B. DES ÉTABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES QUI MAINTIENNENT LEUR NIVEAU DE SÉCURITÉ
Dans la continuité des résultats obtenus au cours des années précédentes, l'administration pénitentiaire maintient son bon niveau de performance en termes de sécurité de ses établissements.
Ainsi, le nombre d'évasions sous garde pénitentiaire directe est de seulement quatre en 2011. Ce résultat est d'autant plus satisfaisant qu'il doit être remis en perspective avec le nombre de journées de détention : il constitue une performance d'une évasion pour près de 5 893 777 jours de détention. Il témoigne de l'efficacité de la politique menée en matière de gestion des affectations des détenus et de sécurisation des établissements.
En lien avec le taux de surpopulation carcérale, régulièrement dénoncé par votre commission des finances, le taux d'incidents pour 10 000 détenus s'est arrêté à 20,4 en 2011 (contre 17,8 en 2010).
Enfin, votre rapporteur spécial relève avec satisfaction que le pourcentage de personnes placées sous écrou et condamnées bénéficiant d'un aménagement de peine (placement sous surveillance électronique, placement extérieur, semi-liberté) a progressé passant de 16 % en 2010 à 18 % en 2011 (pour une prévision établie à 20 %).
C. LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE (PJJ) : OPTIMISER LA PRISE EN CHARGE DES MINEURS DÉLINQUANTS
En 2011, la PJJ a poursuivi son objectif d'optimisation du parcours des jeunes dont elle a la charge. Comme en 2010, le délai de prise en charge des mineurs s'est établi à 13 jours en milieu ouvert pénal. Le taux d'inscription des mineurs pris en charge dans un dispositif d'insertion ou de formation a, pour sa part, progressé, passant de 82 % en 2010 à 84 % en 2011. Ce résultat demeure toutefois en deçà de la prévision pour 2011 qui était fixée à 90 %. Au final, la part des jeunes âgés de moins de 17 ans à la clôture d'une mesure pénale qui n'ont ni récidivé, ni réitéré dans l'année qui a suivi a enregistré une augmentation significative : 75 % en 2011 contre 71 % en 2010 et une prévision d'également 71 %.
Le taux d'occupation des établissements (du secteur public et du secteur associatif habilité) a toutefois stagné en 2011. Ainsi, par exemple, celui concernant les centres éducatifs renforcés (CER) est passé de 87 % en 2010 à 86 % en 2011, tandis que le taux relatif aux centres éducatifs fermés (CEF) a lui progressé d'un point (73 % en 2011).