CHAPITRE V
LES INTERVENTIONS INTERNATIONALES
I. UNE REPRISE INSUFFISANTE DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES
La
France est le quatrième contributeur de l'Organisation des Nations Unies
(ONU), avec une quote-part dans le budget ordinaire de 6,54 % après
les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne.
La France verse également, à partir du chapitre 42-32
" participation de la France à des dépenses internationales
(contributions volontaires) ", des contributions volontaires aux
activités opérationnelles de développement, humanitaires
et d'urgence conduites par les fonds et programmes des Nations Unies.
Elle
verse aussi des contributions volontaires pour des montants marginaux à
des institutions spécialisées de l'Organisation des Nations Unies
(UNESCO, ONUDI, OIT, OACI, CNUCED...), dont le fonctionnement courant est
assuré par des contributions obligatoires des Etats-membres
. Ces
contributions financent des programmes choisis d'un commun accord entre
l'organisation récipiendaire et la France.
A. LES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES ONT SERVI DE VARIABLE D'AJUSTEMENT DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Les
dépenses d'intervention, qui constituent la part
"discrétionnaire" des crédits du ministère des affaires
étrangères, ont supporté l'essentiel de l'effort de
rigueur budgétaire au cours des dernières années. Ainsi,
les crédits correspondants aux contributions volontaires aux
dépenses internationales ont fait office de variable d'ajustement du
budget des affaires étrangères
, puisqu'ils ont
été réduits en cinq ans de 697,2 millions de francs
à 228 millions de francs, soit une baisse de 67 %. Cette
baisse était en partie liée à l'augmentation concomitante
des contributions obligatoires et des budgets des opérations de maintien
de la paix, dans un contexte de plafonnement du budget du ministère des
affaires étrangères. Pour 2000, une mesure nouvelle de
30 millions de francs poursuit la lente augmentation des crédits
engagée en 1999.