(2) Le point sur les versements lors de la conférence de Vienne de juin 2006
Co-organisée par la Commission Européenne, les Etats-Unis, la République Populaire de Chine et la Présidence autrichienne de l'Union Européenne, la réunion des hauts fonctionnaires sur l'influenza aviaire et la préparation à une pandémie humaine, organisée à Vienne les 6 et 7 juin 2006, avait pour principal objectif de confirmer les montants des ressources engagées lors de la conférence de Pékin en janvier 2006.
L'OIE en partenariat avec la FAO et l'OMS a présenté une mise à jour des besoins financiers encore nécessaires au contrôle de la maladie dans le monde. De fait, au cours des derniers mois le virus a atteint l'Europe et l'Afrique qui n'étaient pas infectés au moment de la conférence de Pékin. Par conséquent, ces continents étaient pris en compte pour des politiques de la prévention de la maladie et non pour celles destinées à son contrôle.
A Vienne, l'OIE avec la FAO et l'UA-IBAR (Bureau Inter-Africain des Ressources Animales pour l'Union Africaine) a particulièrement souligné la nécessité pour la communauté internationale d'agir rapidement pour contrôler l'évolution de la situation animale en Afrique.
Par ailleurs, l'UA et l'OIE ont plaidé pour qu'une nouvelle conférence des donateurs se tienne en Afrique à l'automne 2006 . La propagation actuelle du virus animal en Asie du Sud-Est et particulièrement en Indonésie, a également été un sujet d'inquiétude pour les participants.
En outre, le docteur Bernard Vallat, directeur général de l'OIE, a déclaré que les ressources engagées à Pékin devaient être transférées au plus vite et a précisé que « les besoins financiers évalués et présentés par l'OIE à Pékin pour contrôler l'influenza aviaire à sa source animale dans le monde entier sont toujours les mêmes, sauf pour l'Afrique ». Il a indiqué qu'« à ce jour, l'OIE n'a reçu que 32% des sommes totales. D'autres organisations intergouvernementales se trouvent dans une situation similaire. L'engagement politique mondial est crucial si nous voulons réellement atteindre nos objectifs ».
De même, d'après les informations recueillies par votre rapporteure spéciale auprès de la FAO, les sommes effectivement reçues par cette organisation internationale, au 7 juillet 2006, s'élèvent à 62 millions de dollars , les contrats signés représentent 29 millions de dollars et les dossiers en cours représentent un montant de 24, 5 millions de dollars, soit un total, pour la FAO, de 115, 5 millions de dollars. En outre, la FAO a indiqué avoir dépensé 50 % des sommes reçues, à ce jour, soit 36 millions de dollars .
Des sommes importantes sont par ailleurs versées directement aux pays bénéficiaires par la Banque Mondiale, la Commission européenne, les banques de développement (Asiatic Development Bank, African Development Bank) ou les mécanismes de coopérations bilatérales (Japon, Australie, Hollande, Royaume-Uni, France..). Cela représente sans doute des sommes de l'ordre de 200 à 300 millions de dollars .
Plusieurs autres organisations internationales ont annoncé à Vienne avoir reçu des crédits comme par exemple l'OIE (12 millions de dollars) ou l'OMS (26 millions de dollars reçus, 23 millions de dollars encours de négociation) .