2. Des créations d'emplois qui ne répondent pas aux voeux de la commission d'enquête
Face aux besoins décrits précédemment, les chiffres annoncés par la Chancellerie concernant les créations d'emplois apparaissent insuffisants. Ils ont d'ailleurs dus être revus à la hausse suite à un mouvement social de la part des surveillants en octobre dernier. Ainsi, un protocole d'accord a été conclu autorisant le recrutement de manière anticipée de 251 personnels de surveillance, de 50 personnels administratifs et de 30 personnels techniques.
Au total, seulement 109 postes administratifs et 33 postes techniques seront créés, et ce après un mouvement social alors que respectivement 272 et 310 seraient nécessaires.
Dans le projet de budget pour 2001, l'augmentation réelle des crédits de personnel de l'administration pénitentiaire à structure constante s'élève à 121,7 millions de francs, soit + 2,7 %. Le protocole d'accord signé le 17 octobre dernier a permis d'obtenir 57,6 millions supplémentaires.
Il convient de rappeler que dans le projet de loi de finances pour 2000, les crédits du titre III consacrés au personnel augmentaient de 172,1 millions de francs, contre 179,3 millions de francs pour l'année prochaine.
Il ne semble donc que les conclusions des deux commission d'enquête du Parlement, qui insistaient sur la nécessité d'augmenter les effectifs de l'administration pénitentiaire n'aient guère retenu l'attention du gouvernement.