3. Les insuffisances de la desserte maritime
La desserte maritime de Terre-Neuve et de Miquelon est assurée par un navire très moderne (l'Atlantic jet) acquis en 2004 par la société Saint-Pierre-et-Miquelon Express, au bénéfice de mesures de défiscalisation.
Toutefois, le mauvais état du port de Miquelon est tel, qu'en situation de mer difficile, il peut endommager le bateau. Le directeur départemental de l'équipement a indiqué à votre délégation que les réparations urgentes du port de Miquelon pourraient être réalisées pour un montant de 367.000 euros, tandis que le renforcement des digues et l'extension du bassin intérieur pour améliorer la desserte de l'usine E.D.C. reviendrait à 11.907.000 euros sur cinq ans.
En outre, la compagnie Saint-Pierre-et-Miquelon Express est dans une situation financière difficile en raison d'un nombre insuffisant de passagers et de l'augmentation des charges de carburant. Afin de préserver la desserte de Miquelon, un Comité départemental d'examen des difficultés de financement des entreprises (CODEFI) a été réuni pour étudier les conditions d'une pérennisation de l'activité.
Le fret maritime international connaît lui aussi des difficultés financières . La délégation de service public a été confiée en décembre 2004 à la société Alliance, aujourd'hui dans une situation critique en raison de la baisse de l'activité sur l'archipel, de l'augmentation des droits de port à Halifax, du renchérissement du carburant et du nombre trop important de rotations imposées par la convention.
Les problèmes rencontrés par la desserte maritime internationale de l'archipel, rendant les approvisionnements irréguliers, ont des conséquences directes sur la vie de ses habitants .
En revanche, la desserte en fret entre les deux îles, financée par le conseil général, et assurée par deux armements (Transport maritime service et Delta transport) fonctionne sans difficulté.