EXAMEN PAR LA DÉLÉGATION
La délégation a examiné, le mardi 13 avril 2004, le rapport d'activité 2003 présenté par Mme Gisèle Gautier, présidente .
Après l'exposé de Mme Gisèle Gautier, présidente, qui a successivement porté sur l'activité de la délégation entre janvier 2003 et mars 2004 et sur le thème particulier de la mixité dans la France d'aujourd'hui, un débat s'est instauré.
M. Claude Domeizel a rappelé que la mixité à l'école était le fruit d'une longue histoire et qu'elle concernait également les personnels de l'éducation nationale. En effet, il a existé pendant très longtemps des écoles normales distinctes pour les instituteurs et pour les institutrices. Il a expliqué que le niveau des salaires des enseignants avait abouti à faire de cette profession un métier essentiellement féminin, de nombreuses femmes ayant commencé à enseigner en effectuant des remplacements. Il a indiqué que la première vague de féminisation de la profession enseignante datait de 1951. L'existence d'écoles normales mixtes a ensuite amplifié ce phénomène. Enfin, dans les années 1970 et 1980, les hommes ont commencé à enseigner dans les écoles maternelles. Il a insisté sur le fait qu'à qualification égale, la profession d'enseignant était moins bien rémunérée que d'autres à qualification égale.
M. Jean-Guy Branger a indiqué que le taux de féminisation des écoles d'ingénieurs augmentait régulièrement mais de façon encore trop lente. Il a noté la forte féminisation de certaines professions, en particulier l'enseignement, la magistrature ainsi que l'ensemble des métiers relevant du secteur social. De ce point de vue, il a appelé de ses voeux une plus forte présence masculine dans l'éducation nationale mais a souligné la difficulté de l'exercice qui demande de profondes évolutions des comportements et des mentalités.
M. Claude Domeizel a approuvé le principe d'une recommandation portant sur le respect de la laïcité et de la mixité à l'hôpital, estimant que la récente loi sur la laïcité à l'école lui paraissait insuffisante car d'un champ d'application trop restrictif. Estimant que la loi portant réforme des retraites était défavorable aux femmes et que la délégation avait méconnu cet aspect, il a déclaré qu'il ne voterait pas le rapport d'activité.
Puis la délégation a adopté le rapport annuel et les recommandations sur la mixité dans la France d'aujourd'hui.