b) L'absence de réelle coordination entre les plans gouvernementaux malgré des améliorations soulignées par la Commission européenne
Les services de la Commission ont organisé, les 23 et 24 novembre 2005, un exercice d'état-major à grande échelle impliquant tous les Etats membres et simulant une situation de pandémie grippale , dans le but de tester la capacité des plans nationaux de préparation à faire face de manière coordonnée à une pandémie de grippe, et aussi d'évaluer le degré de coordination et de communication entre la Commission, les États membres, les agences de l'UE, les organisations internationales et l'industrie pharmaceutique.
Le rapport d'évaluation de cet exercice a montré que des améliorations considérables avaient été apportées par rapport à un exercice antérieur et a mis en évidence de nombreux aspects nécessitant des améliorations supplémentaires. Le rapport formule douze recommandations qui s'inspirent des leçons tirées de l'exercice. Il recommande notamment de revoir et de développer des systèmes de communication.
Dans ce contexte, votre rapporteure spéciale estime que des efforts supplémentaires devront être fournis par les Etats membres de l'Union européenne, du point du vue du renforcement des instruments de communication entre eux ainsi que de la coordination entre leurs différents plans nationaux de lutte .
Principales recommandations du rapport d'évaluation de l'exercice de simulation des 23 et 24 novembre 2005 - le système d'alerte précoce et de réaction de la Commission est un système efficace pour l'usage pour lequel il a été conçu et amplement utilisé. Toutefois, en tant qu'instrument de gestion de crise, il s'est révélé surchargé parce qu'il n'avait été développé que pour la notification de cas et la coordination des mesures. Le système d'alerte précoce et de réaction devrait être revu et amélioré, et un système parallèle de collecte d'informations et d'analyse situationnelle devrait être créé ; - des dispositifs supplémentaires de communication devraient être développés en appui, et les installations de téléconférence de certains États membres devraient être améliorées ; - certains plans nationaux de préparation à une pandémie ne tenaient pas suffisamment compte des aspects internationaux et de certains problèmes opérationnels au-delà du domaine de la santé, et ces questions devraient donc être approfondies ; - la Commission devrait envisager de pousser plus avant son plan commun en y intégrant la dimension internationale des plans nationaux afin d'y inclure une liste de contrôle des mesures appropriées à chaque étape d'une pandémie ; - la coordination de l'échange de messages médiatiques en cas de crise devrait être renforcée et un réseau de contacts médiatiques dans les ministères nationaux devrait être mis en place ; - les agents antiviraux, les vaccins, les restrictions des déplacements, la mise en quarantaine et les fermetures de frontières sont autant de questions d'intérêt commun à approfondir. |