2. Les activités se rattachant à l'aval du cycle
L'aval
du cycle proprement dit est une activité où les industriels
intervenant sont parfois liés aux fournisseurs de centrales
nucléaires. Les opérateurs utilisant les services de ces
industriels agissent à partir de directives ou sous le contrôle
des pouvoirs publics.
A l'heure actuelle, on peut distinguer deux principaux types d'activités
se rattachant à l'aval du cycle :
- l'entreposage des combustibles usés en attente de stockage
(Etats-Unis, Suède, Allemagne). Sur ce marché, des
sociétés spécialisées commercialisent des
conteneurs ou emballages de transport dont l'utilisation a été
étendue à un entreposage d'attente, dans des sites
sélectionnés ;
- le retraitement de ces combustibles, afin d'en diminuer
l'activité et le volume, suivi de la vitrification des déchets
ultimes et de leur stockage.
Cette activité ne concerne pratiquement que deux pays avec des
opérateurs spécialisés offrant mondialement leurs
services: la France avec COGEMA, la Grande-Bretagne avec BNFL. Le Japon, avec
PNC qui exploitait l'usine de Tokaï-Mura récemment
arrêtée, apparaît loin de déboucher sur une offre
industrielle significative.
Au total, seuls quelques grands pays hautement industrialisés
maîtrisent la technologie nucléaire. Mais leur concurrence est
réelle : non seulement leurs opérateurs occupent leur
marché intérieur, mais encore, alors que ce dernier est à
maturité, voire en décroissance pour les raisons
déjà évoquées, leur concurrence s'avère de
plus en plus vive sur les marchés extérieurs.
Dans un tel contexte, n'est-ce pas un paradoxe saisissant de constater qu'alors
que la France bénéficie de multiples atouts
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, des discours et des décisions
de nature à les compromettre se développent ?
Cette attitude, même émanant d'une composante minoritaire du
Gouvernement, a trouvé un écho qui a inspiré certaines
décisions gouvernementales récentes.