ANNEXE N°2 :
ÉLÉMENTS SUR LA
PONCTUALITÉ
DU TRANSPORT AÉRIEN
La ponctualité toutes causes confondues (TCC) du
transport aérien a relativement peu évolué au cours de
l'année 1996. Le retard moyen par vol réalisé a
été compris en 12 et 14 minutes. A peu près 25 %
des vols ont été retardés de plus quinze minutes tous les
mois. Le pourcentage de vols retardés de plus de 60 minutes a pour
sa part été compris entre 3 et 4 %.
Les retards dans le transport aérien peuvent avoir de multiples causes.
Plus de 70 ont été dénombrées. On rencontre le plus
fréquemment des causes liées à l'appareil (problème
technique), au traitement du passager (retard à l'enregistrement,
à l'embarquement, problème de sûreté...), à
la météorologie et aux infrastructures, au sol (problèmes
aéroportuaires) ou en l'air (contrôle aérien)...
Des statistiques fines ne sont disponibles que pour les retards dûs au
contrôle aérien (ATC).
Les retards générés par l'ATC sont
généralement liés aux phénomènes de pointe
de trafic. C'est ainsi qu'ils sont traditionnellement en hausse
l'été. La part de l'ATC dans l'ensemble des retards est alors
variable selon le mois : elle représente de 20 à 40 %.
Globalement donc, de 5 à 13 % de vols ont été
retardés de plus de 15 minutes par l'ATC au cours de 1996.
La ponctualité observée au premier semestre de 1997 se
dégrade.
Alors que des chiffres satisfaisants ont été enregistrés
au cours des quatre premiers mois de 1997, une nette baisse de
ponctualité est observée depuis le mois de mai. 30 % des
vols ont été retardés de plus de 15 minutes en mai.
Ils ont été 40 % en juin et 38 % en juillet.
La dégradation survenue ces derniers mois semble selon la DGAC trouver
son origine dans les nombreuses difficultés que l'ensemble des
compagnies aériennes françaises a connu (nombreux mouvements
sociaux, pénurie de pilotes à Air France...) et qui auraient
entraîné de très nombreux problèmes d'exploitation.
Mais, elle est également liée, pour ce qui concerne le mois de
juin, aux pannes informatiques survenues à deux reprises au centre en
route de la navigation aérienne d'Athis-Mons ainsi qu'aux mauvaises
conditions météorologiques qui ont fortement perturbé
l'écoulement du trafic en région parisienne et dans le sud-est.
La ponctualité du transport aérien est évidemment un
enjeu central pour ce mode de transport dont l'un des atouts, la
rapidité des trajets, serait altéré si les performances
étaient en la matière insuffisante.
Les baromètres utilisés pour apprécier ces
dernières ne sont pas adaptés
. Ils mesurent en effet les
retards au départ et n'estiment pas les retards à
l'arrivée. Or, ceux-ci doivent être pris en compte si l'on veut
avoir une image fidèle de la ponctualité du transport
aérien.
L'information sur la ponctualité du transport aérien devrait
donc être améliorée d'autant plus que les retards sont
nocifs pour l'environnement. L'analyse en la matière est d'ailleurs
capitale car seule de nature à permettre de poser un diagnostic fiable
sur les problèmes si souvent évoqués liés à
l'encombrement des infrastructures.
Un Comité des usagers du transport aérien (COMUTA) a d'ailleurs
été créé par décision du ministre
chargé des transports en date du 2 novembre 1995.
Ce Comité constitue une structure de dialogue et de concertation entre
personnalités représentatives du secteur du transport
aérien, dont les réflexions sont destinés à
éclairer les autorités responsables et à leur
suggérer dans tous les domaines des mesures visant à
améliorer la qualité des services offerts aux passagers du
transport aérien. Sa compétence est donc très large et sa
composition l'est tout autant car le Comité regroupe tous les
partenaires du transport aérien (compagnies, aéroports,
représentants de l'aviation légère, Direction
générale de l'aviation civile...), les passagers, et des
personnalités qualifiées.
Depuis sa création, le Comité des usagers du transport
aérien a semble-t-il tenu plusieurs séances de travail, au rythme
d'une réunion trimestrielle et a principalement consacré ses
premières réflexions aux mesures à mettre en oeuvre pour
développer l'information des passagers, en particulier sur les retards
dans le transport aérien, et de manière générale,
pour améliorer la qualité du service fourni aux passagers dans
les aéroports.
Il serait souhaitable que les comptes-rendus des travaux du Comité
soient largement diffusés et transmis systématiquement aux
rapporteurs chargés au Parlement de suivre les questions d'aviation
civile.
Une des tâches prioritaires du Comité devrait être
d'évaluer l'ensemble des données permettant d'estimer le
degré de saturation des infrastructures du transport aérien mais
aussi d'encombrement des routes aériennes. Il serait très utile
de disposer d'un rapport d'ensemble sur cette question au cours de
l'année prochaine.