B. LES DÉPENSES ORDINAIRES : UNE ÉVOLUTION CONTRASTÉE
1. Une légère augmentation des moyens des services
Le projet de budget "jeunesse et sports" pour
1998 est
marqué par une majoration des dépenses de personnel et une
stabilisation des crédits de fonctionnement.
Les dépenses de personnel progressent de 2,1%, résultat de la
création nette de 84 emplois (34 emplois budgétaires et 50
contrats de cadre technique national), de la remise à niveau de la
dotation initiale des crédits de rémunération des
contractuels de la préparation olympique et de haut niveau, de diverses
mesures de titularisation et de l'incidence sur 1998 des revalorisations des
rémunérations décidées en 1997 (+1% soit 12
millions de francs).
Les crédits de fonctionnement sont stables en raison de la compensation
entre une économie de 12,8 millions de francs et une majoration des
crédits relatifs à la lutte contre le dopage (4 millions de
francs),
2. Une diminution des crédits d'intervention
Les crédits d'intervention diminuent fortement
(-13,8%) mais, en retirant l'impact du financement de la coupe du monde, ce
titre est en augmentation sensible (+ 4,9%).
Les mesures nouvelles concernent en particulier la création de postes
"FONJEP" (15,9 millions de francs), le développement des politiques
locales de jeunesse (21 millions de francs), la promotion des sites d'accueil
de la Coupe du Monde (15 millions de francs), et le plan
"sport-emploi"
(60 millions de francs).
L'évolution du titre IV montre
un rééquilibrage des
crédits en faveur du secteur de la jeunesse
, qui avait
été moins favorisée les années
précédentes du fait de la construction du Stade de France. Depuis
1995, l'évolution des crédits "jeunesse" (chapitre 43-90) et
"sport" (chapitre 43-91) est symétrique. Pour 1998, l'achèvement
de la préparation de la Coupe du Monde fait chuter le chapitre 43-91 de
166 millions de francs et permet un léger redressement du chapitre 43-90
à hauteur de 12 millions de francs. Il faut remarquer que les dotations
des deux chapitres retrouvent leur niveau de 1994.
C. LES DÉPENSES EN CAPITAL : UNE AUGMENTATION SENSIBLE
Le projet de budget "jeunesse et sport" pour 1998 se caractérise par une forte hausse des dépenses en capital (titres V et VI) même si leur montant global reste modeste puisqu'elles ne représentent que 4 % des crédits budgétaires pour 1998 (2% en 1997).
Evolution des dépenses en capital 1996-1998
Chapitre |
budget voté 1996 |
budget voté 1997 |
PLF 1998 |
57-01
|
AP 39,8
|
AP 35,6
|
AP 39,7
|
66-50
|
AP
54,2
|
AP 23,7
|
AP
70,3
|
(en millions de francs)
1. Les investissements exécutés par l'Etat en progression sensible
En raison d'un effort particulier pour
les travaux de
maintenance et de sécurité
, le titre V passe de 34 millions
de francs en crédits de paiement en 1997 à 42 millions de francs
pour 1998, soit une augmentation de 24 %.
Les autorisations de programme s'élèvent à 39,7 millions
de francs, en hausse de 10% par rapport à 1997. Elles seront
consacrées pour l'essentiel aux
travaux de maintenance
(25
millions de francs), pour 5,6 millions de francs aux
contrats de plan
Etat-région
et pour 9,1 millions de francs aux
services
déconcentrés de la jeunesse et des sports d'Amiens
.
2. Une dotation exceptionnelle pour les subventions d'équipement
Une mesure exceptionnelle d'attribution d'une dotation
complémentaire aux villes d'accueil de la coupe du monde de football
(45 millions de francs) fait progresser le titre VI de 23 millions de francs en
crédits de paiement dans le projet de loi de finances pour 1997 à
70,3 millions de francs pour 1998. La progression des autorisations de
programme est identique.
Les autres mesures financées sur le titre VI concerneront les
contrats de plan Etat-région
(15,3 millions de francs) et la
rénovation du patrimoine associatif des centres de vacances et de
loisirs pour 10 millions de francs
.
Il faut remarquer que la
progression des dépenses en capital pour
1998 est significative
, tant en autorisations de programme qu'en
crédits de paiement, et constitue un changement par rapport à la
diminution constatée en 1997.
Toutefois, il est possible de déplorer que l'arrêté du 9
juillet 1997 ait amputé de 9 millions en AP (-25%) et de 4,5 millions en
CP (-13%) le chapitre 57-01 (administration générale et
équipement des établissements publics de l'Etat) et ainsi
reporté le coût de certaines rénovations sur 1998.
Enfin, la progression du titre VI résulte presque entièrement
d'une mesure exceptionnelle et laisse donc craindre que l'augmentation des
subventions d'équipement aux collectivités locales ne soit que
ponctuelle.