EXAMEN EN COMMISSION
Au cours
d'une séance tenue le
mardi 23 novembre 1999
, la commission a
procédé à l'examen du rapport pour avis de
M. Marcel
Vidal sur les crédits pour 2000 du cinéma et du
théâtre dramatique.
Mme Danièle Pourtaud
, observant que l'accélération du
rythme de création de multiplexes coïncidait avec le recul des
parts de marché du cinéma français, a souhaité
obtenir des précisions sur le calendrier retenu pour réformer la
procédure d'autorisation des multiplexes.
M. Jean-Pierre Fourcade
s'est interrogé sur l'évolution
des crédits d'investissement destinés aux théâtres
qui ne sont pas des théâtres nationaux.
M. Gérard Collomb
, évoquant à son tour les
conséquences du développement des multiplexes, s'est
déclaré favorable, plutôt qu'à un contingentement de
leur nombre, à des solutions privilégiant la prise en compte de
l'impact de ces équipements sur l'équilibre du tissu urbain.
Après avoir souligné qu'une telle démarche exigeait de la
part des collectivités territoriales un effort de planification, il a
cité l'exemple du schéma d'implantation des équipements
culturels établi pour Lyon et les effets très positifs qui en
étaient résultés pour l'ensemble de l'agglomération.
En réponse aux intervenants,
M. Marcel Vidal, rapporteur pour
avis,
a indiqué que les multiplexes apparaissaient désormais
comme un mal nécessaire. On recense aujourd'hui 50 multiplexes et 30
nouveaux projets en cours d'examen. Les professionnels du cinéma sont
désormais unanimes pour reconnaître la nécessité
d'aménager la procédure d'octroi des autorisations. Les
conclusions du rapport confié à M. Francis Delon, qui
devraient être connues d'ici la fin de l'année, permettront de
dégager des voies de réforme. La modification de la composition
des commissions afin d'accroître la représentation des
professionnels du cinéma et des services du ministère de la
culture apparaît souhaitable. Par ailleurs, dans un souci bien compris
d'aménagement du territoire, il pourrait être opportun de
substituer aux actuelles commissions départementales des commissions
régionales.
Enfin, le rapporteur pour avis a indiqué que la progression de 25 %
des autorisations de programme consacrées aux théâtres
bénéficiait essentiellement aux opérations
d'aménagement et de rénovation des théâtres ne
relevant pas directement de la tutelle de l'Etat. L'enveloppe destinée
à ces théâtres s'élèvera en 2000 à
144,8 millions de francs, en augmentation de 47,6 % par rapport
à 1999. Cette progression significative rendue possible par
l'achèvement du centre du costume de scène de Moulins
témoigne d'une volonté de rééquilibrage susceptible
de conforter la politique conduite par les collectivités territoriales.
A l'issue de ce débat, la
commission
, suivant les propositions de
son rapporteur, a décidé, à l'unanimité des
commissaires présents, de
donner un avis favorable à
l'adoption des crédits pour 2000 du cinéma et du
théâtre dramatique.