A. RENFORCEMENT DE LA STRUCTURE ADMINISTRATIVE DU MINISTÈRE (213 MILLIONS D'EUROS, + 15 %)
Evolution de l'agrégat « Soutien aux politiques environnementales » (2001-2002)
En euros et en % |
Dotations 2001 |
Dotations 2002 |
Evolution |
Dépenses ordinaires |
166.632 .290 |
197.529.396 |
+ 18,5 % |
Titre III |
154.822.817 |
182.479.432 |
+ 17,9 % |
Titre IV |
11.809.473 |
15.049.964 |
+ 27,4 % |
Dépenses en capital (crédits de paiement) |
19.768.000 |
15.769.000 |
- 20,2 % |
Titre V |
6.567.000 |
5.040.000 |
- 23,3 % |
Titre VI |
13.201.000 |
10.729.000 |
- 18,7 % |
Total DO + CP |
186.400.290 |
213.298.396 |
+ 14,4 % |
Dépenses en capital (autorisations de programme) |
27.290.000 |
26.152.000 |
- 4,2 % |
Titre V |
8.339.000 |
6.932.000 |
- 16,8 % |
Titre VI |
18.951.000 |
19.220.000 |
- 1,4 % |
Source : projet de loi de finances pour 2002
Comme l'an dernier, c'est l'agrégat « soutien aux politiques
environnementales » -qui retrace l'ensemble des dépenses
d'administration générale du ministère de l'environnement-
qui bénéficie de la plus forte augmentation parmi les quatre
agrégats de ce budget :
+ 15 % entre 2001 et 2002
2(
*
)
, pour atteindre 213 millions d'euros
de crédits.
Cet agrégat qui représentait 21 % du budget de l'environnement
en 1999 en représente près de 28 % en 2002.
1. 314 emplois budgétaires supplémentaires
La forte évolution de cet agrégat s'explique principalement par les 300 créations nettes d'emplois dont bénéficie le ministère en 2002. Sur ces 300 créations nettes d'emplois, 75 iront en administration centrale et 225 en administration déconcentrée, dont 162 en directions régionales de l'environnement (DIREN) et 63 en directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE).
Les coûts indirects des créations d'emplois publics
Aux coûts directs de ces 300 emplois -9 millions de francs pour 2002-, s'ajoutent des coûts de fonctionnement induits, incluant des frais de première installation (environ 6.100 euros par poste créé) et des frais de fonctionnement courants (environ 7.600 euros par poste créé). Les coûts induits des 300 créations de postes prévues en 2002 s'établiront donc à 4,1 millions d'euros de frais de fonctionnement supplémentaires (hors rémunérations et indemnités) en 2002.
Le coût des 35 heures au ministère de l'environnement
Le
ministère de l'environnement est l'un des deux seuls ministères
à avoir signé avec les syndicats, en septembre 2001, un
accord-cadre relatif à la réduction du temps de travail qui sera
effective au 1
er
janvier 2002. Selon les informations recueillies
par votre rapporteur spécial, environ la moitié des trois cents
créations nettes d'emplois budgétaires prévues pour 2002
permettront de « faciliter » le passage aux 35 heures dans
le ministère.
On peut ainsi évaluer le coût du passage aux 35 heures, de
façon très grossière, à
près de 10
millions d'euros
pour la seule année 2002 (3 millions d'euros pour
le coût direct, 4,5 millions d'euros pour le coût des
rémunérations de 150 emplois supplémentaires et 2 millions
de frais de fonctionnement induits).
Par ailleurs,
14 emplois sont transférés
du budget de
l'industrie pour assurer la gestion de l'immeuble qui abrite les services
centraux du ministère à Paris.
En 2002, comme les années précédentes, c'est
l'administration centrale qui bénéficie au premier chef des
créations et transferts d'emplois, et non pas les administrations
déconcentrées qui sont, en part relative, moins bien loties.
Répartition des effectifs du ministère de l'environnement et évolution
|
1999 |
2000 |
Evol. |
2001 |
Evol. |
2002 |
Evol. |
Administration centrale |
566 |
675 |
+ 16 % |
783 |
+ 11,4 % |
886 |
+ 13,2 % |
Administration déconcentrée |
1.985 |
2.085 |
+ 9,2 % |
2.277 |
+ 9,9 % |
2.502 |
+ 9,8 % |
dont - DIREN |
1.210 |
1.246 |
+ 11 % |
1.383 |
+ 11,7 % |
1.545 |
+ 1,7 % |
- DRIRE |
775 |
819 |
+ 6,1 % |
869 |
+ 7,2 % |
932 3( * ) |
+ 7,2 % |
- DSV |
0 |
20 |
+ 25 % |
25 |
0 % |
25 |
0 % |
TOTAL |
2.551 |
2.760 |
+ 10,9 % |
3.060 |
+ 9,8 % |
3.374 |
+ 10,3 % |
Source : ministère de l'environnement
Vers une évolution des DIREN ?
En
réponse à des questions de votre rapporteur spécial, le
ministère a indiqué que le cadre institutionnel organisant les
DIREN, mis en place au début des années 1990, nécessitait
un
« réexamen certain ».
Un rapport a
été commandé au préfet Dubois sur l'organisation
des services de l'Etat dans le domaine de l'environnement. Un projet de
décret est actuellement soumis à la concertation
interministérielle : le rôle interdépartemental des
DIREN y est renforcé et leur mission de coordination et d'animation des
services déconcentrés et des établissements publics
concourant, dans la région, à la politique de l'Etat relative
à l'environnement est officialisée ; les missions des DIREN
y sont redéfinies notamment envers celles des services
départementaux ; à cet effet, les conventions ou chartes
conclues entre les DIREN et les services départementaux seront
multipliées.
En outre, à la fin de l'année 2001, une directive nationale
d'orientation des politiques du ministère devrait être
prochainement éditée. Le ministère concrétisera un
plan d'adéquation des moyens aux missions assignées aux DIREN et
arrêtera un ensemble d'indicateurs permettant d'évaluer le suivi
de la politique environnementale ou de l'état de l'environnement et
l'activité des services. Le ministère conclura prochainement avec
le ministère chargé de l'équipement une charte
précisant le rôle de ses services déconcentrés et la
coordination de leurs actions par les DIREN.
L'effectif budgétaire total du ministère de l'environnement
s'établit en 2002 à 3.374 emplois, en hausse de plus de 10 % par
rapport à 2001 et de près de 42 % par rapport à 1997.
Evolution des effectifs budgétaires du ministère de l'environnement depuis 1997
|
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
Créations d'emplois |
0 |
34 |
139 |
139 |
300 |
300 |
Transferts d'emplois |
27 |
0 |
0 |
70 |
0 |
14 |
Effectifs totaux 4( * ) |
2.378 |
2.412 |
2.551 |
2.760 |
3.374 |
3.374 |
Evolution |
+1,1 % |
+ 1,4 % |
+ 5,8 % |
+ 8,2 % |
+ 11 % |
+ 10,2 % |
Source : ministère de l'environnement
Les créations d'emplois indirectes
Aux 314 créations et transferts d'emplois prévues pour 2002, il convient d'ajouter plus de 80 créations d'emplois dans les établissements publics sous la tutelle du ministère et dont tiennent compte les dotations qui leur sont allouées : 49 emplois dans les parcs nationaux, 15 emplois au conservatoire du littoral, 14 emplois à l'agence française de sécurité environnementale, 10 emplois à l'institut français de l'environnement.
2. La montée en puissance des structures récentes
La
montée en puissance de
l'institut de formation de l'environnement
(IFORE)
5(
*
)
,
créé en 2001, conduit à l'affectation d'une dotation
complémentaire de 0,23 million d'euros qui s'ajoute aux 0,46 million
d'euros prévus pour l'ingénierie.
De même,
la direction des études économiques et de
l'évaluation environnementale (D4E)
, créée en mai
2000, bénéficie de
10 postes supplémentaires
ce qui
porte son effectif budgétaire à 111.
L'inspection générale de l'environnement (IGE)
,
créée en mai 2000, est chargée de mener des inspections
périodiques des services que le ministère anime (DIREN, DRIRE,
services départementaux soit 350 services déconcentrés),
des établissements publics dont il a la tutelle (22) ainsi que des
associations auxquelles ont été confiées des missions
d'intérêt général. En outre, l'inspection
mènera, à la demande du ministre et de ses directeurs, des
enquêtes et des expertises sur des situations ponctuelles. Le service de
l'inspection fait largement appel à des mises à disposition
gratuites. Le ministère indique que «
ce principe a des
limites et l'inspection doit disposer d'effectifs budgétaires pour
accueillir certains emplois : cadres administratifs, chargés
d'inspection générale contractuels, le chef de
service
».
Quatre créations de postes
sont donc
prévues au budget 2002, ce qui porte l'effectif budgétaire
à 16 et l'effectif réel du service, compte tenu des mises
à disposition d'autres corps de contrôle, à 39 personnes.
3. Les autres postes de cet agrégat
Les
associations
bénéficient de 8,34 millions d'euros d'aides
directes. Afin d'apporter un peu plus de transparence dans ces aides, des
conventions pluriannuelles d'objectifs sont désormais signées
entre l'Etat et les associations, dont les objectifs et le contenu ont
été définis par une circulaire du Premier ministre du
1
er
décembre 2000. Elles instaurent un partenariat sur trois
ans.
Le budget de
l'institut français de l'environnement (IFEN)
pour
2002 s'établit à plus de 6 millions de francs, en progression de
12,5 % et avec la
création de 10 emplois
-ce qui porte son
effectif à 66 emplois-. Ses crédits de paiement
s'établissent à 1,83 million d'euros, en augmentation de 22 %.
L'IFEN a signé en juin 2001 une convention d'objectifs qui
redéfinit ses missions : consolider le système
d'information, venir en appui aux politiques publiques et assurer le service
public de l'information environnementale.
La participation du ministère au budget de
l'agence française
de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE)
6(
*
)
pour 2002 s'établit à
2,3 millions d'euros en fonctionnement (en augmentation de plus de 50 %),
avec notamment la
création de 14 postes
. Ses crédits de
paiement s'établissent à 1,14 million d'euros, en hausse de 87 %.
Au budget de la santé et de la solidarité
7(
*
)
2,6 millions d'euros sont
prévus pour 2002 en fonctionnement et aucune dotation en investissement.
4. Les crédits d'équipement immobilier
Les
crédits d'équipement immobilier diminuent de plus de 16 % en
crédits de paiement raison de l'étalement de plusieurs projets.
Ainsi, le programme immobilier de regroupement des services
déconcentrés se poursuit mais à un rythme inférieur
(3,3 millions d'euros d'autorisations de programme contre 4,3 en 2001).
Concernant l'administration centrale, il faut noter que sont
transférés en 2002 700.000 euros de crédits de paiement du
budget du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
au titre de la reprise de gestion au 1
er
janvier 2002 de
l'immeuble de l'avenue de Ségur (Paris, 7
e
) par le
ministère de l'environnement.
Toutefois, il faut s'étonner que
les 3,8 millions d'euros d'autorisations de programme correspondantes ne seront
transférées qu'en gestion au ministère de l'environnement
et n'apparaissent pas dans son budget initial.