OPTIMISER LE RECOURS AUX MOYENS INFORMATIQUES POUR LES FONCTIONS DE « SUPPORT »
Les « fonctions support » peuvent être définies comme étant les fonctions non spécifiques au métier d'une administration (« l'administration de l'administration ») ; comme elles concernent le « back office », on parle volontiers de « back office support », par opposition au « back office métier » ( supra ).
UN IMPORTANT POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT
Contrairement aux entreprises, qui agissent sous la pression de la concurrence, l'administration n'a d'autre recours que sa propre mobilisation , sous l'aiguillon du politique. C'est pourquoi, dans ce domaine, un certain retard des administrations par rapport aux entreprises a pu être constaté ( supra ), même s'il devrait se combler partiellement grâce au programme « ADELE » ( supra ) .
Si le potentiel de rationalisation des fonctions « support » de l'administration est important, il convient de garder à l'esprit que de nombreuses « résistances au changement » sont encore de nature à en contrarier la réalisation, et que le volontarisme et la pédagogie demeurent les clés du succès.
Les fonctions de support sont essentiellement la gestion des ressources humaines , la gestion des matériels , ainsi que la chaîne budgétaire et comptable .
Ces dernières années, les « systèmes d'informations des ressources humaines » ( SIRH ) se sont généralisés dans les entreprises, au sein desquelles les services des ressources humaines ont recouru de plus en plus fréquemment à Internet.
Les SIRH se sont avérés très favorables aux professionnels concernés, qui, déchargés d'une grande partie des contraintes administratives, ont pu recentrer leur activité sur leur « coeur de métier », c'est-à-dire le recrutement ou la gestion des carrières. Les administrations peuvent tirer du développement des SIRH des avantages comparables.
Concernant l' achat public , l'exemple de l'Italie doit retenir l'attention. Cette fonction y a fait l'objet d'une politique volontariste, avec la création d'un système électronique centralisé obligatoire pour les administrations, qui a engendré des économies particulièrement importantes.
Les gains ont ainsi atteint 30 % en Italie ; d'une façon générale, la mise en place de plates-formes centralisées d'achat a permis, à l'étranger, de réaliser des gains moyens de l'ordre de 20 %.
Quant à la chaîne budgétaire et comptable , la réforme commandée par la LOLF implique la mise en place de nouveaux logiciels, dont la définition est inopportunément soumise à bien des tribulations (cf. supra l'échec d'Accord II).