CHAPITRE I
L'AVENIR COMPROMIS :
LES CRÉDITS
D'ÉTUDES AMPUTÉS
Les crédits d'études diminuent de 13 % selon le
budget en projet : ils passent de 28,8 milliards de francs à 25,1
milliards de francs.
L'évolution selon la nomenclature budgétaire est la suivante :
(En millions de francs)
Autorisations de programme |
Crédits de paiement |
|||||||
Chapitres |
Budget voté 1996 |
Budget voté pour 1997 |
Projet de budget pour 1998 |
1998/
|
Budget voté 1996 |
Budget voté pour 1997 |
Projet de budget pour 1998 |
1998/
|
51-60 - Espace ....... |
3 864 |
3 407 |
2 790 |
- 18,1 |
4 085 |
3 298 |
3 112 |
- 5,6 |
51-70 - Nucléaire ... |
11 737 |
14 049 |
11 758 |
- 16,3 |
12 745 |
11 948 |
10 944 |
- 8,4 |
51-80 - Classique ... |
14 003 |
12 445 |
10 517 |
- 15,5 |
13 325 |
13 605 |
11 020 |
- 19 |
Total ............... |
29 604 |
29 901 |
25 065 |
- 16,2 |
30 155 |
28 851 |
25 076 |
- 13,1 |
La nomenclature budgétaire surévalue toutefois
les crédits d'études puisque les chapitres d'études,
recherches et prototypes couvrent, dans le domaine de l'espace et celui du
nucléaire, les dépenses de fabrication et d'entretien.
L'agrégat RDE (recherche, développement, études) regroupe
de façon plus significative l'ensemble des crédits de
l'espèce :
(En milliards de francs courants
1991 |
1992 |
1993 |
1994 1( * ) |
1995 1 |
1996 1 |
1997 |
1998 |
1998/
|
|
Total " RDE " ..................... |
29,9 |
29,4 |
28,8 |
26,8 |
27,1 |
24,7 |
22,3 |
19,6 |
- 12,1 % |
· Nucléaire ........................ |
10,8 |
10,0 |
8,7 |
7,9 |
8,0 |
6,9 |
6,3 |
5,5 |
- 12,7 % |
· Espace ............................ |
2,4 |
3,0 |
3,1 |
3,2 |
3,8 |
3,9 |
2,0 |
2,2 |
+ 10 % |
· Classique ........................ |
16,7 |
16,3 |
17,0 |
16,5 |
15,2 |
13,9 |
13,9 |
11,9 |
- 14,4 % |
Sous-total : études amont .... |
7,8 |
7,7 |
8,1 |
7,6 |
6,9 |
5,7 |
6,22 |
5,3 |
- 14,8 % |
Sous-total : développements |
22,1 |
21,7 |
20,7 |
19,2 |
20,2 |
18,9 |
16,1 |
14,3 |
- 11,2 % |
On constate que seuls les crédits pour l'espace
échappent à la baisse des crédits. Les postes
" nucléaire " et " classique "
accusent, quant
à eux, une baisse sensible. La hausse des crédits pour l'espace
doit cependant être appréciée en fonction de la chute de
ces crédits dès 1997 :
par rapport à 1996 les
crédits de l'espace diminuent de 44 %
alors que la diminution, par
rapport à la même année, est de 20 % pour le
nucléaire et de 14,4 % pour les armements classiques.
Les prélèvements sur le budget de la Défense pour la
"
recherche duale
" (contribution au budget civil de
recherche
et de développement BCRD) avaient cessés en 1997
conformément à la loi de programmation militaire. Le budget en
projet supportera à nouveau un tel prélèvement à
hauteur de 500 millions de francs.
Consacrant 30 % de nos dépenses d'équipement à la
recherche-développement, nous nous trouvons nettement distancés
par les États-Unis, non seulement, bien entendu, en valeur absolue mais
aussi, ce qui est plus significatif, en valeur relative. Près de la
moitié des crédits d'équipement (45 %)
américains vont, en effet, aux études.
Il est évident que cette régression des crédits
d'études
obère gravement l'avenir
, le renouvellement des
équipements, la maîtrise de leurs coûts, le
développement des activités de diversification et l'autonomie de
notre capacité de défense. Cela d'autant plus que
l'autofinancement de la recherche par les entreprises est contrarié par
l'exécution erratique du budget de la Défense, les gels et les
annulations de crédits et par la réduction et l'étalement
des commandes.