B. LE BILAN DE LA MISE AUX NORMES DES ENTREPRISES DU SECTEUR DU MAREYAGE

La directive n° 91-493/CEE du Conseil du 22 juillet 1991, transposée en droit français par l'arrêté interministériel du 28 décembre 1992, a instauré une réglementation sanitaire applicable aux produits de la pêche et de l'aquaculture, sauf pour les coquillages vivants dont le régime découle de la directive n° 91/492/CEE.

Ces textes disposent que les établissements de manipulation, c'est-à-dire de mareyage ou de transformation, doivent respecter un certain nombre de prescriptions, tant au niveau de leur équipement que de leurs règles de fonctionnement. Les établissements remplissant ces conditions devaient avoir fait l'objet d'un agrément délivré par les services vétérinaires avant le 31 décembre 1995.

Des aides publiques

Le Gouvernement s'est attaché à prendre les mesures nécessaires pour faire respecter cette échéance dont le terme était connu depuis plus de trois ans par les opérateurs économiques. Seuls les ateliers pour lesquels la mise aux normes était substantiellement engagée ont pu bénéficier d'un délai pour achever leurs travaux durant le premier semestre 1996.

Afin de faciliter la réalisation de cette modernisation, des aides publiques ont été consenties aux entreprises qui ont réalisé les investissements nécessaires. Elles émanent de l'Union européenne dans le cadre de l'Instrument financier d'orientation de la pêche (IFOP), de l'État (ministère de l'agriculture et de la pêche et du fonds d'intervention et d'organisation des marchés des produits de la pêche maritime et des cultures marines-FIOM), ainsi que des collectivités territoriales (conseils régionaux et généraux). Le FIOM a ainsi consacré pour les entreprises de mareyage plus de 85 millions de francs depuis 1988.

Des contrôles nécessaires

Il est apparu essentiel d'éviter toute source de distorsion de concurrence entre les opérateurs, afin que les entreprises ayant engagé, avec les soutiens publics, des investissements importants pour moderniser leurs installations ne soient pas perturbées par celles qui n'auraient pas accompli le même effort.

La Commission européenne a vérifié la stricte homogénéité des contrôles conduits à cet effet par les États membres, tant vis-à-vis des entreprises communautaires que sur les produits importés des pays tiers. Les services de la commission ont d'ailleurs prévu des inspections dans tous les États membres. Au plan national, les contrôles menés dans ce cadre ont été renforcés.

En 1996, 460 ateliers appartenant à 420 sociétés ont fait l'objet d'un agrément. Si l'on compare ces chiffres à ceux de 1994 (620 ateliers pour 470 entreprises), on peut constater que 90 % des entreprises ont satisfait aux exigences des normes communautaires, le cas échéant en diminuant le nombre de leurs implantations.

L'effort de modernisation entrepris devra être poursuivi par la profession, notamment dans le domaine des règles d'exploitation.

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