III. LES CRÉDITS INSCRITS AU BUDGET GÉNÉRAL DE L'ÉTAT AU FASCICULE " TRANSPORTS "
Les
crédits relatifs à la
construction aéronautique
civile
expriment l'importance que l'Etat attache à ce secteur
industriel fondamental au regard de l'emploi, de l'équilibre du
territoire et du commerce extérieur, et déterminant pour l'avenir
technologique de notre pays et sa place en Europe et dans le monde.
Ils manifestent la volonté de soutenir, dans le respect des obligations
découlant des accords internationaux, les industriels de ce secteur afin
que ceux-ci disposent des moyens d'assurer leur développement.
La politique d'aide à la construction aéronautique civile prend
principalement la forme
de soutiens à des opérations de
recherche de base
, ainsi que celle
d'avances remboursables
pour le
développement de produits nouveaux.
Les crédits de soutien à la recherche
atteindront en
2000 750 millions de francs en autorisations de programmes et
480 millions de francs en crédits de paiement, en augmentation par
rapport aux années précédentes.
Les industriels pourront ainsi lancer les actions de recherche leur permettant
de disposer des bases technologiques nécessaires pour préparer
l'avenir, ce que votre commission pour avis considère comme
particulièrement stratégique, notamment dans la perspective du
lancement du futur gros porteur A3XX et de son moteur.
Cette dotation n'est pas préaffectée : elle sera
attribuée aux différentes entreprises du secteur en fonction de
la qualité de leurs projets de recherche.
Les avances remboursables
se verront affecter en 2000, au total
996 millions de francs en autorisations de programmes et 912 millions
de francs en crédits de paiement. Le Gouvernement considère en
effet que ce mécanisme de soutien, qui a permis le développement
de l'industrie aéronautique française et européenne, est
bien adapté aux spécificités du secteur
aéronautique.
Des dotations sont ainsi ouvertes pour le programme
" hélicoptère EC165 " bimoteur de moyen tonnage et pour
le programme " Airbus A340, 500 et 600 " deux nouvelles versions de
l'A340 qu'Airbus a lancées afin de concurrencer efficacement les
nouveaux Boeing B 777. En outre, des provisions sont prévues pour
permettre le soutien de nouveaux moteurs dont le développement sera
assuré en partenariat avec la SNECMA et le lancement par Airbus, dans
les toutes prochaines années, d'un nouvel avion très gros porteur
(A3XX). La poursuite du soutien accordé pour les équipements de
bord, domaine qui connaît une évolution technologique importante
et où les industriels français font preuve d'un grand dynamisme,
est également prévue.
En plus des crédits de soutien à la recherche amont et
des avances remboursables
, 24 millions de francs en autorisations de
programmes et crédits de paiement bénéficieront aux
équipements des organismes de recherche
4(
*
)
, ainsi qu'aux projets relatifs
à l'aviation d'affaire et légère.
Au total, les crédits du budget pour 2000 prévus en faveur de la
construction aéronautique civile atteindront donc 1.770 millions de
francs en autorisations de programmes et 1.416 millions de francs en
crédits de paiement, les situant ainsi à un niveau comparable
à celui de 1999.
Le tableau suivant récapitule les dotations demandées en 1999 et
2000 :
CRÉDITS DEMANDÉS POUR SOUTENIR LA CONSTRUCTION AÉRONAUTIQUE CIVILE
|
Autorisations de programme
|
Crédits de paiement
|
||
|
1999 |
2000 |
1999 |
2000 |
1. Soutien à la recherche |
720 |
750 |
473 |
480 |
2. Avances remboursables |
|
|
|
|
Airbus A330-200 |
- |
- |
10 |
- |
Airbus A340-500/600 |
735 |
363 |
644 |
457 |
Nouveaux programmes (A3XX)... |
20 |
240 |
10 |
180 |
Nouveaux moteurs SNECMA |
20 |
103 |
10 |
75 |
Hélicoptères EC 165 |
81 |
40 |
86 |
55 |
Equipements de bord |
250 |
250 |
170 |
145 |
3. Divers |
|
|
|
|
Aviation légère |
4 |
4 |
4 |
4 |
Subventions |
20 |
20 |
20 |
20 |
TOTAL |
1 850 |
1 770 |
1 427 |
1 416 |
Au-delà de la satisfaction de voir ces crédits
maintenus en 2000,
votre commission pour avis tient à formuler
deux observations :
- le soutien français et européen à ce secteur
d'activité est bien inférieur aux pratiques américaines en
la matière (voir chapitre IV du présent avis) ;
- les avances remboursables, utilisés en France, sont en
réalité moins favorables pour les industriels que les
subventions, majoritairement utilisées dans le système
américain.