CHAPITRE II
LE PRÉSENT EN SURSIS :
L'EFFET DE LA
" REVUE DES PROGRAMMES "
La " revue des programmes " a consisté à examiner de façon détaillée, d'octobre 1997 à mars 1998, chacun des programmes d'équipement en les confrontant aux besoins des armées. L'objectif annoncé de cette analyse était de renoncer à la pratique coûteuse d'allongement des délais de réalisation au prix de la suppression pure et simple de certains programmes. Quels en sont les effets dans les trois grands domaines ?
I. LES PROGRAMMES NUCLÉAIRES
A. L'ÉVOLUTION GÉNÉRALE DES CRÉDITS
Les
crédits de paiement
s'élèvent à 16 763
millions de francs, les
autorisations de programme
à 13 304
millions de francs.
Sur les onze dernières années l'évolution des
crédits est la suivante :
ÉVOLUTION DES CRÉDITS NUCLÉAIRES DEPUIS
1989
(crédits de paiement)
|
En millions de francs courants |
En millions de francs constants 1998 |
1989 |
31 528 |
37 639 |
1990 |
32 089 |
37 406 |
1991 |
31 024 |
34 805 |
1992 |
29 866 |
32 755 |
1993 |
26 420 |
28 276 |
1994 |
21 721 |
22 870 |
1995 |
20 745 |
21 414 |
1996 |
19 452 |
19 763 |
1997 |
18 848 |
19 093 |
1998 |
16 387 |
16 387 |
1999 |
16 581 |
16 763 |
1999-1998 |
+ 1,2 % |
+ 2,3 % |
1999/1989 |
- 47,4 % |
- 55,5 % |
La
réduction des crédits nucléaires était, il est
vrai, inscrite dans la loi de programmation militaire 1997-2002 :
(En millions de francs constants 1995, selon la
programmation)
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
Total |
18 361 |
18 103 |
17 178 |
17 447 |
17 142 |
16 943 |
105 785 |
Mais le
budget en projet, comme le précédent, anticipe le niveau des
crédits prévus dans cinq ans, en 2002. Cette
réduction
brutale des crédits
ne va, évidemment pas, sans poser de
problèmes sérieux.
L'exécution des programmes s'en trouvera ralentie et le secteur
industriel concerné :les arsenaux et surtout l'arsenal de Cherbourg,
spécialisé dans la construction des sous-marins, le Commissariat
à l'énergie atomique, l'AÉROSPATIALE et la SNPE,
constructeurs des missiles, sont touchés par cet amoindrissement des
moyens.