I. UN DÉROULEMENT DES CARRIÈRES PEU INCITATIF NE FAVORISANT PAS L'EXCELLENCE
Le
déroulement d'une carrière universitaire paraît dans son
principe favorable à l'excellence : les grandes étapes qui
le scandent, les avancements de classes, s'effectuent toujours au choix, sans
condition d'ancienneté
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*
)
et rien n'interdit de brûler les
étapes en accédant directement au professorat.
Or, une pyramide des emplois déséquilibrée, des
rémunérations peu attractives et une diversification insuffisante
des parcours obligent à nuancer fortement cette affirmation.
Un message d'internaute : des carrières bloquées
«
L'évolution de carrière :
très
bloquée. Dans mon cas personnel, je suis professeur de
1
ère
classe depuis le 1
er
janvier 1990, au dernier
échelon de cette classe depuis le 1
er
mai 1994, et
bloquée au dernier chevron du dernier échelon depuis le
1
er
mai 1996, avec pratiquement aucune perspective de promotion
à la classe exceptionnelle, compte tenu du nombre ridicule de promotions
ouvertes chaque année.
Au niveau local, chaque année, en moyenne, à l'université
de Lille I, deux promotions en classe exceptionnelle (pour 120 promouvables)
sont offertes et réservées à des professeurs très
fortement impliqués dans des activités administratives et, par
conséquent, dans la réalité, ne pouvant plus faire de
recherche.
Au niveau national, au CNU en 32
ème
section, en 2000, 3
possibilités de promotions ont été attribuées
à un collaborateur de
[...]
, à un professeur ayant eu de
nombreuses activités au sein du ministère et à un membre
du CNU.
Dans ces conditions que peuvent faire les universitaires qui remplissent leurs
activités d'enseignants-chercheurs pour lesquelles ils ont
été recrutés ? Le problème est le même
pour les promotions de professeur de 2
ème
classe
à la 1
ère
classe, bien que légèrement
moins critique.
[...] » .