D. LES TERRITOIRES OUBLIÉS DU PLAN DE RELANCE
Face aux critiques qui se faisaient croissante en raison de l'absence de dispositions spécifiques dans le plan de relance, Nadia Hai déclarait : « Pourquoi se contenter d'une enveloppe quand on peut prétendre à l'ensemble du plan de relance ? ». Pourtant, « C'est n'être nulle part que d'être partout » écrivait Sénèque avec la sagesse des antiques, proche de celle des élus de terrain !
Les maires de banlieues demandent aujourd'hui 1 % du plan de relance, soit un milliard d'euros dont la moitié pour financer de l'aide d'urgence pour les associations de jeunesse, les distributions alimentaires et l'action sanitaire. L'autre moitié viserait à mobiliser les acteurs de la formation professionnelle et de l'emploi ainsi qu'à recruter des médiateurs.
Pour répondre concrètement à cet appel et à l'urgence de la situation, il est proposé, par amendements, de débloquer 500 millions d'euros dès 2021 , ce qui rend possible d'atteindre un milliard sur le plan de relance.
Cela comprend :
ï la création d'un Fonds spécifique de 200 millions d'euros dédié à ces communes pour leur permettre de disposer des moyens financiers pour pallier l'urgence de la situation économique et sociale et lancer des projets qui pourront recréer une dynamique ;
ï des moyens en faveur de l'emploi (89 millions d'euros) à travers les parcours emploi compétences et les cités de l'emploi , de l'éducation (51 millions d'euros) autour du programme de réussite éducative et des cités éducatives, et de la santé (15 millions d'euros) pour déployer des actions spécifiques alors que ces quartiers ont été les plus touchés par la crise sanitaire ;
ï les fonds nécessaires pour que l'État tienne ses engagements et donne une nouvelle impulsion au NPNRU (145 millions d'euros) ;
ï la création du Conseil national des solutions inspiré du rapport Borloo.