a) Dans le scénario de croissance lente, l'assainissement structurel est compensé par un creusement du déficit conjoncturel
Dans
le scénario central
, le besoin de financement des administrations
publiques atteint encore
2,2 points de PIB en 2008
. Il se
réduit de 1,8 point
par rapport au pic atteint en 2003
(déficit de 4 % du PIB). Le repli est régulier, à
hauteur de 0,4 ou 0,5 point de PIB chaque année, sous l'effet de
l'effort de réduction du déficit structurel mené
continûment par le Gouvernement.
La diminution du déficit des APU est, chaque année, de moindre
ampleur que l'effort structurel mené par les pouvoirs publics. Cet
écart entre l'effort
ex ante
et le résultat
ex post
s'explique par l'effet restrictif sur l'activité de l'orientation de
politique budgétaire retenue. Les recettes fiscales sont moins
dynamiques qu'elles ne l'auraient été en l'absence de ce biais
restrictif de la politique budgétaire.
Le déficit des finances publiques resterait égal ou
supérieur à 3 % du PIB, niveau maximal autorisé par
le Pacte de stabilité et de croissance, jusqu'en 2006.
L'amélioration du solde budgétaire ne serait pas suffisante pour
stopper la progression du ratio dette publique sur PIB, qui passerait de
61,4 % en 2003 à 67,3 % en 2008.
b) Dans le scénario de croissance dynamique, les deux composantes du déficit se replient et l'équilibre des finances publiques se profile à l'horizon de la projection
Dans
le second scénario
, la réduction du déficit
budgétaire est plus importante. Même si l'équilibre des
finances publiques n'est pas encore atteint en 2008, le
besoin de
financement des APU
ne représenterait plus, à cette date, que
0,9 point de PIB
.
Le déficit des APU repasserait sous le seuil
des 3 % dès 2006
.
La réduction du besoin de financement des administrations publiques,
plus rapide que dans le scénario central, permettrait une décrue
de l'endettement public rapporté au PIB, mais seulement en fin de
période : le ratio dette/ PIB passerait d'abord de 61,4 à
65,1 % du PIB entre 2003 et 2006, puis reculerait, pour atteindre
63,7 % du PIB en 2008. La baisse du ratio dette publique/PIB exerce alors
des effets qui facilitent la gestion des dépenses publiques. Toutes
choses égales par ailleurs, elle diminue les charges
d'intérêt et leur inflexion favorise le respect de la norme de
progression des dépenses publiques.
Comme les dépenses publiques croissent moins vite que le PIB, le niveau
des dépenses publiques rapporté au PIB diminue à l'horizon
de la projection. Cet effet est plus prononcé dans le deuxième
scénario que dans le premier, puisque la croissance y est plus rapide.