B. LA HAUSSE DE LA FRÉQUENTATION DES SALLES ET DE LA PART DE MARCHÉ DES FILMS FRANÇAIS EN 2006

En 2006 , la fréquentation totale a progressé de 7,6 % par rapport à 2005, pour atteindre 188,67 millions d'entrées.

Par ailleurs, la part de marché des films français s'établit à 44,7 %. Elle n'avait pas été aussi élevée depuis 1984. Pour la première fois depuis 1986, les films français réalisent plus d'entrées que les films américains.

Les films américains ont réalisé 44,2 % des entrées, les films européens 9 % et les autres films 2,2 %.

Relevons que la recette moyenne par entrée est en hausse de 6 centimes à 5,94 euros.

En revanche, selon les premières estimations du Service des Etudes du CNC, sur les neuf premiers mois de l'année 2007 , les entrées dans les salles s'établissent à 136,47 millions, soit 1,1 % de moins que sur la même période en 2006. La part de marché des films français est estimée à 36 % contre 41,3 % sur la même période en 2006.

C. LA BONNE TENUE DES EXPORTATIONS DE FILMS FRANÇAIS

1. Des recettes en hausse

En 2005 , les recettes cinématographiques à l'exportation générées par les films français se sont élevées à 153,2 millions d'euros, soit 8,4 % de plus qu'en 2004. Depuis 2003, ces recettes sont en progression de près de 24 %.

Les données provisoires pour 2006 laissent apparaître une nouvelle hausse de ces recettes de plus de 11 %. Elles s'élèveraient, en effet, à 170,3 millions d'euros. Précisons que 85 % des recettes d'exportation proviennent des ventes de films récents (c'est-à-dire produits après 2003), contre 15 % pour les films de catalogue.

Sur le plan géographique, l'Europe de l'Ouest reste la zone d'exportation privilégiée (45 % des recettes), devant l'Amérique du Nord (27 %). Les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Espagne et le Japon sont les quatre premiers territoires de vente. Ainsi, la part de marché des films français s'établit à 25,8 % en Allemagne, 24,7 % en Italie, 19 % au Royaume-Uni et 15,4 % en Espagne.

2. Des évolutions néanmoins préoccupantes

Votre rapporteur est cependant préoccupé par un certain nombre d'évolutions qui caractérisent le secteur de l'exportation de films :

- un accroissement des ventes à des prix de plus en plus bas ;

- une sélectivité accrue des acheteurs internationaux et, par conséquent, une concentration des demandes sur un nombre de titres plus restreint ;

- une demande croissante des distributeurs de disposer de films tournés en anglais ;

- un renouveau des cinématographies locales sur les principaux marchés mondiaux, qui affecte particulièrement le cinéma français.

Il apparaît de plus en plus important d'encourager la promotion des films à l'étranger, et tout particulièrement l'implication des artistes-interprètes.

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