danemark |
0,3 |
15 |
France |
2,4 |
8 |
Allemagne |
0,9 |
14 |
Irlande |
6,3 |
1 |
Italie |
2,6 |
7 |
Luxembourg |
4,0 |
4 |
Pays-Bas |
4,0 |
4 |
Norvège |
4,6 |
2 |
Espagne |
4,3 |
3 |
Suède |
2,0 |
11 |
Royaume-Uni |
2,3 |
9 |
États-Unis |
3,0 |
6 |
* Le point de vue sur la croissance en volume des dépenses publiques de protection sociale offre un panorama différent de celui associé à la considération de leur niveau relatif dans le PIB. Celui-ci est « coloré » par des différentiels de croissance économique entre pays qui font passer pour rigoureux des pays en réalité généreux et, inversement, pour « prodigues » des pays plutôt mesurés.
Par exemple, alors qu'en Irlande l'équivalent en points de PIB des dépenses publiques sociales a diminué, le pays ressort comme le premier sous l'angle de l'augmentation réelle des dépenses de prestations sociales . Des constats analogues valent pour la Norvège ou l'Espagne.
Inversement, la France - malgré une stabilité des dépenses publiques sociales exprimées en points de PIB, qui la classe dans les pays plutôt « généreux » -, n'est qu'au huitième rang pour l'augmentation de ses dépenses en volume .