2. Une comparaison difficile au niveau des différentes catégories d'administrations publiques
a) Par rapport au programme de stabilité 2010-2013 : une amélioration à peu près également répartie entre catégories d'administrations publiques
Une comparaison précise entre prévision et exécution est a fortiori impossible entre catégories d'administrations publiques.
Une simple comparaison des prévisions de solde des catégories d'administrations publiques du programme de stabilité 2010-2013 et de la réalisation indiquée par l'Insee pourrait suggérer a priori que le fait que le solde ait été meilleur que prévu (pour 1,1 point de PIB) s'explique à raison de 0,7 point de PIB par une « bonne surprise » du côté des administrations de sécurité sociale (dont le déficit a été de 1,2 point de PIB, contre une prévision de 1,9 point de PIB).
Tel n'est pourtant pas le cas. Cette amélioration apparente vient en quasi-totalité du fait que, comme le souligne l'Insee, le reclassement en « base 2005 » en administrations de sécurité sociale de la caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) et du fonds de réserve des retraites (FRR) , jusqu'alors considérés comme des organismes divers d'administration centrale, améliore le solde des administrations de sécurité sociale et détériore celui des organismes divers d'administration centrale pour un montant 8,5 milliards d'euros (soit 0,4 point de PIB).
Comme il n'existe ni de conversion du programme de stabilité 2010-2013 en base 2005, ni de résultat d'exécution de 2010 en base 2000, la prévision et l'exécution ne peuvent être précisément comparées . Il est toutefois possible de corriger l'exécution de 2010 du reclassement de la CADES et du FRR. On constate alors que, selon ce calcul :
- le déficit des administrations publiques centrales est légèrement moindre que prévu (5,4 points de PIB au lieu de 5,9 points de PIB) ;
- les administrations publiques locales ont bien un déficit moindre que prévu (0,1 point de PIB au lieu de 0,5 point de PIB) ;
- en revanche, les administrations de sécurité sociale ont un déficit plus proche des prévisions qu'on pourrait le croire de prime abord (1,6 point de PIB, et non 1,2 point de PIB, contre une prévision de 1,9 point de PIB).
Au total, la « bonne surprise » de 2010 par rapport au programme de stabilité 2010-2013 semble à peu près également répartie entre les administrations publiques centrales, les administrations de sécurité sociale et les administrations publiques locales.