I. LES GRANDES LIGNES DU PROJET DE BUDGET POUR 2002
A. L'ÉVOLUTION DES CRÉDITS
1. Les grandes masses
a) L'évolution des dépenses de fonctionnement et des dépenses en capital
Le
projet de budget pour 2002 du secrétariat d'Etat à l'outre-mer
s'élève à 1.079,6 millions d'euros (7.081,7 millions de
francs), soit 39,1 millions d'euros de plus qu'en 2001 (+3,8 %). A
structure constante, l'augmentation est de 3,1 %.
Les modifications du périmètre du budget de l'outre-mer portent
sur 7,2 millions d'euros, contre 7,4 en 2001.
Entre 2000 et 2001, le budget de l'outre-mer avait progressé de
6,9 % (6,2 % à structure constante).
Les modifications du périmètre du budget de l'outre-mer dans le projet de loi de finances pour 2002
Une
minoration
- 0,1 million d'euros, correspondant à trois emplois de marin,
transféré au budget des services communs ;
Des majorations
- 1,2 million d'euros, correspondant à 65 emplois contractuels,
transféré du budget du ministère de
l'intérieur ;
- 0,3 million d'euros, correspondant à trois emplois de contrôleur
du travail, à des crédits de rémunération d'agents
non titulaires et à des crédits de fonctionnement de l'inspection
du travail en Polynésie française, transféré du
budget de la santé et de la solidarité ;
- 0,6 million d'euros, correspondant au transfert à la
Nouvelle-Calédonie des services du vice rectorat,
transférés du budget de l'enseignement scolaire ;
- 5,2 millions d'euros, correspondant au financement de 1.000 emplois jeunes,
transférés du budget de l'emploi.
A structure constante, le budget de l'outre-mer augmente de 31,8 millions
d'euros, répartis entre 15,8 millions d'euros d'augmentation des
dépenses ordinaires et 16 millions d'euros d'augmentation des
dépenses en capital.
Evolution des crédits du secrétariat d'Etat
à l'outre-mer entre 2001 et 2002
(DO + CP)
(en millions d'euros)
2001 |
2002 |
Evol. en volume |
Evol. en % |
|
Titre III |
167,8 |
178,9 |
11,2 |
6,6% |
Titre III à structure constante |
167,8 |
177,4 |
9,6 |
5,7% |
Titre IV |
620,9 |
632,9 |
11,9 |
1,9% |
Titre VI à structure constante |
620,9 |
627,1 |
6,1 |
1,0% |
Dépenses ordinaires |
788,7 |
811,8 |
23,1 |
2,9% |
Dépenses ordinaires à structure constante |
788,7 |
804,5 |
15,8 |
2,0% |
Titre V |
5,0 |
4,7 |
-0,2 |
-4,7% |
Titre VI |
246,9 |
263,1 |
16,2 |
6,6% |
Dépenses en capital |
251,8 |
267,8 |
16,0 |
6,4% |
Total |
1.040,5 |
1.079,6 |
39,1 |
3,8% |
Total à structure constante |
1.040,5 |
1.072,3 |
31,8 |
3,1% |
L'augmentation des dépenses de fonctionnement
se partage entre
une progression de 9,6 millions d'euros des dépenses du titre III (frais
de personnel et fonctionnement des services) et de 6,1 millions d'euros des
dépenses d'intervention du titre IV.
L'évolution des dépenses du titre III est principalement
due :
- au recrutement de 500 volontaires du fait des conséquences de la
suppression de la conscription sur le service militaire adapté (SMA),
pour 5,5 millions d'euros ;
- à diverses mesures en faveur des fonctionnaires, pour 2,4
millions d'euros ;
- à la revalorisation du point de la fonction publique, pour
2,1 millions d'euros.
L'augmentation nette des dépenses du titre IV s'établit à
6,1 millions d'euros, mais cette évolution doit être
décomposée en, d'une part, une baisse de 99,4 millions
d'euros, correspondant à la disparition de la « créance
de proratisation » et, d'autre part, 105,1 millions d'euros (689,4
millions de francs) d'augmentations diverses :
- 23 millions d'euros pour les agences d'insertion ;
- 6,1 millions d'euros pour le fonds de promotion des échanges
culturels et pour les associations ;
- 55 millions d'euros (360 millions de francs) en faveur du fonds pour l'emploi
dans les départements d'outre-mer (FEDOM) ;
- 7 millions d'euros correspondant à l'indexation sur la dotation
globale de fonctionnement des dotations versées à la
Nouvelle-Calédonie ;
- 12 millions d'euros pour financer la mise en oeuvre des dispositions de
la loi n° 2001-616 du 11 juillet 2001 relative à Mayotte.
L'augmentation de 16 millions d'euros des dépenses
d'investissement
résulte de la conjonction de la baisse de 5,9
millions d'euros de la dotation au titre des « actions diverses pour
le développement de la Nouvelle Calédonie » et de la
hausse des crédits en faveur du logement (+ 16,2 millions d'euros)
et de la dotation du fonds d'investissement dans les départements
d'outre-mer (FIDOM).
b) La couverture des AP par les CP
L'évolution du montant des autorisations de programme
(AP)
constitue théoriquement un moyen de connaître les intentions du
gouvernement en matière de dépenses d'investissement puisque les
AP ouvertes au titre d'un exercice sont appelées à être
« couvertes » par des crédits de paiement (CP) au
cours des années suivantes.
Le montant des ouvertures d'autorisation de programme a progressé au
cours des dernières années plus vite que celui des crédits
de paiement.
Evolution du montant des autorisations de programme et des crédits de paiement
(en millions d'euros)
|
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2002/1997 |
Crédits de paiement |
196,0 |
212,1 |
254,3 |
252,3 |
251,8 |
267,8 |
28,5% |
Autorisations de programme |
297,8 |
289,7 |
286,3 |
282,0 |
343,5 |
442,7 |
48,7% |
Le
« bleu » consacré au budget de l'outre
répartit les CP inscrits dans le projet de loi de finances pour 2002
entre 131,2 millions d'euros destinés à
« couvrir » 30 % des AP nouvelles demandées en
2002 (442,7 millions d'euros) et 136,5 millions d'euros destinés
à couvrir la fraction des AP ouvertes au titre d'exercices
précédents qui n'a pas encore été
accompagnée de crédits de paiement (955,6 millions d'euros).
Depuis trois ans, la « dette » du secrétariat
d'Etat à l'outre-mer, c'est-à-dire l'écart entre les AP
ouvertes et le montant des crédits de paiement déjà
engagés pour les couvrir, s'accroît :
Evolution de la couverture des AP par les CP
(en millions d'euros)
|
1 er janvier 1999 |
1 er janvier 2000 |
1 er janvier 2001 |
AP « en compte » |
3.379 |
2.845 |
3.125 |
CP « en compte » |
2.642 |
2.002 |
2.169 |
Dette |
737 |
843 |
956 |
La part des dépenses en capital dans le budget passe de 24,1 % à 24,8 %. Elle s'établissait à 29,7 % en 1998.
2. La régulation budgétaire
L'actuelle législature est marquée par le
remplacement
des mesures classiques de régulation budgétaire (gels de
crédits, annulations) par la mise en oeuvre de « contrats de
gestion ». En théorie, les contrats de gestion sont
censés être une procédure par laquelle les
ministères « dépensiers » sont chargés
de décider eux-mêmes quels crédits peuvent être mis
en réserve ou annulés afin que le respect de la norme de
progression des dépenses de l'Etat ne pénalise pas de
manière aveugle les différents ministères.
En réalité, les contrats de gestion ne font pas vraiment
l'objet d'une négociation. On désigne sous cette appellation
l'ensemble des mesures de régulation budgétaire intervenant au
cours d'un exercice.
S'agissant du budget de l'outre-mer, la régulation budgétaire se
traduit surtout par la non délégation de certains crédits
aux ordonnateurs secondaires, ce qui se traduit par des reports d'une
année sur l'autre.
Pour l'année
2000
, le rapport du contrôleur financier
indique que le contrat de gestion a concerné les sommes et les chapitres
retracés dans le tableau ci-dessous. Il a porté sur 14 % des
crédits inscrits dans la loi de finances initiale, dont 4,15 % des
dépenses ordinaires et
41 % des dépenses en capital
.
Contrat de gestion 2000
(en millions d'euros)
|
Dotation en loi de finances initiale |
Contrat de gestion |
Part (en %) du contrat de gestion dans les crédits inscrits en LFI |
44-03 FEDOM |
320,4 |
32,0 |
9,99 |
65-01 LBU |
140,0 |
54,9 |
39,21 |
68-01 FIDOM |
33,2 |
9,2 |
27,59 |
68-90 FIDES |
22,0 |
39,6 |
180,59 |
Total chapitres concernés par le contrat |
515,5 |
135,7 |
26,32 |
Budget 2000 |
971,6 |
135,7 |
13,96 |
DO 2000 |
719,3 |
32,0 |
4,45 |
DC 2000 |
252,3 |
103,7 |
41,09 |
Pour l'année 2001 , le contrat de gestion porte sur 13,8 % des crédits votés en loi de finances et 40 % des dépenses en capital . Il prévoit le report sur 2002 de 132,6 millions d'euros (869,8 millions de francs), soit 12,7 % des crédits votés par le Parlement.
Contrat de gestion 2001
(en millions d'euros)
Source : secrétariat d'Etat à l'outre-mer, « vert » budgétaire 2001.
Les
reports constatés sur le budget de l'outre-mer ne s'expliquent
majoritairement pas par des difficultés à dépenser les
crédits mais par la régulation budgétaire. Les contrats de
gestion prévoient que plus de 10 % du montant dont le Parlement a
autorisé la dépense seront reportés vers l'exercice
suivant
.
Interrogée par notre rapporteur général
1(
*
)
, la Cour des comptes
considère que
« le recours aux contrats de gestion
fausse la portée de l'autorisation budgétaire
délivrée par le Parlement
dans le cadre de la loi de
finances initiale, la régularité de ce mécanisme au regard
des dispositions de l'ordonnance du 2 janvier 1959 apparaissant discutable
à plusieurs titres :
- la « mise en réserve » de crédits n'est pas
prévue par l'ordonnance ;
- les annulations de crédits, pratiquées dans le cadre de la
régulation budgétaire le sont en vue de se conformer à un
objectif prédéterminé de limitation de la dépense
publique et non en raison de leur défaut d'emploi, seul cas prévu
par l'ordonnance ;
- la stabilisation des reports à l'exercice suivant au niveau
des
reports sur l'exercice courant dénature les choix parlementaires
dès lors que l'autorisation délivrée en loi de finances
initiale ne prend pas en considération le montant de ces reports ;
elle inscrit de plus cette autorisation dans un cadre pluriannuel qui n'est pas
celui prévu par les textes pour les crédits de
paiement.
»
La Cour souligne cependant que
« la perspective de l'entrée
en vigueur de la nouvelle loi organique (loi n° 2001-692 du
1
er
août 2001 relative aux lois de finances) apporte cependant
un nouvel éclairage à ce débat, le législateur
ayant choisi de reconnaître le principe de la régulation
budgétaire dans son article 14 et d'en encadrer la mise en oeuvre. Les
dispositions de l'article 14 de la nouvelle loi organique étant
applicables à compter du 1
er
janvier 2002, la
régulation budgétaire disposera dès le prochain exercice
du fondement juridique qui lui faisait jusqu'alors
défaut. »
Elle précise néanmoins que
« sa mise en oeuvre
devrait différer sur plusieurs points des mécanismes
utilisés avant l'adoption de la nouvelle loi organique :
-
la régulation pourra être mise en oeuvre par
décret
. La nouvelle loi organique dispose en effet à son
article 14 que «
afin de
prévenir une
détérioration de l'équilibre budgétaire
défini par la dernière loi de finances afférente à
l'année concernée, un crédit peut être
annulé par décret pris sur rapport du ministre chargé des
finances». Avant sa publication, tout décret d'annulation devra
être transmis pour
information aux commissions de l'Assemblée
nationale et du Sénat chargées des finances et aux autres
commissions concernées. La loi précise par ailleurs que le
montant cumulé des crédits annulés par décret dans
le cadre de la régulation et des annulations consécutives
à des ouvertures de crédit par décrets d'avance ne peut
excéder 1,5 % des crédits ouverts par les lois de finances
afférentes à l'année en cours.
-
les reports sur les crédits de paiement ne devront pas
dépasser à terme 3 % des crédits initiaux
d'un
programme donné. La nouvelle loi organique dispose en effet dans son
article 15, applicable aux crédits de l'exercice 2005, que «
les crédits de paiement disponibles sur un programme à la fin de
l'année peuvent être reportés sur le même
programme ou, à défaut, sur un programme poursuivant les
mêmes objectifs », et que les crédits
bénéficiant du report « peuvent être
majorés dans la limite de 3 % des crédits
initiaux » inscrits sur le même titre (pour les dépenses
de personnel) ou sur les mêmes titres (pour les autres dépenses)
du programme à partir duquel les crédits sont reportés.
Le principe d'une association des ministères dépensiers à
la mise en oeuvre de la régulation budgétaire, et plus
particulièrement à la préparation des décrets
d'annulation devrait être préservé.
»
Votre rapporteur observe que la régulation budgétaire
constatée sur le budget de l'outre-mer porte sur un pourcentage
supérieur au plafond fixé par la Cour et que, en pratique,
l'association des ministères dépensiers n'est pas
avérée.
Des majorations de crédits dans le cadre des lois de finances rectificatives
Lorsque
les reports ne sont pas dus au contrat de gestion, ils s'expliquent souvent par
le fait que des crédits sont ouverts dans la loi de finances
rectificative de fin d'année, et ne peuvent pas être
dépensés pendant l'exercice auquel ils sont pourtant
rattachés. Cette pratique est condamnable. Lorsque le gouvernement
présente en conseil des ministres le projet de loi de finances
rectificative contenant des crédits dont on sait qu'ils seront
reportés, le projet de loi de finances pour l'année à
venir est encore en cours d'examen en première lecture par
l'Assemblée nationale, et n'a pas encore été transmis au
Sénat. Le gouvernement aurait toute latitude pour présenter un
amendement au projet de loi de finances majorant les crédits de
l'outre-mer.
La pratique actuelle paraît donc justifiée par le seul objectif de
minorer la progression affichée des dépenses inscrites dans le
projet de loi de finances.
3. Le budget voté ne reflète pas les crédits disponibles
Comme
les années précédentes, l'enveloppe du budget de
l'outre-mer inscrite dans le projet de loi de finances pour 2002 ne correspond
pas au montant des crédits que le secrétariat d'Etat à
l'outre-mer devra gérer au cours de l'exercice 2002.
L'écart entre les crédits disponibles au cours de l'exercice et
les crédits inscrits en loi de finances oscillait entre 15 % et
20 % ces dernières années. Dans son rapport sur
l'exécution du budget 2000, le contrôleur financier du
secrétariat d'Etat note que, alors que les crédits ouverts en loi
de finances pour 2000 s'élevaient à 6.373 millions de francs,
c'est sur un montant de 7.719 millions de francs qu'à porté le
contrôle financier en 2000, soit un écart de 21,1 %.
En 2001, l'écart s'établit à 21,1 %.
Ecart entre les crédits inscrits en loi de finances et les crédits disponibles en 2001
(en euros)
En
2001, le « matelas » de crédits disponibles mais
inutilisés s'élevait à 219 millions d'euros (1.436,5
millions de francs).
En 1998 et 1999, son montant était d'environ
150 millions d'euros et, en 2000, de 205 millions d'euros.
On constate que les dépenses au cours d'un exercice sont
généralement d'un montant plus proche de la dotation en loi de
finances que de celui des crédits disponibles.
Les reports de crédits sont la principale cause de l'écart entre la dotation en loi de finances et le montant total des crédits disponibles. En 2001, les reports de crédits inutilisés en 2000 ont représenté un montant équivalent à 20 % de la dotation en loi de finances pour 2001.
Report de l'exercice précédent dans la dotation en loi de finances
(en millions d'euros)
|
Dotation LFI |
Reports de l'exercice précédent |
% des reports dans la dotation LFI |
1998 |
811,03 |
90,55 |
11,4 |
1999 |
854,32 |
131,56 |
15,4 |
2000 |
971,56 |
172,72 |
17,8 |
2001 |
1.040,51 |
222,58 |
21,4 |
Les reports ne sont cependant pas la seule cause de l'écart entre le montant des crédits inscrits en loi de finances et le montant total des crédits disponibles. Le tableau ci-dessous retrace l'ensemble des mouvements de crédits intervenus au cours des exercices 1999 et 2000 ayant eu pour effet de modifier le montant des crédits inscrits dans la loi de finances :
Les mouvements de crédits en 1999 et en 2000
(en millions de francs)
1999 |
Part (en %) dans le montant des crédits de la LF99 |
2000 |
Part (en %) dans le montant des crédits de la LF2000 |
|
Reports |
863,7 |
15,4 |
1133,1 |
17,7 |
Transferts |
53,8 |
0,96 |
-5,2 |
0,08 |
Fonds de concours |
85 |
1,52 |
29,3 |
0,76 |
Répartitions de crédits |
-17,6 |
0,31 |
-13,2 |
0,22 |
Loi de finances rectificative |
166,1 |
2,96 |
378 |
5,9 |
Annulations |
-69,6 |
1,24 |
-176,9 |
2,78 |
Décret pour dépenses accidentelles |
6,7 |
0,12 |
1,5 |
0,02 |
Arrêté pour dépenses éventuelles |
2 |
0,04 |
4. L'impact des chapitres « réservoir » sur la répartition par titre des crédits
Le
budget de l'outre-mer comprend deux chapitres
« réservoir », dont les crédits sont
répartis en cours d'exercice entre d'autres chapitres du budget de
l'outre-mer, voire transférés vers les budgets d'autres
ministères.
Il s'agit du chapitre 46-01 qui abrite les crédits de la
« créance de proratisation », c'est-à-dire la
dotation représentative des sommes économisées par l'Etat
en raison du niveau du revenu minimum d'insertion (RMI) inférieur
outre-mer à celui de la métropole, et du chapitre 63-98
consacré aux actions diverses en faveur de l'équipement en
Nouvelle-Calédonie.
La répartition en cours d'exercice de ces crédits affectait
sensiblement la répartition par titre des crédits votés en
loi de finances, notamment parce que les crédits de la créance de
protatisation (titre IV) venaient en partie abonder la ligne budgétaire
unique (titre VI). A l'inverse, une grande partie des crédits du
chapitre 68-93 était transférée vers des chapitres de
fonctionnement .
En 2001, les effets de la répartition de ces deux chapitres ont
été atténués en raison de la disparition
progressive de la créance de proratisation du fait de l'alignement du
niveau du RMI sur celui de la métropole, décidé par la loi
d'orientation pour l'outre-mer, et par la réduction du montant de la
dotation du chapitre 68-93.
Dans le projet de loi de finances pour 2002, la créance de proratisation
disparaît totalement et les crédits du chapitre 68-93 accusent une
nouvelle baisse importante ( - 30 % en deux ans).
B. LES MOYENS HUMAINS DU SECRÉTARIAT D'ÉTAT À L'OUTRE-MER
1. Les effectifs
Les effectifs budgétaires du secrétariat d'Etat à l'outre-mer atteindront en 2002, avec 5.572 agents, un niveau supérieur à celui de 1999 (5.547). Cette augmentation met fin à trois années de baisse au terme desquelles les effectifs s'élevaient, en 2001, à 5.047 agents.
La progression des effectifs en 2002 est liée à la disparition du service national et au recrutement de 500 volontaires. Pour la première fois en 2002, le secrétariat d'Etat à l'outre-mer ne rémunérera pas d'appelé du service national.
Comme
les années précédentes, on constate un écart entre
les effectifs budgétaires du secrétariat d'Etat à
l'outre-mer et les effectifs réels, qui s'élevaient, selon le
secrétariat d'Etat à l'outre-mer, à 5.203 agents en 2001.
Jusqu'en 2001, le secrétariat d'Etat rémunérait un agent
qui travaillait en fait pour la mission de lutte contre la drogue et la
toxicomanie. Le projet de loi de finances pour 2002 transfère cet emploi
aux services du Premier ministre.
2. L'évolution des dépenses de personnel
Le tableau ci-dessous retrace depuis 1998 l'évolution des crédits des premières, troisième et quatrième partie du titre III du budget de l'outre-mer :
Evolution des dépenses de personnel du secrétariat d'Etat à l'outre-mer
(en milliers d'euros)
Les fluctuations du montant des crédits consacrés aux moyens des services s'expliquent par celles de effectifs militaires, et de la répartition de ces derniers entre appelés et volontaires.