B. UTILISATION DU CHLORDÉCONE DANS LES ANTILLES FRANÇAISES : DES EFFETS SANITAIRE ET ÉCOLOGIQUE D'AMPLEUR

Le chlordécone, largement utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique, a eu des conséquences néfastes durables et notables sur la santé humaine et l'environnement : les travailleurs des cultures bananières, les femmes et leurs enfants exposés in utero et plus généralement, l'ensemble de la population -- en raison de la pollution des sols, cours d'eau, nappes phréatiques et espaces maritimes -- ont été en contact, à divers degrés, avec cette substance.

En effet, la molécule de chlordécone est détectable chez 95 % de la population des Antilles françaises, d'après une étude conduite par Santé publique France en 20172(*). Pour autant, cette imprégnation ne signifie pas systématiquement un risque pathologique avéré. En 2021, une étude de l'Anses a montré qu'en dépit d'une exposition au pesticide, une part significative de la population se situe hors d'une situation à risque :

de la population de Martinique
est hors d'une situation à risque

de la population de la Guadeloupe
est hors d'une situation à risque


* 2 Santé publique France et Anses, décembre 2017, « Exposition des consommateurs des Antilles au chlordécone, résultats de l'étude Kannari ».

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