B. LE MAINTIEN D'ÉCARTS CONSIDÉRABLES
1. L'évolution sectorielle et géographique
a) L'évolution selon l'orientation des exploitations
D'années en années, l'examen
détaillé du
revenu agricole -quel que soit l'indicateur retenu- révèle
des disparités de plus en plus prononcées selon les secteurs.
Pour 1999, le résultat agricole global des exploitations
métropolitaines atteint 154 milliards de francs, soit une hausse
d'un peu plus de 1,4 % en valeur courante par rapport à 1997.
Le nombre global d'exploitations agricoles poursuivant sa baisse tendancielle
et le prix du PIB augmentant de 0,9%, le résultat agricole par actif est
en hausse de 3,1 % en termes réels par rapport à celui de
1997.
Néanmoins, cette hausse recouvre une large dispersion selon les
grandes orientations de la production
, la moitié seulement des
exploitations à temps complet connaissant des hausses de revenu,
très variables au demeurant ; l'autre moitié connaît
des baisses relativement limitées, à l'exception de
l'élevage hors sol et en particulier de l'élevage porcin.
Le tableau ci-après illustre la disparité des
évolutions selon les orientations.
ÉVOLUTION DU RÉSULTAT AGRICOLE PAR ACTIF
EN TERMES RÉELS (en % annuel) EN 1998
CATÉGORIE |
1997/1996 |
1998/1997 |
Exploitations professionnelles |
2,8 |
2,7 |
Céréales - Oléoprotéagineux |
3,5 |
- 9,5 |
Autres grandes cultures |
1,9 |
5 |
Maraîchage et fleurs |
- 6,4 |
17,4 |
Viticulture
|
-
|
15
|
Arboriculture fruitière |
0,2 |
7,3 |
Bovins
|
7,2
|
|
Ovins et
autres herbivores
|
0
|
8,2
|
Hors sol |
3,3 |
- 30,2 |
Polyculture |
0,5 |
7,8 |
Autres orientations mixtes |
- 0,4 |
- 2,5 |
Exploitations non professionnelles |
- 3,5 |
0,3 |
Ensemble des exploitations |
3,1 |
3,1 |
Source
: SCEES, Comptes de l'agriculture.
Une exploitation professionnelle compte plus de 12 hectares équivalent
blé et occupe plus de 0,75 équivalent temps plein.
Ainsi, peut-on constater :
Un résultat en baisse pour les céréales
oléo-protéagineuses, en hausse pour les autres grandes
cultures
Les exploitations de grandes cultures enregistrent en 1998 une baisse de
revenu.
Cette évolution négative s'explique essentiellement par les
baisses de prix qui ont affecté les céréales et les
protéagineux. Toutefois, certains produits comme les
céréales à paille ont bénéficié de
rendements très élevés, de telle sorte que la croissance
en volume de la production a plus que compensé les baisses de prix. De
même, le volume de la récolte de colza a été
supérieur à celle de 1997 avec des prix plutôt soutenus. En
revanche, le maïs et le tournesol subissent une baisse des volumes
produits, ainsi pour le premier qu'une forte baisse des prix.
La baisse moyenne du revenu en grandes cultures recouvre de fortes
disparités entre le nord et le sud de la France. Le nord, plus
spécialisé en céréales à paille ou en colza,
a enregistré des résultats positifs par rapport à 1997,
malgré les baisses de volume des récoltes de betteraves et de
pommes de terre. A l'inverse, les baisses de revenu sont plus fortes que la
moyenne dans le sud du pays, notamment dans les zones de production de
maïs et de tournesol.
Une forte progression du revenu pour la viticulture d'appellation mais des
résultats très négatifs pour le cognac
Le revenu agricole par actif des exploitations viticoles, toutes
catégories de producteurs confondus, est en progression en termes
réels. Cette forte augmentation est exclusivement à mettre au
compte de la viticulture d'appellation.
La conjoncture des vins d'appellation a été très favorable
tout au long de l'année 1998, avec une demande soutenue provoquant
à la fois une augmentation des volumes sortis des chais et des prix. La
situation des vins de champagne est également très favorable avec
une croissance de 40 % en valeur. Cette forte augmentation concerne toutes
les zones de production. Au total, le résultat des exploitations
spécialisées en viticulture d'appellation augmente de 18,2 %
en 1998.
Bien que la conjoncture des prix des vins autres que d'appellation ait
également été favorable, la baisse des volumes
commercialisés a joué de façon négative sur le
résultat des exploitations viticoles hors appellation. Celui-ci est
seulement stable par rapport à 1997. Cette stabilité recouvre
toutefois des situations très différentes entre les zones de
production de vins de table et la zone de production de cognac.
Le retour à la croissance
pour l'arboriculture
fruitière
Même si 1998 apparaît comme une année globalement
satisfaisante, la situation des différentes espèces
fruitières est très contrastée. De fortes baisses de
récolte ont affecté les cerises et les abricots, avec en
contrepartie des évolutions de prix très positives. Il en a
été de même, mais dans une moindre mesure, pour la
pêche. Pour ces produits, les évolutions de prix ont en grande
partie compensé les baisses de volume, limitant ainsi les effets
négatifs sur la recette des producteurs. Le marché a
été plutôt favorable pour la poire. Pour la pomme, la
petite baisse de récolte a été compensée par la
fermeté des prix.
Compte tenu de ces éléments, le résultat des exploitations
spécialisées en arboriculture fruitière s'accroît de
4,5 % en 1998.
La poursuite de l'amélioration du revenu de l'horticulture
malgré des difficultés pour certaines espèces
Globalement, au niveau national, la recette en légumes frais et en
fleurs augmente de 5,5 % par rapport à 1997. La hausse atteint
9,5 % pour les légumes frais.
L'amélioration du revenu dans l'horticulture se poursuit depuis 1993,
mais cette amélioration fait suite à une baisse de 54 %
entre 1981 et 1992 et le résultat de cette orientation reste
inférieur de plus de 10 % à celui de l'ensemble des
exploitations à temps complet.
Un revenu en hausse pour les bovins
Tous types d'exploitations confondus, le revenu des élevages bovins
progresse en 1998. Cette évolution s'explique par une conjoncture des
prix relativement favorable pour la viande bovine (+5 %) comme pour le
lait (+1 %).
Les exploitations laitières spécialisées
bénéficient d'une hausse de résultat de 4,5 %. Au
niveau national, la recette laitière ne progresse que
légèrement (+1 %). En revanche, la baisse du coût de
l'alimentation animale, en volume, mais surtout en prix, a un effet positif sur
l'évolution du résultat.
L'élevage de bovins à viande profite également de la bonne
conjoncture de prix de la production bovine et de la réduction des
coûts de production liés à l'alimentation animale. En
revanche, la baisse du volume de la production de gros bovins et de 1 % de
celle de veaux de boucherie atténue les effets positifs sur le
résultat.
La baisse du revenu limitée pour l'élevage ovin
En 1998, les prix des ovins diminue en moyenne de 8 %, malgré une
baisse de 4 % du volume de la production. Cet effet négatif est
toutefois compensé par l'augmentation des subventions d'exploitation
versées au cours de l'année, due à la revalorisation de la
prime compensatrice ovine (+30 %), ainsi qu'au niveau des versements au
titre des indemnités compensatrices de handicaps naturels. Au total, le
résultat des exploitations spécialisées dans
l'élevage ovin augmente de près de 10 %.
Une forte baisse de revenu liée à la conjoncture porcine pour
l'élevage hors sol
L'élevage hors sol regroupe les exploitations spécialisées
en élevage porcin et avicole. En 1998, cette catégorie
d'exploitations a été fortement affectée par la chute des
cours des porcs (-25 %) et dans une moindre mesure de ceux des oeufs
(-10 %) et des volailles (-3 %). Seul élément favorable
compte tenu de son poids dans les charges de ce type d'élevage, les prix
de l'alimentation animale ont diminué de 6 %. Au total, le revenu
par exploitation de l'orientation hors sol diminue de 30 % en 1998.
b) L'évolution géographique
Les
derniers résultats publiés par le services des statistiques du
ministère de l'agriculture (SCEES) confirment le recul des
régions céréalières et productrices
d'oléoprotéagineux, mais aussi des zones où le hors-sol
prédomine.
En Poitou-Charentes, les départements de la
Charente (-16,4 %) et de Charente-Maritime (-16,8%) ont vu le
résultat de leurs exploitations reculer. Il en va de même en
Midi-Pyrénées où le Tarn-et-Garonne enregistre une chute
de 6,6 % et la Haute-Garonne de 4,5 %.
Les hausses de résultat les plus fortes concernent les
départements producteurs de vins d'appellation -à l'exception du
Bordelais et des départements qui sont par ailleurs producteurs de
fruits et légumes-.
En productions animales hors-sol, la Bretagne est de loin la région la
plus touchée, avec une baisse de 14,5 % du résultat de ses
agriculteurs : -22 % dans les Côtes-d'Armor, -16 % en
Finistère et -11,8 % dans le Morbihan. Dans les départements
spécialisés en production laitière, on constate
globalement une hausse du résultat.
EVOLUTION DU RÉSULTAT AGRICOLE PAR ACTIF
(résultat agricole par secteur total en valeur réelle)
Régions et départements |
Evolution
annuelle
|
Niveau relatif (indice " 1997 " France Métropolitaine = 100 |
Régions et départements |
Evolution
annuelle
|
Niveau relatif (indice " 1997 " France Métropolitaine = 100 |
||
|
1998/1997 |
1997/1994 |
|
|
1998/1997 |
1997/94 |
|
Seine-et-Marne |
-3,1 |
2,6 |
214 |
Ille et Vilaine |
-6,0 |
5,2 |
75 |
Yvelines |
0,1 |
-4,7 |
130 |
Morbihan |
-11,8 |
6,6 |
71 |
Essonne |
-10,6 |
0,6 |
173 |
BRETAGNE |
-14,5 |
4,8 |
83 |
Petite couronne |
-10,8 |
1,3 |
108 |
|
|
|
|
Val d'Oise |
-2,2 |
-5,3 |
166 |
Charente |
-16,4 |
-2,4 |
92 |
ILE DE FRANCE |
-4,1 |
0,8 |
177 |
Charente-Maritime |
-16,8 |
-5,5 |
83 |
|
|
|
|
Deux-Sèvres |
-6,2 |
3,1 |
82 |
Ardennes |
-4,8 |
7,1 |
119 |
Vienne |
-1,3 |
-0,7 |
89 |
Aube |
16,2 |
4,1 |
191 |
POITOU-CHARENTES |
-11,1 |
-1,7 |
86 |
Marne |
34,3 |
5,1 |
262 |
|
|
|
|
Haute-Marne |
-6,1 |
15,9 |
100 |
Dordogne |
-1,5 |
-3,7 |
30 |
CHAMPAGNE-ARDENNES |
24,6 |
5,7 |
209 |
Gironde |
-4,4 |
8,8 |
219 |
|
|
|
|
Landes |
1,8 |
-3,0 |
90 |
Aisne |
9,2 |
4,9 |
158 |
Lot et Garonne |
5,8 |
3,4 |
67 |
Oise |
-6,9 |
6,4 |
141 |
Pyrénées Atlantiques |
-13,2 |
4,7 |
43 |
Somme |
8,3 |
4,7 |
167 |
AQUITAINE |
-3,1 |
6,4 |
110 |
PICARDIE |
5,2 |
5,2 |
157 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Ariège |
-0,9 |
2,6 |
45 |
Eure |
1,3 |
7,8 |
139 |
Aveyron |
1,4 |
6,6 |
56 |
Seine-Maritime |
-0,5 |
5,4 |
115 |
Haute-Garonne |
-4,5 |
-0,6 |
63 |
HAUTE-NORMANDIE |
0,2 |
6,4 |
125 |
Gers |
-3,4 |
4,4 |
101 |
|
|
|
|
Lot |
0,1 |
3,5 |
51 |
Cher |
-7,4 |
7,2 |
144 |
Hautes-Pyrénées |
-9,8 |
3,5 |
51 |
Eure-et-Loir |
-6,9 |
3,7 |
174 |
Tarn |
2,1 |
0,0 |
54 |
Indre |
-7,9 |
1,8 |
83 |
Tarn-et-Garonne |
-6,6 |
3,7 |
76 |
Indre-et-Loire |
7,9 |
6,7 |
123 |
MIDI PYRENEES |
-2,6 |
3,4 |
66 |
Loir-et-Cher |
0,7 |
3,3 |
101 |
|
|
|
|
Loiret |
0,7 |
1,8 |
130 |
Corrèze |
-10,7 |
-5,6 |
37 |
CENTRE |
-1,9 |
4,2 |
124 |
Creuse |
-7,4 |
7,9 |
49 |
|
|
|
|
Haute Vienne |
-10,0 |
-2,5 |
52 |
Calvados |
2,7 |
1,6 |
89 |
LIMOUSIN |
-9,3 |
-0,7 |
45 |
Manche |
2,7 |
4,3 |
76 |
|
|
|
|
Orne |
-1,0 |
1,9 |
81 |
Ain |
-3,2 |
4,6 |
76 |
BASSE-NORMANDIE |
1,8 |
2,9 |
81 |
Ardèche |
18,6 |
-1,4 |
32 |
|
|
|
|
Drôme |
24,5 |
0,2 |
66 |
Côte d'Or |
16,4 |
12,2 |
210 |
Isère |
-9,1 |
-6,0 |
42 |
Nièvre |
8,5 |
5,1 |
120 |
Loire |
5,6 |
7,1 |
58 |
Saône-et-Loire |
12,8 |
7,7 |
119 |
Rhône |
27,3 |
3,1 |
112 |
Yonne |
2,7 |
2,5 |
184 |
Savoie |
4,9 |
0,9 |
60 |
BOURGOGNE |
11,2 |
7,5 |
157 |
Haute-Savoie |
10,9 |
3,6 |
83 |
|
|
|
|
Puy de Dôme |
3,1 |
0,4 |
55 |
Nord |
15,3 |
6,2 |
134 |
AUVERGNE |
1,4 |
1,5 |
63 |
Pas-de-Calais |
12,4 |
11,3 |
130 |
|
|
|
|
NORD-PAS-DE-CALAIS |
13,9 |
8,7 |
132 |
Aude |
-22,1 |
1,4 |
79 |
|
|
|
|
Gard |
22,2 |
2,3 |
100 |
Meurthe-et-Moselle |
-1,1 |
2,6 |
115 |
Hérault |
8,9 |
6,0 |
68 |
Meuse |
-1,9 |
2,8 |
136 |
Lozère |
8,9 |
13,1 |
50 |
Moselle |
-0,2 |
2,7 |
82 |
Pyrénées-Orientales |
-31,4 |
-5,2 |
74 |
Vosges |
7,0 |
5,3 |
62 |
LANGUEDOC ROUSSILLON |
-1,7 |
1,7 |
77 |
LORRAINE |
0,4 |
3,3 |
96 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Alpes-de-Haute-Provence |
13,8 |
-2,3 |
53 |
Bas-Rhin |
1,4 |
3,0 |
88 |
Hautes-Alpes |
63,4 |
-0,3 |
42 |
Haut-Rhin |
4,0 |
4,6 |
128 |
Alpes-Maritimes |
11,4 |
-1,3 |
65 |
ALSACE |
2,9 |
3,9 |
106 |
Bouches-du-Rhône |
42,5 |
5,0 |
130 |
|
|
|
|
Var |
7,0 |
-1,0 |
124 |
Doubs |
6,1 |
2,5 |
83 |
Vaucluse |
33,8 |
5,1 |
118 |
Jura |
30,3 |
6,7 |
108 |
PROVENCE-ALPES-CÔTE d'AZUR |
27,7 |
2,7 |
109 |
Haute-Saône |
-3,1 |
-2,2 |
75 |
|
|
|
|
Territoire de Belfort |
5,2 |
8,2 |
51 |
Corse du Sud |
-1,8 |
0,9 |
76 |
FRANCHE COMTE |
11,8 |
2,8 |
87 |
Haute-Corse |
11,6 |
1,3 |
82 |
|
|
|
|
CORSE |
7,3 |
1,2 |
80 |
Loire-Atlantique |
6,6 |
1,4 |
91 |
|
|
|
|
Maine-et-Loire |
-12,3 |
-0,9 |
92 |
FRANCE METROPOLITAINE |
3,1 |
3,8 |
100 |
Mayenne |
-2,6 |
2,7 |
95 |
Guadeloupe |
-14,0 |
-0,3 |
46 |
Sarthe |
-7,1 |
-1,3 |
93 |
Martinique |
0,8 |
8,4 |
64 |
Vendée |
-2,8 |
1,9 |
116 |
Guyane |
12,6 |
2,2 |
65 |
PAYS DE LA LOIRE |
-4,7 |
0,7 |
97 |
Réunion |
-1,3 |
4,9 |
64 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Côtes d'Armor |
-22,0 |
5,5 |
85 |
DOM |
-2,2 |
4,3 |
59 |
Finistère |
-16,0 |
2,3 |
98 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Total France |
3,0 |
3,8 |
98 |
Source : Agreste - Comptes départementaux
2. Les exploitations agricoles : un nombre en réduction, une taille en augmentation
a) Le lent déclin du nombre d'exploitations agricoles
Comme
chaque année, la diminution du nombre d'exploitations permet de majorer
l'évolution du revenu par rapport à l'évolution
observée dans l'ensemble de la branche : un nombre toujours plus
réduit d'exploitations se partage un revenu global.
En 1998, le nombre d'exploitations agricoles a, de nouveau, baissé
puisqu'il est passé de 679.800 fin 1997 à environ 650.000,
soit une baisse de 3,7 %.
EVOLUTION
DU NOMBRE D'EXPLOITATIONS AGRICOLES
Si le nombre d'exploitations diminue dans toutes les orientations techniques, l'ampleur de la baisse n'est pas uniforme. Ainsi, en dix ans, le nombre d'exploitations laitières a été divisé par deux.
b) La croissance régulière de la surface moyenne exploitée
En 1998, la surface agricole utilisée moyenne a continué à croître, passant de 41,7 hectares à 42,5 hectares. Elle a ainsi doublé en 25 ans. Pour mémoire, la surface agricole utile a continuer à baiser légèrement en 1998.
EVOLUTION
DE LA SURFACE AGRICOLE MOYENNE D'UNE EXPLOITATION
Actuellement, un peu plus d'une exploitation sur deux dispose
d'au
moins 100 hectares de SAU. Ces grandes exploitations concentrent 43 %
de la SAU totale.
Inversement, 36 % des exploitations disposent de moins de
10 hectares, et ne détiennent que 3 % de la SAU.
NOMBRE D'EXPLOITATIONS
Source : Agreste - Enquête agriculture - 1999.
c) Le prix du foncier
En 27
ans, le prix moyen, en francs courants, des terres agricoles est passé
de 7.200 francs par hectare en 1970 à 20.400 francs en 1998.
La hausse de 1997 à 1998 s'établit à 4 %.
La conjonction d'un certain nombre de facteurs explique l'augmentation
générale du prix des terres, notamment :
- la baisse très importante des taux d'intérêts des
emprunts à long terme ;
- la diminution des droits de mutation, qui offre une marge de
négociation plus large ;
- l'augmentation globale des revenus agricoles observée depuis
quelques années, qui a renforcé les capacités
d'investissement des agriculteurs ;
- le niveau très faible des prix en francs constants,
équivalent à celui observé en 1956 après avoir
été plus de 2 fois et demie supérieur dans les
années 1970 ;
- la raréfaction de l'offre dans les prochaines
années : moins de 20 % de la SAU totale française est
détenue par des exploitants de plus de 55 ans ;
- les perspectives économiques : les exploitants agricoles
cherchent à anticiper les conséquences de la réforme de la
PAC (baisse de revenus à l'hectare) en agrandissant leurs exploitations.
EVOLUTION DU PRIX DES TERRES AGRICOLES EN FRANCE
|
1970 |
1980 |
1990 |
1996 |
1997 |
Terres labourables |
7 700 |
22 300 |
22 100 |
20 700 |
21 100 |
Prairies naturelles |
6 800 |
18 800 |
16 100 |
14 500 |
14 600 |
Ensemble |
7 200 |
21 400 |
19 900 |
18 400 |
18 800 |
|
|
|
|
|
|
Vergers |
|
45 700 |
58 500 |
54 700 |
53 700 |
Vignes non AOC |
|
37 800 |
69 800 |
68 600 |
64 800 |
Vignes à AOC |
|
111 200 |
239 500 |
270 900 |
286 300 |
En francs par hectare.
Ensemble terres labourables et prairies naturelles |
|
Indice base 100 = 1970 |
|
||
Prix courant |
100 |
286 |
275 |
255 |
260 |
Prix réel |
100 |
112 |
58 |
48 |
48 |
Source
: Agreste - Enquête annuelle sur la
valeur vénale des terres agricoles
.
Rappelons pour mémoire la structure du marché de l'espace
rural
3(
*
)
en 1998 :
Marché de l'espace en vue de son artificialisation
20 000 transactions
24 900 hectares
4 779 millions de F
Autres
16 000 transactions
15 100 hectares
4 095 millions de F
Collectivités
4 000 transactions
9 800 hectares
683 millions de F
Marché de l'espace résidentiel et de loisirs
67 000 transactions
42 300 hectares
17 271 millions de F
Marché des maisons à la campagne
28 000 transactions
27 000 hectares
16 023 millions de F
Marché de l'espace rural
Espaces
de loisirs
39 000 transactions
15 300 hectares
1 248 millions de F
Marché des landes, friches et étangs
3 000 transactions
12 600 hectares
622 millions de F
196 000
transactions
556 800 hectares
Marché forestier notifié
8 000 transactions
56 900 hectares
1 386 millions de F
39 153 millions de F
Marché agricole
98 000 transactions
420 200 hectares
15 096 millions de F
Marché des terres et des prés
71 000 transactions
299 000 hectares
8 230 millions de F
Marché des vignes
9 000 transactions
13 600 hectares
2 428 millions de F
Marché des autres biens agricoles
18 000 transactions
107 600 hectares
4 438 millions de F