CONCLUSION
Selon les estimations les plus récentes, la population mondiale devrait passer de 5,7 milliards à 8,7 milliards entre les années 1990 et 2030, dont 7 milliards dans les pays en développement. Or, la disponibilité en terres arables régresse. L'intensification de la production agricole pèse sur les ressources naturelles dont on mesure mieux aujourd'hui qu'elles ne sont pas inépuisables.
Dans ces conditions, l'on ne saurait se reposer sur l'espoir d'une réduction obligée de la faim dans le monde. Le ralentissement de la diminution de la malnutrition observé par la FAO du nombre de personnes sous-alimentées au cours de la dernière décennie constitue, à cet égard, une première alarme.
Sans doute, l'amélioration de la situation alimentaire des pays du Sud implique-t-elle une politique de développement d'ensemble appuyée par une réelle mobilisation financière de la communauté internationale. Il n'en reste pas moins que, dans ce cadre, l'aide alimentaire continue de représenter un enjeu important. A cet égard, les modifications apportées à la convention de Londres traduisent un effort d'adaptation positif du dispositif mis en oeuvre par les bailleurs de fonds. C'est pourquoi votre commission vous invite à approuver le présent projet de loi.
EXAMEN EN COMMISSION
La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a examiné le présent rapport au cours de sa réunion du 15 mai 2002.
A la suite de l'exposé du rapporteur, M. Jean-Guy Branger s'est interrogé sur les moyens de contrôler les conditions de distribution de l'aide alimentaire. M. Xavier de Villepin, président, et M. Guy Penne, rapporteur, ont manifesté un certain scepticisme sur l'efficacité de l'aide extérieure communautaire en général.
M. Robert Del Picchia a regretté que les surplus liés à la production céréalière ne soient pas utilisés dans le cadre de l'aide alimentaire.
M. Xavier de Villepin, président, a estimé que l'amélioration de la production agricole dans les pays en développement passait par une plus grande ouverture des marchés des pays occidentaux. A cet égard, il s'est inquiété de la décision prise par le président des Etats-Unis d'augmenter les subventions agricoles en faveur des producteurs américains. Il a relevé enfin le mécontentement croissant suscité au sein des pays du Sud qui sont de grands producteurs agricoles, par les protectionnismes américain et européen et notamment par les positions adoptées par la France.
A la suite de ce débat, la commission a alors adopté le projet de loi.