EXAMEN EN COMMISSION

Sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a procédé, sur le rapport de M. Marc Massion, rapporteur spécial, à l'examen des crédits de l'équipement, des transports et du logement, IV - Mer : Ports maritimes.

En réponse à M. Philippe Marini , rapporteur général , M. Marc Massion, rapporteur spécial, a indiqué qu'effectivement, tous les acteurs économiques de la Basse-Seine ne considéraient pas la mise en service de la liaison Seine-Nord comme une priorité, mais que des études ayant déjà été engagées sur cette liaison, contrairement au projet Seine-Est, il fallait en tenir compte. Il a ajouté qu'il existait une crainte que la réalisation de ce projet n'accentue le trafic provenant des ports d'Europe du Nord, en doublant la liaison ferroviaire, même si en définitive, il pourrait y avoir un transfert entre le rail et la voie fluviale qui présente quelques avantages.

En réponse à Mme Anne Heinis , rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques , M. Marc Massion a déclaré être totalement en accord sur la nécessité pour la France, à l'instar des pays du Benelux, d'être présente dans les discussions européennes. Mme Anne Heinis ayant cité le cas du port de Cherbourg, insuffisamment valorisé, malgré une position naturelle favorable, M. Marc Massion a regretté que les citoyens et les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment en compte l'enjeu économique que représentent leurs ports.

En réponse à M. François Trucy , le rapporteur spécial des crédits des ports maritimes a indiqué que la distinction entre les ports d'intérêt national et les ports autonomes s'expliquait par le fait que les premiers étaient directement gérés par l'Etat, contrairement aux seconds. S'agissant du classement des ports européens, M. Marc Massion a indiqué que les ports de Rotterdam et Anvers arrivaient en tête, le Havre et Marseille, principaux ports français, se situant loin derrière. Il a déclaré que l'ambition affichée de Rotterdam était d'ailleurs de devenir "le" port européen, pouvant traiter 10 millions de conteneurs, ce qui montrait tout l'enjeu d'une politique portuaire française.

En réponse aux questions de M. Alain Lambert , président , M. Marc Massion a indiqué que le projet "Port 2000" visait à atteindre une capacité de traitement de un million de conteneurs, ce qui constituait un enjeu majeur, compte tenu des difficultés rencontrées actuellement par les chantiers navals de la ville. Enfin, il a indiqué que l'harmonisation des pratiques douanières permettrait d'éviter que celles-ci ne soient utilisées comme des arguments de promotion.

A l'issue de ce débat, la commission a décidé de réserver son vote sur les crédits des ports maritimes jusqu'après l'audition du ministre de l'équipement, des transports et du logement.

Dans une séance tenue le mardi 10 novembre, sur proposition de M. Philippe Marini, rapporteur général , la commission a adopté deux amendements réduisant l'augmentation des crédits des titres III et IV du budget de la mer, puis les crédits des ports maritimes ainsi modifiés.

Réunie le mardi 10 novembre 1998, sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission des finances a décidé de proposer au Sénat l'adoption des crédits de l'Equipement, des transports et du logement (IV. Mer : ports maritimes) pour 1999 sous réserve de deux amendements réduisant l'augmentation des crédits des titres III et IV du budget de la mer.

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