II. L'EXÉCUTION DU BUDGET « URBANISME ET LOGEMENT » EN 2000 ET 2001

A. L'EXÉCUTION DU BUDGET EN 2000

1. Les modifications en cours d'année

Deux arrêtés portant transfert de crédits sont intervenus en 2000 :

- un transfert d'un montant de 20 millions de francs en autorisations de programme et 5 millions de francs en crédits de paiement du budget du ministère de l'emploi et de la solidarité, chapitre 66-20, à destination de l'article 65-48/60 « opérations très sociales ». Ce transfert correspond à la contribution du ministère de l'emploi et de la solidarité au financement de la réalisation ou de la réhabilitation des aires d'accueil des gens du voyage.

- 680 millions de francs de crédits de paiement ont été transférés en fin de gestion de l'article 65-48/80 «amélioration de logements par des propriétaires occupants» vers le budget des charges communes. Ce transfert des crédits destinés à la PAH intervient traditionnellement en fin de chaque année. Ce transfert cessera cependant en 2002, les crédits afférents à la PAH étant, à compter de cette date, intégrés dans la subvention d'investissement de l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat.

- 125 millions de francs en autorisations de programme et 37,5 millions de francs en crédits de paiement ont été transférés à partir des articles 65-48/10 et 65-48/20, afin de permettre le virement desdits crédits sur la section transports du budget l'équipement, des transports et du logement. Il s'agissait, à défaut d'une dotation suffisante sur la sous section «transports terrestres », de permettre au budget des transports terrestres, au moyen de ce virement, de financer une tranche de construction du tramways de Rouen.

Votre rapporteur rappelle qu'un tel virement n'a aucune logique financière puisqu'il consiste à prélever des dotations destinées à l'investissement immobilier pour abonder des dotations en faveur de transports collectifs urbains. Il souhaite que ce type d'opérations, qui dénaturent la portée de l'autorisation budgétaire, ne se renouvellent pas.

2. Les abondements et annulations de crédits en lois de finances rectificatives

a) Les modifications en lois de finances rectificatives

La loi de finances rectificative du 13 juillet 2000 a permis d'abonder le chapitre 46-40 « contribution de l'Etat au financement des aides personnelles » pour un montant de 20 millions de francs ; ces crédits sont destinés à compenser le surcoût de la majoration des aides personnelles versées aux jeunes de moins de 25 ans en situation précaire.

La loi de finances rectificative du 30 décembre 2000 a permis d'abonder le chapitre 44-30 article 30 « subventions à l'association nationale et aux associations départementales pour l'information sur le logement » de 2 millions de francs en 2000 afin de tenir compte de la création de deux nouvelles ADIL en 2000 (ADIL du Haut Rhin et de Charente). Ce solde de 2 millions de francs rattaché à la gestion 2000 a toutefois été versé en 2001.

b) Les annulations de crédits

Au titre de l'annulation des autorisations de programme non mouvementées pendant 4 ans, 72,3 millions de francs ont été annulés sur le budget du logement et de l'urbanisme.

Au titre du contrat de gestion, 653,6 millions de francs en autorisations de programme et 876,4 millions de francs en dépenses ordinaires et crédits de paiement ont été annulés . Ces annulations ont porté, en dépenses ordinaires, sur les articles 46-40/10 et 46-50/30 (contribution de l'Etat au financement des aides à la personne) et en dépenses en capital sur les articles 65-48/10,60,80,90 c'est-à-dire les lignes consacrées à la construction et à l'amélioration de l'habitat (ligne fongible, opérations les plus sociales, PAH, subventions d'investissement à l'ANAH).

Au titre de la loi de finances rectificative, 20,9 millions de francs en autorisations de programme et crédits de paiement ont été annulés sur le chapitre 65-48/90 « Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat. Subventions d'investissement » avant leur transfert sur le budget des services du Premier ministre. Cette annulation faisait suite au transfert des services de l'ANAH dans des locaux précédemment occupés par les services généraux du Premier ministre s'accompagnant d'une compensation financière fixée à la valeur vénale estimée par les services chargés du Domaine.

Par ailleurs, 6,67 millions de francs en autorisations de programme et crédits de paiement ont été annulés en 2000 sur le chapitre 65-48/20 «Subventions au titre d'acquisitions foncières pour l'implantation de logements locatifs en Ile de France », en vue d'un abondement du même montant sur le budget de la Délégation interministérielle de la ville (DIV). Les crédits concernés portaient sur une part du financement du grand projet Urbain de Roubaix pris en charge par la DIV.

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