C. LES GRANDES ACTIONS
Le BAAC a succédé au budget annexe de la
navigation aérienne. Il retrace désormais
l'intégralité des actions de la direction générale
de l'aviation civile, exception faite des crédits de construction
aéronautique civile qui figurent au budget du ministère des
transports, et non plus seulement l'activité de navigation
aérienne.
La répartition des crédits entre les différents
agrégats serait la suivante en 1998 :
BAAC 1998 - Répartition des actions *
(En millions de francs)
|
Dépenses ordinaires (exploitation) |
Crédits de paiement (dépenses en capital) |
|
|
|
Direction générale
|
1.818,6
|
371
|
2.189,6
|
25,85
|
6,8
|
TOTAL |
6.231,6 |
2.237,7 |
8.469,3 |
100,0 |
5,9 |
* aux arrondis près.
On le sait, la présentation des crédits budgétaires ne
permet pas d'identifier simplement les coûts des différentes
missions de la DGAC. Un travail de reconstruction est nécessaire que le
Sénat avait entendu faciliter en exigeant du gouvernement qu'il
dépose un rapport avant le 1er octobre de chaque année permettant
de faire le départ entre les coûts des missions régaliennes
et les coûts des prestations de service assurées par la DGAC.
Un certain défaut de ponctualité peut être reproché
au gouvernement : le rapport n'est pas remis dans les délais
impartis. Il importe de corriger ce défaut, qu'il faut reconnaître
minime, et il serait utile que le document budgétaire de base, "le
bleu", comprenne une annexe permettant d'expliciter le passage de la
présentation budgétaire des crédits à une
présentation du BAAC reposant sur les principes de la
comptabilité analytique.
En tout état de cause, le tableau ci-dessus fait apparaître
qu'une part très majoritaire des crédits budgétaires
est consacrée à la mission de navigation aérienne
,
l'agrégat "bases aériennes" étant, si l'on néglige
pour l'instant celui dénommé "direction générale",
le seul autre agrégat disposant de crédits significatifs.
La décroissance des crédits de contrôle technique, d'un
niveau déjà modeste, et de formation aéronautique se
confirme si bien que le maintien de ces missions pose problème.
Les crédits consacrés à l'action "bases
aériennes" poursuivent sur la voie de la forte augmentation
constatée l'an dernier.
Entre 1996 et 1998, ils connaîtraient
une progression de plus de 200 millions de francs correspondant à
une croissance de 50 %.
Quant aux crédits de navigation aérienne, si leur croissance
apparente est un peu moins rapide que celle de l'ensemble des moyens du BAAC,
ce constat doit être nuancé compte tenu des observations
exposées plus haut sur la discordance entre les crédits
budgétaires et les moyens réellement alloués aux
différentes missions de la DGAC. On y reviendra, mais
on peut
dès ce stade
relever le fort accroissement des crédits
budgétaires de navigation aérienne depuis 1993.
Dépenses de navigation aérienne
en millions de francs
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Différence 1998/1993 |
|
Dépenses d'exploitation |
3.027,2 |
3.292,2 |
3.552,8 |
3.850,6 |
3.881,0 |
4.077,2 |
1.050 |
Dépenses en capital |
1.140,0 |
1.140,0 |
1.139,0 |
1.185,0 |
1.335,0 |
1.370 |
230 |
Total |
4.167,2 |
4.432,2 |
4.691,8 |
5.035,6 |
5.216,0 |
5.447,2 |
1.280 |
C'est ainsi qu'en cinq ans, le niveau des crédits
annuels de navigation aérienne aura été accru de
1.280 millions de francs soit une augmentation de près de
31 %. Celle-ci se décompose elle-même en une croissance de
près de 35 % des crédits d'exploitation et de 20 % des
crédits consacrés aux opérations en capital.
La seule présentation des crédits budgétaires
consacrés à la navigation aérienne fait ainsi
apparaître
une déformation de la structure des moyens
consacrés à cette mission. Déjà très
fortement consommatrice de moyens d'exploitation en 1993
-72,6 % des
crédits sont alors consacrés à l'exploitation du
système-
la mission de navigation aérienne requiert en 1998
une part encore plus élevée de crédits consacrés
à l'exploitation (74,8 %).
Car si la croissance annuelle moyenne des opérations en capital
s'établit sur la période à 3,7 %, celle des
opérations d'exploitation s'élève, elle, à plus de
5,5 %.