II. LES TÉLÉCOMMUNICATIONS

A. LA POURSUITE DU PROCESSUS DE LIBÉRALISATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

La loi de réglementation des télécommunications du 26 juillet 1996 libéralise le secteur des télécommunications en France : elle permet en effet à de nouveaux opérateurs d'établir et d'exploiter un réseau ou de fournir un service de télécommunications. Elle met donc un terme au monopole de France Télécom, même si ce dernier assume l'essentiel des responsabilités incombant au service public des télécommunications.

Les crédits alloués en 1999 aux télécommunications tendent, en partie, à soutenir la montée en charge de l'activité des organismes créés, suite à la libéralisation de ce secteur.

1. L'autorité de régulation des télécommunications

Autorité administrative indépendante créée le 1 er janvier 1997, l'autorité de régulation des télécommunications (ART) a pour mission de veiller au respect des règles de la concurrence dans le secteur des télécommunications, d'arbitrer les litiges relatifs à l'interconnexion, de calculer la compensation des coûts du service universel assuré par France Télécom et d'instruire les dossiers de licences des candidats opérateurs.

Elle s'est substituée au ministre chargé des télécommunications pour l'attributions des fréquences et la délivrance des autorisations pour les réseaux indépendants.

Elle dispose, pour mener à bien ses missions, de pouvoirs de sanction importants.

L'activité de l'Autorité de régulation des télécommunications s'est considérablement accrue en 1998 par rapport à 1997 : du 1 er janvier au 1 er août 1998, 680 décisions ont été prises alors qu'à titre de comparaison, en 1997, 471 décisions et avis avaient été adoptés.

Ces avis et décisions se répartissent de la façon suivante, au 1 er août 1998 :

1.  - Ressources en fréquences 186

2.  - Numérotation 100

3.  - Autorisations de réseaux 96

4.  - Equipements terminaux 73

5.  - Avis sur les tarifs 45

6.  - Admission des installateurs 26

7.  - Avis donnés au Conseil de la concurrence 7

8.  - Décisions d'arbitrage 5

Le projet de loi de finances pour 1999 alloue à l'Autorité de régulation des télécommunications un budget de 87,5 millions de francs, soit une augmentation de 5,8 %, qui se décompose ainsi :

- 47,05 millions de francs pour les crédits de personnels (+5,2 %) ; cette augmentation n'inclut aucune création d'emploi, elle correspond uniquement à des mesures générales à la fonction publique à effectif constant ;

- 40,45 millions de francs pour les crédits de fonctionnement (+6,4 %) dont la hausse doit contribuer à couvrir l'accroissement des frais relatifs aux contentieux et à l'adaptation de l'outil bureautique et informatique.

L'article L.36-4 du code des postes et télécommunications prévoit que les ressources de l'Autorité comprennent des taxes et redevances dans les conditions fixées par les lois de finances ou par décret en Conseil d'Etat. Ces dispositions législatives n'ont pas été mises en oeuvre, en sorte que les ressources de l'Autorité, à l'exception marginale de quelques rémunérations liées à la vente de publications sont constituées seulement de crédits inscrits au budget général de l'Etat.

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