CONCLUSION
Après l'inquiétude suscitée en 1998 par
"l'encoche" opérée dans ses crédits d'équipement,
la Marine va retrouver en 1999 des ressources beaucoup plus proches, quoique
encore inférieures, de celles qui avaient été
définies par la loi de programmation.
Les nouvelles réductions de crédits
issues de la "revue de
programmes"
n'affectent que très ponctuellement la marche vers le
nouveau modèle de Marine.
Pour partie, elles ont pu être
obtenues par des aménagements de programmes, sans incidence notable sur
les capacités opérationnelles.
Mais des difficultés, qui ne sont pas toutes d'ordre budgétaire,
apparaissent.
La plus importante résulte incontestablement de
l'incapacité
à fournir tous les postes créés au profit de personnels
civils
en raison du choix délibéré de
privilégier leur recrutement par mutations internes à la
Défense et de l'insuffisance des volontaires.
Le nombre de postes vacants, qui s'est considérablement accru, ne
saurait perdurer et a fortiori s'aggraver sans compromettre la bonne marche de
la professionnalisation. Seul un élargissement des recrutements externes
peut inverser la tendance, d'autant que le recours à la sous-traitance
pour des tâches jusqu'à présent confiées aux
appelés dispose de moyens très réduits et ne pourra,
à court terme, constituer une solution palliative.
Au travers des difficultés à réaliser les objectifs de
recrutement de personnels civils, apparaît tout l'enjeu que
représente pour la Marine, le processus d'
adaptation de la Direction
des constructions navales
. Au-delà des transferts de personnels, qui
ont semble-t-il, atteint leurs limites, cette adaptation est indispensable
à l'allégement des contraintes financières qui
pèsent actuellement sur le renouvellement de la flotte et sur son
entretien.
Autre sujet de préoccupation, qui ne découle pas uniquement de la
"revue de programmes", puisque la loi de programmation comportait sur ce point
une faiblesse, la
question de la permanence du groupe aéronaval
se pose avec une acuité particulière.
Enfin, le postulat d'un titre III doté de moyens constants de 1997
à 2002 se heurte à l'inévitable apparition de charges
nouvelles ou imprévues, qui ne peuvent être absorbées qu'au
prix d'une compression des moyens de fonctionnement dont le niveau n'autorise
plus guère de marge de manoeuvre.
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