B. LE SMA, UNE FORMULE D'INTÉGRATION RÉUSSIE
Le SMA s'adresse aux jeunes sortis sans qualification du système scolaire et leur redonne la possibilité de s'insérer dans la vie active par une formation de base et une formation professionnelle.
1. La formation militaire de base
La formation militaire de base est dispensée à tous les stagiaires pendant le premier mois de leur formation, soit au total 156 heures.
Ces « classes » constituent une étape essentielle pour la resocialisation des stagiaires et l'apprentissage des règles de vie en société. Leur sont également inculqués les savoirs-faire militaires élémentaires : discipline, maniement des armes...
Par la suite, au cours de toute la formation, les cadres militaires assurent un suivi personnalisé de chaque stagiaire et dispensent une formation civique. Un cursus particulier visant à lutter contre l'illettrisme est également mis en place pour les stagiaires qui en ont le besoin.
2. Des filières de formation définies en fonction des besoins des économies locales
Le SMA a pour objectif de mettre les stagiaires en situation d'acquérir une formation qualifiante leur permettant de trouver directement un emploi, ou de réintégrer un dispositif classique de formation. Cette formation s'achève normalement par l'obtention d'un diplôme de titre V, c'est à dire CAP (certificat d'aptitude professionnelle), CFP-AFPA (certificat de formation professionnelle), AFP (attestation de formation professionnelle du SMA).
Les différentes filières sont déterminées au niveau local par les acteurs sociaux et économiques (AFPA, ANPE, employeurs) et approuvées par le commandement militaire.
3. Des chantiers d'application pour accélérer le développement des DOM-TOM
Au travers des chantiers d'application, le SMA participe au développement des territoires ultramarins, là où ses formations sont implantées. Ces chantiers d'application sont réalisés à la demande et pour le compte des collectivités publiques.
Ils peuvent également s'effectuer dans le cadre d'une coopération régionale aux Antilles (Sainte-Lucie), en Guyane (Surinam), dans l'Océan indien (Madagascar et Mozambique) ou en Nouvelle-Calédonie (Vanuatu).
Exemples récents de chantiers d'application Guyane : Création de 40 km de piste (Maripasoula-Papaïchton) ; Création d'une piste de 8 km (Favard) ; Réhabilitation de la maison des services publics (Maripasoula) ; Création d'une piste d'atterrissage (Camopi). Guadeloupe : - Réalisation d'un stade de football (Saint-Claude) ; - Réalisation d'une route (Deshaies) ; - Réalisation de carbets et de tables et bancs pour une école (Deshaies) ; - Réfection de pistes (Saint-Louis). Nouvelle-Calédonie : - Construction de blocs cuisine et sanitaire (Koné, chefferie de Mwelebeng, tribus de Noelly et Netchaot) ; - Amélioration de l'habitat (Koumac). Polynésie : - Réhabilitation d'écoles (Marquises) ; - Construction d'un préau (Otepa) ; - Bétonnage de la route communale (Rurutu). Mayotte : - Réhabilitation d'une citerne à eau (Mamoudzou) ; - Réhabilitation de bureaux au centre culturel (Dzoudzi). |
Ces réalisations effectuées au profit du développement local, le sont aussi en fait au profit du développement personnel des jeunes qui se font ainsi connaître et reconnaître.