2. Routes et sécurité routière
Rapporteur spécial : M. Gérard
MIQUEL
I. PRÉSENTATION DES CRÉDITS
A. LES CRÉDITS AFFECTÉS AUX ROUTES
Pour 1998, les dotations prévues au titre de la section
"Routes" du budget des transports s'élèvent à
7.366 millions de francs en moyens de paiement (dépenses ordinaires
+ crédits de paiement), en légère progression de
0,4 % par rapport aux dotations de la loi de finances initiale pour 1997.
Présentée sous forme de moyens d'engagement (dépenses
ordinaires + autorisations de programme), présentation plus
conforme à la vocation d'investissement de ce budget, l'enveloppe
prévue pour 1998 est de 6.166 millions de francs, soit une
diminution de 4,9 % par rapport aux moyens d'engagement prévus par la
loi de finances initiale pour 1997.
Le tableau suivant précise la répartition des crédits
affectés aux routes entre les différents programmes d'action,
ainsi que leur évolution par rapport à la loi de finances
initiale pour 1997 (il convient de rappeler que le développement du
réseau autoroutier est pour sa part financé sur des ressources
extrabudgétaires).
Répartition des crédits affectés aux routes |
|||
(en millions de francs) |
|||
|
LFI
|
PLF
|
Evolution en % 1998/LFI 1997 |
Développement du
réseau routier
|
4129,6
|
4103,5
|
-0,6%
|
Entretien du réseau
|
3178,3
|
3313,3
|
+4,2%
|
Total des moyens de paiement
|
7337,9 |
7366,5 |
+0,4% |
Total des moyens
d'engagement
|
6481,3 |
6166,3 |
-4,9% |
1. Le développement du réseau routier
Les crédits inscrits à cet effet recouvrent deux
masses d'importance très inégale :
·
Les moyens de fonctionnement (dépenses
ordinaires) des deux services d'études techniques (Service d'Etudes
Techniques des Routes et Autoroutes -SETRA- et Centre d'Etudes des Tunnels
-CETU-) et du centre national des ponts de secours passent de
35,0 millions de francs en 1997 à 34,0 millions en 1998
(- 2,8%).
·
L'enveloppe du programme d'investissement routier
atteint, en 1998, 4.071,7 millions de francs en crédits de paiement
(-0,6 % par rapport à la loi de finances initiale pour 1997) et
2.857,9 millions en autorisations de programme (-11,4 %).
Comme en 1997, une masse importante de crédits des comptes
spéciaux du Trésor viendra renforcer cet agrégat. Il
s'agit de :
- 1.752 millions de francs provenant du compte d'affectation
spéciale fonds d'investissement des transports terrestres et des voies
navigables ;
- 466 millions de francs provenant du compte d'affectation
spéciale fonds d'aménagement de la région Ile-de-France.
Le tableau suivant décrit l'évolution de la ventilation des
autorisations de programme entre les différents programmes
d'investissements routiers.
Répartition des investissements routiers (AP) |
|||
(en millions de francs) |
|||
|
LFI 1997 |
PLFI 1998 |
Evolution en % |
Contrats Etat-régions |
3.141,0 |
3.333,0 |
+6,1 % |
RN 7 + A 75 + A 20 |
1.525,0 |
1.392,0 |
-8,7 % |
Programme général et opérations diverses |
641,0 |
351,0 |
-45,2 % |
Total des
investissements routiers
|
5.307,0 70,2% |
5.076,0
|
- 4,2 % |
·
Les contrats de plan
Etat-régions (1994-1998) bénéficient en 1998 d'une
dotation globale de 3.333 millions de francs d'autorisations de programme.
Dans ces conditions, le taux d'exécution des contrats serait de
73,8% à la fin de 1998.
·
Les grands programmes de désenclavement du Massif
central : l'autoroute A 75 Clermont-Ferrand/Béziers,
l'autoroute A 20 Vierzon-Brive, ainsi que le programme
d'aménagement spécial de la RN7 Nevers-Balbigny reçoivent
en 1998 une dotation de 1.392 millions de francs d'autorisations de
programme contre 1.677 millions de francs en 1997, exclusivement
financée par le fonds d'intervention des transports terrestres et des
voies navigables.
·
L'autoroute A 86 (section nord Bobigny-Nanterre et
section ouest Pont Becquet-Pont de Rouen) bénéficiera, hors
contrat de plan, de crédits du FARIF, qui peuvent être
évalués à 170 millions de francs.
·
Enfin 181 millions de francs sont prévus
pour diverses actions, dont le programme général, et les
dessertes d'Eurodisney et Euroméditerranée.
2. L'entretien du réseau routier
Les crédits affectés à l'entretien du
réseau sont augmentés, soit 3.313 millions de francs en
moyens de paiement (+ 4,2 %) et 3.325 millions de francs en
moyens d'engagement (+ 4,2 % également).
Crédits d'entretien du réseau routier |
|||
(en millions de francs) |
|||
|
LFI 1997 |
PLF 1998 |
Evolution en % |
Réhabilitations et
renforcements
|
248,0
|
258,3
|
+4,2
|
Renforcement des ouvrages d'art
|
253,0
|
257,0
|
+1,6
|
Aménagements de
sécurité
|
167,2
|
183,7
|
+9,9
|
Entretien, viabilité
hivernale et moyens des parcs
|
2510,1
|
2531,3
|
+0,8
|
Total des moyens de paiement
|
3178,3 |
3313,3 |
+4,2 |
Total des moyens
d'engagement
|
3191,9 |
3324,6 |
+4,2 |
·
Les crédits destinés aux
actions de renforcement des chaussées (mise hors gel) et de
réhabilitation (notamment des autoroutes urbaines) progressent de
4,2 % en crédits de paiement et de 4,0 % en autorisations de
programme par rapport aux dotations de la loi de finances initiale pour 1997.
Ces actions bénéficieront en outre pour la première fois
de crédits du FITTVN pour 83 millions de francs.
·
Les crédits de l'entretien plus courant,
constitués pour l'essentiel des moyens de fonctionnement des directions
départementales de l'équipement, restent stables (+0,8% en CP).
·
Le renforcement des ouvrages d'art voit ses
crédits de paiement progresser de 1,6 %.
·
Les aménagements de sécurité au
niveau local progressent de 9,9 % en crédits de paiement (à
184 millions de francs).
3. Le développement du réseau autoroutier
S'agissant des autoroutes concédées, seule
figure au budget une dotation de 35 millions de francs en autorisations
de programme (+16,7%), destinée aux études de définition
des tracés.
En effet, le développement du réseau autoroutier
concédé est financé par les seules sociétés
concessionnaires, en partie sur leurs ressources propres, mais surtout par
recours à l'emprunt. Depuis la réforme du système
autoroutier intervenue en 1994, leur politique tarifaire et leur
capacité d'emprunt font l'objet de contrats de plans quinquennaux, dont
sept sont signés. Les deux contrats restant à achever concernent
les deux concessionnaires de tunnels alpins, la société du tunnel
sous le Mont-Blanc (ATMB) et celle du tunnel du Fréjus (SFTRF).
Le schéma directeur routier national approuvé par un
décret du 1er avril 1992 prévoyait l'adjonction de
940 kilomètres d'autoroutes supplémentaires par rapport au
schéma de 1988, l'objectif étant d'assurer désormais en 10
ans à partir de 1994 l'engagement de la totalité du programme
(initialement, le délai fixé était de 15 ans à
compter de 1992). Sur les 3.536 kilomètres à réaliser
initialement, 2.208 resteront à mettre en service au 1er janvier
1998.
En 1997, 211 kilomètres de liaisons nouvelles ont été
mis en chantier. 1.029 Kilomètres sont actuellement en travaux,
notamment l'A 20 entre Brive et Montauban (130 km), l'A 16
entre Amiens et Boulogne (116 km) et l'A 39 entre Dôle et
Bourg-en-Bresse (104 km). Neuf sections concédées et
vingt-deux sections non concédées devaient être mises en
service en 1997 parmi lesquelles: A85 Angers-Vivy (38km), A16 Amiens-Boulogne
(40km), A28 Blangy-Neufchatel et A20 (34 km) contournement de Chateauroux (21
km).
En 1998, 373 kilomètres devraient être mis en service, dont
l'A 39 entre Dôle et Bourg-en Bresse (104 km), l'A 16
entre Abbeville et Boulogne(76 km), l'A 20 entre Brive et Souillac
(21 km) et entre Montauban et Cahors Sud (40 km).
En 1998, les mises en chantier (début des travaux en grande masse)
devraient concerner notamment les sections suivantes : l'A 1 entre Amiens
et Saint-Quentin (63 km) et l'A 85 entre Tours et Vierzon (117 km)