(d) Quels moyens réels pour la surveillance épidémiologique en France ?
D'après les informations recueillies par votre rapporteure spéciale, notamment auprès du docteur Gilles Brücker, directeur général de l'InVS, plusieurs améliorations du système de surveillance épidémiologique en France pourraient être apportées.
D'une part, une régionalisation des outils de surveillance pourrait être utilement envisagée avec, par exemple, la constitution de plateformes régionales d'information sur l'activité hospitalière par le biais des agences régionales de l'hospitalisation (ARH) ou des directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS).
D'autre part, s'agissant des moyens dédiés à la surveillance sanitaire et épidémiologique , il a été indiqué à votre rapporteure spéciale que l'Institut national de veille sanitaire se situait très en-deçà de ses besoins réels .
Ainsi, le manque de ressources humaines, se traduisant par un défaut de postes d'épidémiologistes et biostatisticiens notamment, a été souligné par le directeur général de l'InVS qui a estimé que le besoin global pour améliorer les missions de surveillance de l'Institut de veille sanitaire était de 170 postes alors que l'Institut ne s'était pas vu octroyer, en 2006, de postes supplémentaires, en termes d'équivalents temps plein travaillés (ETPT). Ainsi, l'InVs a reçu des moyens budgétaires supplémentaires dédiés uniquement au financement de son fonctionnement lui permettant seulement de recruter des chercheurs en contrat à durée déterminée (CDD) alors que pour ce type de poste, le profil recherché est celui de chercheurs expérimentés qui acceptent difficilement de ne pas bénéficier de la durée et de la sécurité qu'apporte un contrat à durée indéterminé (CDI) .