B. CE TEXTE CONSTITUE LE DEUXIÈME ACTE DE SOUTIEN LÉGISLATIF AU REDRESSEMENT DE L'OPÉRATEUR HISTORIQUE

Le projet de loi qui est soumis ici par le Gouvernement à votre Commission conditionne la réalisation de l'augmentation de capital de France Télécom.

Selon les termes actuels de l'article 1-1 de la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de la poste et des télécommunications, l'Etat détient « directement » la majorité du capital social de France Télécom. Le législateur avait alors tenu à préciser le mode de détention par l'Etat de la majorité de l'établissement public France Télécom, devenu depuis société anonyme à capitaux majoritairement publics en vertu de la loi 96-660 du 26 juillet 1996. Pourtant, comme le précisait l'avis du Conseil d'Etat du 18 novembre 1993, la détention « directe ou indirecte » était, pour l'Etat, sans incidence sur son statut d'actionnaire majoritaire.

La décision gouvernementale de participer au renforcement des fonds propres de France Télécom par le truchement d'un établissement public, que le Conseil d'Etat validait implicitement en 1993, nécessite donc aujourd'hui un assouplissement du cadre législatif. En ouvrant la possibilité d'un mode de détention indirect de la part de l'Etat au capital, le texte soumis à votre commission libère le Gouvernement du dilemme entre son désir de soutenir France Télécom et sa soumission à diverses contraintes.

Quelles sont donc les raisons du recours à l'ERAP ?

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