B. LE BUDGET DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Première observation
Les
crédits de la sécurité routière
connaissent une hausse modérée pour 1998 : 1,8 % en
moyens de paiement et 3,8 % en moyens d'engagement. Il ne faut cependant
pas se cacher que ce budget fait chaque année l'objet d'annulations
massives. Ainsi, les crédits de paiement réellement disponibles
en 1997 n'ont été que de 373 millions de francs pour
430 millions de francs votés ; soit 13 % de moins.
Il convient néanmoins d'ajouter à ces crédits ceux des
aménagements locaux de sécurité (visant à traiter
les zones où les accidents sont particulièrement denses) qui
relèvent de la compétence de la direction des routes et qui
s'élèveront à 183,7 millions de francs en 1998 comme
en 1997.
Deuxième observation
Deux priorités se dégagent de ce budget :
la formation
des conducteurs et l'exploitation de la route
.
Le Gouvernement réfléchit actuellement à une
réforme de la formation des conducteurs, qui passe par une modernisation
de la formation et des moyens des inspecteurs du permis de conduire.
La mise en service du schéma directeur d'exploitation de la route sera
la seconde priorité. Elle consiste à équiper les
réseaux de matériels destinés à
l'amélioration du confort des usagers et de la fluidité du
trafic : centres de surveillance et de gestion de la circulation, panneaux
à messages variables, postes d'appel d'urgence, caméras... Outre
les huit programmes déjà engagés dans les grandes
agglomérations (Ile-de-France, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nantes,
Marseille, Metz et Nancy), une nouvelle action doit commencer en vallée
du Rhône afin d'améliorer le trafic lors des pointes liées
aux vacances d'hiver.
Troisième observation
Bien que présentée comme "nouvelle" par le
précédent comme par l'actuel Gouvernement, la politique de
sécurité routière se poursuivra en 1998 selon les
principes et les méthodes qui ont assuré son succès depuis
vingt-cinq ans.
Le résultats de l'année 1996 ont été relativement
bons, avec une diminution de 3,9 % du nombre de tués (à
8.080). Les statistiques des accidents, des tués et des blessés
restent toutefois encore dramatiques et on assiste à un certain
tassement de l'amélioration de la sécurité
routière, qui ne progresse plus désormais que lentement. La
vitesse moyenne se maintient à un niveau excessif, et elle ne diminue
plus depuis plusieurs années : si le nombre des accidents
décroît, leur gravité a tendance à augmenter.
Le Gouvernement doit donc être encouragé à poursuivre dans
la voie tracée depuis 1972.