b) La nécessité d'associer les financements extérieurs
Dans son rapport d'activité pour la période 2006-2008, le Secrétaire général de l'OIF, M. Abdou Diouf, a rappelé que la recherche de nouvelles sources de financement extra-budgétaires, au-delà des contributions statutaires et volontaires versées par les États membres, s'inscrit parmi les principes directeurs retenus dans le cadre stratégique décennal de l'organisation et que la programmation 2010-2013 a eu l'occasion de réaffirmer. La diversification des ressources financières de la francophonie multilatérale repose notamment sur la conclusion de partenariats avec les entreprises et les fondations, sous forme de mécénat ou de parrainage 7 ( * ) .
À cet égard, il convient de relever la proposition formulée par le rapport de M. Hervé Bourges 8 ( * ) visant à créer une « Fondation de la francophonie » qui aurait la charge de « collecter sous la houlette d'une même autorité fonds publics et dons privés » afin de les redistribuer, « selon des règles strictes et transparentes », entre des projets innovants pouvant s'appuyer sur des « dispositifs de la micro-finance », des « partenariats public-privé » ou encore « la mise en réseau d'entreprises dans les pays francophones, et particulièrement en Afrique ».
Votre rapporteur pour avis estime nécessaire qu'une réflexion soit lancée sur l'articulation de fonds publics et de dons privés dans le soutien aux projets de la francophonie : il souscrit à l'idée de diversification des ressources budgétaires de l'OIF et à la mise en oeuvre de partenariats innovants susceptibles d'exercer un effet de levier important au sein des économies francophones.
c) La Maison de la francophonie : pour une plus grande visibilité de la francophonie
La décision de créer une « Maison de la francophonie » à Paris, annoncée par le Président de la République le 18 octobre 2002 au sommet de Beyrouth, n'a finalement été actée qu'au sommet de Bucarest, le 28 septembre 2006. Avec deux ans de retard sur le calendrier initial, la Maison de la francophonie devrait finalement ouvrir ses portes à Paris au printemps 2010 et sera située au 19-21 de l'avenue Bosquet, jouissant d'une surface de 8 656 m² afin de regrouper en un seul site le Secrétaire général, son cabinet, l'OIF et des bureaux de liaison pour l'assemblée consultative et les divers opérateurs. La France a accordé à l'OIF un bail de cinquante ans avec prise en charge du loyer de l'immeuble à hauteur de 5 millions d'euros par an.
Néanmoins, il est regrettable que cet effort de rationalisation ne s'étende pas aux autres opérateurs de la francophonie qui mériteraient d'être regroupés également sur un seul site.
* 7 Rapport d'activité 2006-2008 présente par le Secrétaire général au XII e sommet de la francophonie à Québec.
* 8 Bourges, Hervé, Pour une renaissance de la francophonie , rapport remis le 4 juin 2008 au secrétaire d'État à la coopération et à la francophonie.