C. LA NÉCESSAIRE PROFESSIONNALISATION DES RESSORTISSANTS ÉTRANGERS VENUS EN FRANCE POUR MOTIF FAMILIAL
1. Une prise de conscience forte des pouvoirs publics
Comme l'a souligné M. Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, au cours de sa conférence de presse du 19 juin 2008, le chômage des ressortissants étrangers en situation régulière (hors UE) serait le triple de celui des Français, avec des différences fortes selon les nationalités. D'après une enquête publiée en décembre 2007 par le ministère du travail, 93 % des femmes venues au titre du regroupement familial ne seraient pas sur le marché du travail. Quant aux hommes venus au titre du regroupement familial, seuls 40 % travailleraient ou rechercheraient un emploi.
2. La nécessité d'agir en faveur de l'emploi des migrants dès leur arrivée
Les éléments rappelés ci-dessus soulignent la nécessité d'une action volontariste au profit de l'intégration professionnelle des primo-arrivants .
Assurément, ceci relève des instruments généraux de la politique de l'emploi, mais aussi d'une action plus ciblée, spécifique, dans le cadre du contrat d'accueil et d'intégration qui comprend un volet linguistique, mais pas encore de démarche concrète en matière économique. C'est dès l'arrivée dans notre pays que doit être organisé un parcours d'accès à l'emploi des migrants autorisés à demeurer sur notre sol au titre du regroupement familial.
Dans cette perspective a été présenté un plan de mobilisation des primo-arrivants pour l'aide à la personne, afin d'orienter 10.000 ressortissants étrangers en situation régulière vers les métiers de l'aide à la personne.