b) Les résultats aux élections professionnelles
Les résultats aux élections professionnelles (en pourcentage) à France Télécom depuis 10 ans sont les suivants :
ELECTIONS PROFESSIONNELLES DEPUIS 1989
Organisations Elections |
1989
|
1991
|
1994
|
1995
|
1997
|
2000
|
2000
|
CGT |
35,1 |
35,8 |
32,5 |
32,0 |
29,1 |
28,3 |
28,0 |
CFDT |
27,1 |
33,0 |
18,2 |
18,1 |
17,8 |
19,5 |
20,5 |
FO |
16,2 |
20,0 |
15,9 |
15,2 |
14,2 |
13,5 |
13,9 |
CFTC |
6,5 |
6,9 |
5,6 |
4,6 |
5,3 |
6,0 |
6,3 |
CGC |
0,9 |
4,3 |
0,9 |
3,4 |
1,0 |
2,6 |
3,9 |
SUD |
5,9 |
21,8 |
26,7 |
25,8 |
28,0 |
27,5 |
|
CSL |
4,9 |
2,9 |
1,4 |
||||
FNSA |
2,1 |
0,9 |
4,2 |
||||
ASCIT |
1,0 |
0,6 |
0,6 |
0,4 |
|||
SNC |
0,8 |
1,0 |
|||||
UNSA |
1,2 |
Source
: France
Télécom
Nb : CAP : Commission administrative
paritaire
CA : Conseil d'administration
c) Une inquiétude grandissante
Malgré cette apparente accalmie sociale sur la décennie, votre rapporteur est convaincu qu'il ne faut pas sous estimer l'inquiétude des personnels face aux facteurs anxiogènes que sont :
- les mutations fonctionnelles et géographiques ;
- le « yoyo » du cours de l'action ;
- la dette du groupe ;
- les conjectures sur l'évolution du statut de l'entreprise, entretenues par de récentes déclarations ;
- la question du maintien du statut des personnels ;
- la crainte de licenciements éventuels dans le contexte boursier actuel, si le statut de fonctionnaire devait ne pas être maintenu.
Dans sa réponse au questionnaire adressé par votre rapporteur, le syndicat FO-communication estime ainsi que, pour les salariés, d'une façon générale, on observe « une dégradation des conditions de vie et de travail, liée aux incessantes restructurations et à la course aux gains de productivité. Plus précisément, une précarisation de l'activité, voire une déqualification, une perte de repères et de confiance dans l'entreprise, une déshumanisation de la gestion des ressources humaines et des relations sociales (le terminal remplace l'interlocuteur), une pression du management pour faire toujours plus avec moins de moyens, un manque de perspectives de carrière, des interrogations sur l'avenir (statuts, privatisation totale) .
« Cette situation se traduit par le développement du stress chez les salariés, l'augmentation de l'absentéisme et du nombre d'accidents (pour certains mortels dans les services techniques) et d'une aspiration générale à pouvoir partir avant l'âge légal, et cela de plus en plus jeune ».