ACTIVITÉ AÉRIENNE ET ENTRETIEN PROGRAMMÉ DES MATÉRIELS
La disponibilité des aéronefs et la capacité de personnels entraînés à répondre de façon optimale aux sollicitations qui leur sont faites reposent sur deux critères principaux : l'entretien programmé des matériels et le coût des carburants aéronautiques.
LES CRÉDITS D'ENTRETIEN PROGRAMMÉ DES MATÉRIELS
Ceux-ci se répartissent entre le titre III et le titre V, selon qu'ils servent à rémunérer la main-d'oeuvre chargée d'entretenir ou de réparer les appareils, chez le constructeur ou dans les Ateliers industriels de l'aéronautique (AIA) de la DGA (titre III), soit à acquérir les pièces de rechange (titre V). Le tableau ci-après décrit l'évolution globale du poste consacré à l'EPM.
Crédits |
1998 |
1999 |
Ecarts |
|
Titre III |
|
|
Valeur |
% |
AP |
889,2 |
628,5 |
- 260,7 |
- 29,32 % |
CP |
889,2 |
628,5 |
- 260,7 |
- 29,32 % |
Titre V |
|
|
|
|
AP |
4 448 |
5 727 |
+ 1 239 |
+ 27,6 % |
CP |
4 356 |
4 715 |
+ 359 7( * ) |
+ 8,2 % |
Total AC |
5 377,2 |
6 355,5 |
+ 978,3 |
+ 18,2 % |
Total CP |
5 245,2 |
5 343,5 |
+ 98,3 (1) |
+ 1,9 % |
(1)
Compte tenu du transfert de charges d'EPM de 220 MF du titre III vers le titre
V.
Quant au transfert de charges de 220 MF du titre III vers le titre V, il ne
modifie pas le volume global affecté à l'EPM. Ce transfert permet
seulement, à enveloppe inchangée de chacun des deux titres, III
et V, de garder la dotation "fonctionnement" du titre III à un niveau
minimal compte tenu de la pression qu'occasionne la hausse substantielle des
crédits dits RCS.
Le maintien en condition opérationnelle (MCO) comme l'entretien
programmé des matériels, constituent un souci récurrent
pour l'Armée de l'air. En partie du fait des réductions de
crédits dont ces postes font régulièrement l'objet. Ne
sont-ils pas une partie importante des crédits dits de "flux" -avec les
"études" et les infrastructures-, qui servent trop souvent de variable
d'ajustement des régulations opérées en titre V ?
Le problème n'est cependant pas seulement financier : la lourdeur de
certaines procédures de contractualisation, de passation de
marchés, la multiplicité des filières de contrôle,
pour légitimes qu'elles soient, retardent sur le terrain les
opérations concrètes de remise en état des
aéronefs, alors même que les crédits sont disponibles. L'an
dernier ces divers dysfonctionnements avaient contraint l'Armée de l'air
à immobiliser 20 Mirage 2000. Cette année, c'est une
trentaine qui, à certaines périodes, sont restés dans les
hangars.
LA DOTATION EN CARBURANTS OPÉRATIONNELS
Contrairement à la situation qui avait prévalu en 1997, où le prix moyen constaté du m 3 de carburant opérationnel avait atteint 1 231 F pour un tarif prévisionnel à 1 010 F, la situation, pour l'exercice 1998, semble nettement plus favorable, compte tenu de la baisse significative du prix du baril de pétrole depuis le début de l'année. Pour un tarif prévisionnel au m 3 de 1 200, le tarif moyen constaté serait de 971 F.
|
Dotation MF |
Tarif prévisionnel F/m3 |
Tarif moyen constaté F/m3 |
1996 |
770,8 |
890 |
1 184 |
1997 |
770,8 |
1 010 |
1 231 |
1998 |
903,5 |
1 200 |
971 |
1999 |
827,2 |
910 |
|
La dotation 1999 a été calculée sur la base d'une estimation du service des essences des Armées d'un tarif prévisionnel -pour carburéacteur- de 910 F/m 3 , d'un baril à 13,99 dollars et d'un dollar à 6 francs.
L'ENTRAÎNEMENT DES PILOTES
Celui-ci
est directement lié à la disponibilité des aéronefs
et à une ressource suffisante en carburéacteur. Votre rapporteur
rappellera que l'objectif minimal de 180 heures annuelles de vol pour les
pilotes de combat (soit 15 heures en moyenne par mois), qui reste le plancher
en deçà duquel un certain risque est pris, n'avait pu être
atteint en 1990, 1991 et 1996, précisément en raison d'une
ressource insuffisante en carburant opérationnel.
L'objectif général correspondant à un niveau optimal
d'activité aérienne de nature à conjuguer
l'efficacité opérationnelle et la sécurité des vols
a été fixé à 315 000 heures de vol pour 1998, soit
180 heures annuelles pour un pilote de combat et 360 heures annuelles pour un
pilote de transport, en moyenne 30 heures par mois.