B. LES OPERATIONS EN CAPITAL
1. Les recettes de la section d'opérations en capital
Les recettes destinées à financer les
opérations en capital sont, principalement, issues d'un virement de la
section d'exploitation et du recours à l'emprunt.
Le virement de la section d'exploitation
correspond à
l'excédent des "recettes d'exploitation" par rapport aux "charges
d'exploitation". Il s'élèverait en 1998 à
1.193,2 millions de francs compte tenu d'une provision constituée
à hauteur de 17,3 millions déduite pour la première
fois cette année de la somme versée à la section des
opérations en capital. L'"excédent d'exploitation"
s'accroît de 12,8 % par rapport à 1997.
La croissance du montant du virement de la section d'exploitation du BAAC a
été très rapide ces dernières années.
"Excédent d'exploitation"
1996 |
1997 |
1998 |
Ecarts en %
|
910,8 |
1.057,4 |
1.193,2 |
+ 31 |
Entre 1996 et 1998, ce virement s'est accru de près
d'un tiers de la valeur atteinte lors de l'année de base.
Cette année encore, un dynamisme des "recettes d'exploitation"
excédant les besoins correspondant aux dépenses de fonctionnement
explique l'augmentation du virement. On revient plus loin dans ce rapport sur
ce phénomène et sur la signification qu'il convient de lui
attribuer.
Les produits attendus de l'emprunt
s'élèvent à
1.042,0 millions de francs, soit une croissance de 5,9 % d'une
année sur l'autre. Par rapport à 1996, la croissance de ces
produits s'établit à 14,4 %, ce qui signifie qu'une
modération, toute relative cependant, du rythme de croissance des
emprunts est recherchée cette année.
Structure du financement des opérations en capital
1996 |
1997 |
1998 |
Ecart en %
|
|
Autofinancement
|
50
|
50,7
|
53,3
|
+ 3,3
|
Total |
100 |
100 |
100 |
0 |
Le tableau qui précède atteste cette tendance.
2. Les dépenses en capital
Evolution des dépenses en capital
1996 |
1997 |
1998 |
Ecarts 1998/1996 |
Ecarts 1998/1997 |
|
Amortissement financier |
250 |
283,5 |
333,5 |
+ 33,4 |
+ 17,6 |
Investissements |
1.572,1 |
1.800,2 |
1.904,2 |
+ 21,1 |
+ 5,8 |
Total |
1.822,1 |
2.083,7 |
2.237,7 |
+ 22,8 |
+ 7,4 |
La croissance des dépenses en capital serait de
7,4 % par rapport à 1997, soit, malgré une diminution par
rapport au rythme observé l'an dernier, une progression plus soutenue
que celle enregistrée en moyenne par les crédits du BAAC.
Ce phénomène est dû à la forte tension
exercée sur le budget annexe par les opérations
d'amortissement financier
. Les crédits nécessaires pour
honorer l'endettement du budget annexe - 333,5 millions de
francs-s'accroissent de 17,6 % cette année et de 33,4 % par
rapport à 1996. Il s'agit du poste de dépenses le plus dynamique
de l'ensemble du BAAC.
Quant aux
investissements
, leur croissance qui avait été
particulièrement vive l'an dernier, avec 14,5 %, serait plus
modeste en 1998 (+ 5,8 %). Cependant, le niveau atteint par les
crédits d'investissement peut être jugé très
conséquent puisqu'il serait plus de trois fois supérieur à
celui qu'il atteignait en 1990.
Evolution des dépenses d'investissement
(en millions de francs)
1996 |
1997 |
1998 |
Ecarts en % 1998/1996 |
Ecarts en % 1998/1997 |
|
Direction générale |
37,5 |
44,4 |
37,5 |
0 |
- 15,5 |
Navigation aérienne |
1.385 |
1.305 |
1.370 |
- 1,1 |
+ 5 |
Contrôle technique |
3,62 |
3,2 |
2,7 |
- 25,4 |
- 15,6 |
Formation aéronautique |
33 |
20 |
11 |
- 66,6 |
- 45 |
Bases aériennes |
600,7 |
404,9 |
483 |
- 19,6 |
+ 19,3 |
dont subventions d'investissement |
28,2 |
3,2 |
3 |
- 89,4 |
- 6,2 |
Ce sont les opérations en capital conduites par le
service des bases aériennes qui s'accroîtraient le plus vite
(+ 19,3 %) après avoir beaucoup chuté entre 1996 et
1997 (- 32,7 %). Ces investissements se décomposeraient ainsi
que suit :
Infrastructures : 163 millions de francs
Siège : 130 millions de francs
Sûreté : 190 millions de francs
Total : 483 millions de francs.
Mais le plus gros des investissements concerne la navigation aérienne
dont les moyens à ce titre s'accroîtraient de 5 % et
retrouveraient presque le niveau atteint en 1996.