3. Les dépenses d'ASE, le troisième poste budgétaire de l'aide sociale départementale
La charge financière de la protection de l'enfance incombe essentiellement aux départements puisqu'ils financent l'ensemble des mesures qu'ils décident, mais aussi la majorité des mesures prises par le juge. Seules les mesures d'investigation décidées par le juge et les mesures que ces derniers confient aux établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse sont à la charge de l'Etat.
En 2010, les dépenses nettes 5 ( * ) des conseils généraux au titre de l'ASE s'établissent à 6,4 milliards d'euros (cf. tableau ci-après) 6 ( * ) . Elles ont augmenté de 11 % entre 2006 et 2010 et représentent le troisième poste de dépenses d'aide sociale , après les dispositifs d'insertion et la prise en charge des personnes âgées.
Evolution des dépenses d'aide sociale à l'enfance |
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(dépenses en millions d'euros courants) |
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2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010(p) |
Evolution
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2010/2009 |
2010/2006 |
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Aide sociale à l'enfance |
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Dépenses brutes |
5 562 |
5 737 |
6 052 |
6 380 |
6 562 |
1,3 % |
11 % |
Dépenses nettes |
5 463 |
5 638 |
5 927 |
6 257 |
6 437 |
1,3 % |
11 % |
La structure des dépenses d'ASE reste stable en 2010 : les dépenses brutes les plus importantes sont toujours celles relatives aux placements en établissement (49 %), suivies des placements en famille d'accueil (25 %). Les actions éducatives à domicile et en milieu ouvert représentent un peu plus de 6 % des dépenses brutes, les allocations mensuelles (secours, bourses et autres aides financières) 5 % et les mesures de prévention spécialisée, 4 %. Les dépenses restantes correspondent aux autres frais de placement, à des participations, subventions ou autres dépenses des départements pour des actions en faveur de l'enfance.
Evolution des bénéficiaires et des dépenses brutes d'aide sociale à l'enfance |
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(dépenses en millions d'euros courants) |
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2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010(p) |
Evolution
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2010/2009 |
2010/2006 |
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Aide sociale à l'enfance |
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Bénéficiaires (1) |
275 300 |
280 500 |
284 500 |
287 000 |
289 900 |
1,0 % |
5 % |
enfants accueillis à l'ASE |
139 600 |
140 900 |
141 900 |
143 400 |
145 300 |
1,3 % |
4 % |
dont enfants placés en établissements (hors placements directs) |
44 700 |
46 700 |
48 000 |
48 300 |
49 300 |
2,1 % |
10 % |
dont enfants placés en famille d'accueil (hors placements directs) |
65 000 |
65 600 |
66 100 |
67 700 |
68 900 |
1,8 % |
6 % |
Actions éducatives |
135 700 |
139 500 |
142 600 |
143 600 |
144 600 |
0,7 % |
7% |
Dépenses brutes |
5 562 |
5 737 |
6 052 |
6 380 |
6 562 |
1,3 % |
11 % |
enfants accueillis à l'ASE |
4 277 |
4 472 |
4 699 |
4 896 |
5 042 |
1,4 % |
11 % |
dont placements en établissements |
2 698 |
2 840 |
2 969 |
3 072 |
3 212 |
3,0 % |
12 % |
dont placements en familles d'accueil |
1 389 |
1 485 |
1 537 |
1 619 |
1 646 |
0,1 % |
12 % |
Actions éducatives |
355 |
371 |
390 |
393 |
405 |
1,6 % |
8 % |
(1) Le nombre de bénéficiaires suivis au cours de l'année n'est estimé que par la moyenne entre le total des bénéficiaires au 31 décembre de l'année n-1 et celui de l'année n. Il s'agit en fait d'un nombre de mesures d'aide et non d'individus, une personne pouvant être comptabilisée plusieurs fois si elle bénéficie de plusieurs aides. |
* 5 Les départements peuvent exercer des recours en récupération auprès des bénéficiaires de l'aide sociale ou de leur succession. A ces récupérations, s'ajoutent des recouvrements sur d'autres collectivités territoriales, des remboursements de participations et de prestations, etc. Les dépenses nettes des départements sont donc celles restant à la charge des départements après enregistrement de ces recettes.
* 6 Drees, « Les dépenses d'aide sociale départementale en 2010 », Etudes et résultats n° 792, mars 2012.