B. PETITE AUGMENTATION DES CRÉDITS DE PROTECTION DE LA NATURE, DES SITES ET DES PAYSAGES (118 MILLIONS D'EUROS, + 7 %)
Evolution de l'agrégat « Protection de la nature, des sites et des paysages » (2001-2002)
En euros et en % |
Dotations 2001 |
Dotations 2002 |
Evolution |
Dépenses ordinaires |
64.601.426 |
81.237.418 |
+ 25,8 % |
Titre III |
37.298.504 |
43.148.520 |
+ 15,7 % |
Titre IV |
27.302.922 |
38.088.898 |
+ 39,5 % |
Dépenses en capital (crédits de paiement) |
45.951.000 |
36.868.000 |
- 19,8 % |
Titre V |
7.209.000 |
5.719.000 |
- 20,7 % |
Titre VI |
38.742.000 |
31.149.000 |
- 19,6 % |
Total DO + CP |
110.552.426 |
118.105.418 |
+ 6,8 % |
Dépenses en capital (autorisations de programme) |
52.941.000 |
59.017.000 |
+ 11,5 % |
Titre V |
9.895.000 |
12.296.000 |
+ 24,3 % |
Titre VI |
43.046.000 |
46.721.000 |
+ 8,5 % |
Source : projet de loi de finances pour 2002
En 2002, la direction de la nature et des paysages disposera d'une dotation de
118 millions d'euros, soit 6,8 % d'augmentation par rapport à 2001. Ces
crédits seront principalement consacrés à la mise en
oeuvre du réseau Natura 2000 et au développement du réseau
des espaces naturels.
1. Mise en oeuvre du réseau Natura 2000 (19 millions d'euros, + 15 %)
Le fonds de gestion des milieux naturels sera doté en 2002 de 40 millions d'euros (en augmentation de 13 %). Ce fonds assure le financement de la politique de préservation des milieux naturels et de la biodiversité relevant principalement des mesures de gestion contractuelles : réseau Natura 2000, parcs naturels régionaux (40 parcs pour 6,5 millions d'hectares couverts), conservatoires régionaux des espaces naturels (21 conservatoires, pour 32.250 hectares couverts), programmes de conservation des espèces sauvages (26 programmes) et conservatoires botaniques nationaux (9 conservatoires).
Les crédits du FGMN en 2001 et 2002
En millions d'euros et % |
2001 |
2002 |
Evolution |
Crédits de fonctionnement |
6,3 |
7,1 |
+ 13 % |
Crédits d'intervention |
17,6 |
26,7 |
+ 52 % |
Crédits d'investissement |
11,7 |
6,5 |
- 44 % |
Autorisations de programme |
14,6 |
18,2 |
+ 25 % |
Source : projet de loi de finances pour 2002
Sur, ce total, 19 millions d'euros (+ 15 % par rapport à 2001) seront consacrés à la mise en oeuvre du réseau Natura 2000 et devraient permettre la poursuite de l'élaboration des documents d'objectifs et la mise en oeuvre, en concertation avec les acteurs locaux, des premières mesures de gestion.
Les remous juridiques de la mise en oeuvre du réseau Natura 2000
- La loi
n° 2001-1 du 3 janvier 2001 portant habilitation du gouvernement à
transposer par ordonnances certaines dispositions communautaires ainsi que
l'ordonnance qui a suivi, n° 2001-321 du 11 avril 2001, ont permis
d'activer la transposition en droit interne de la directive européenne
92/43 du 21 mai 1992 dite « Habitats naturels » ;
- Un
arrêt du Conseil d'Etat du 22 juin 2001
a annulé
la transmission à la Commission européenne de 534 propositions de
sites, en raison de vices de forme ayant entaché les consultations
locales réalisées en application du décret du 5 mai
1995 ;
- Un
arrêt de la Cour de justice des communautés
européennes du 11 septembre 2001
a condamné la France pour
n'avoir pas présenté une liste nationale complète de
transmission des sites à la Commission européenne dans les
délais impartis ;
- Le décret n° 2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif à
la procédure de désignation des sites Natura 2000 précise
les modalités de consultation, préalable à l'envoi de
propositions de sites à la Commission européenne.
Les autres crédits du FGMN
seront affectés de la
façon suivante :
- mise en oeuvre du schéma des services collectifs des espaces
naturels et ruraux (0,5 million d'euros) ;
- amélioration des connaissances scientifiques et techniques de la
biodiversité (6,5 millions d'euros) et des écosystèmes
forestiers (0,6 million d'euros) ;
- moyens alloués aux parcs naturels régionaux
(8,1 millions d'euros) ainsi qu'aux conservatoires régionaux des
espaces naturels (1,1 million d'euros) et aux réserves de
biosphère (0,2 million d'euros) ;
- développement du réseau des conservatoires botaniques
nationaux (1,3 million d'euros) ;
- mise en oeuvre du plan d'actions national pour les récifs
coralliens (0,15 million d'euros) ;
- poursuite et modernisation de l'inventaire des zones naturelles
d'intérêt écologique, faunistique et floristique (0,4
million d'euros) ;
- adoption en milieu agricole de mesures soucieuses de respecter
l'environnement (0,4 million d'euros) ;
- missions d'intérêt général confiées
à l'office national des forêts (0,4 million d'euros).
2. Développement du réseau des espaces naturels (74 millions d'euros, + 7 %)
74
millions d'euros seront consacrés au développement du
réseau des espaces naturels. Il s'agit des espaces naturels
placés sous la responsabilité de l'Etat et gérés en
partie par des établissements publics. Leurs dotations sont
revalorisées en 2002 :
- 25 millions d'euros (+ 7 %) pour le
conservatoire de l'espace
littoral et des rivages lacustres
, dont 7,2 millions d'euros en
dépenses ordinaires (+ 21 %) qui financeront notamment
15 emplois
supplémentaires
;
- 34 millions d'euros (+ 11 %) aux
parcs nationaux
, dont
25,8 millions d'euros en dépenses ordinaires (+ 15 %) pour financer
notamment
49 emplois supplémentaires
;
- 11 millions d'euros (+ 8 %) aux
réserves naturelles
dont
notamment 10 millions d'euros en dépenses ordinaires (+ 25 %) pour
financer les dotations des nouvelles réserves et mettre en oeuvre la
nouvelle charte des personnels établie en 2001.
Les mutations annoncées du conservatoire du littoral
Le
conservatoire du littoral a fait l'objet en 2001 de
deux rapports
:
l'un de la Cour des comptes et l'autre de M. Louis Le Pensec, parlementaire en
mission. Le contrôle de la Cour des comptes a été
l'occasion d'évoquer, à l'exemple de celui déjà
effectué en 1995, l'inadéquation entre les missions
confiées au conservatoire et les moyens mis à sa disposition. Par
ailleurs, plusieurs années marquées par la multiplication de
difficultés de nature juridique, institutionnelle et administrative
(notamment dans les responsabilités que le conservatoire exerce en tant
que propriétaire) ont suscité la mission de notre collègue
Louis Le Pensec qui a remis son rapport au mois de juillet 2001. Il y
préconise la redéfinition du cadre juridique et institutionnel du
conservatoire et le renforcement des moyens, notamment
humains, de
l'établissement public.
Le budget 2002 en tient compte en
augmentant de près de 7 % la
dotation
du conservatoire (25,5 millions d'euros pour 2002 ; + 21 % en
fonctionnement et + 2 % en autorisations de programme). Les mesures nouvelles
atteignent 1,7 million d'euros dont 1,2 million pour la
création
de 15 emplois
. Le conservatoire dispose aujourd'hui de 96 agents dont 51
emplois budgétaires.
3. Préservation des sites et des paysages (3,8 millions d'euros, - 24 %)
3,8 millions d'euros (dépenses ordinaires et crédits de paiement) seront consacrés à la préservation des sites et des paysages -travaux de réhabilitation et de mise en valeur des paysages remarquables au travers des opérations « grands sites », lutte contre les abus en matière de publicité extérieure, soutien aux écoles de paysage, élaboration de nouveaux atlas du paysage-.