3. Réunir tous les acteurs pour définir une nouvelle ambition pour l'enseignement agricole

Le projet de loi de finances pour 2009 devra impérativement apporter une réponse à toutes ces questions budgétaires. Pour autant, il ne saurait se limiter à une telle mise à niveau et il sera essentiel qu'il propose également un nouveau projet, clair, ambitieux et fédérateur pour l'enseignement agricole.

Votre rapporteur tient à souligner que la référence à la nécessité d'un tel projet n'est pas une clause de style. Les atouts du système sont parfaitement connus, il en est fait mention par tous les observateurs des politiques éducatives. Il reste que malgré cette unanimité, l'enseignement agricole ne dispose ni de moyens budgétaires en nombre suffisant, ni d'un cadre politique et administratif bien défini qui lui permettrait d'évoluer vers des performances pédagogiques encore accrues.

Dans ces conditions, votre rapporteur forme le voeu particulièrement appuyé que 2009 soit l'année du renouveau et que 2008 permette de le préparer dans de bonnes conditions.

Votre rapporteur note au demeurant que tous les éléments sont réunis pour que ce calendrier soit tenu : le ministre de l'agriculture et de la pêche a pris des engagements à ce sujet, qui interviennent dans un contexte très favorable et qui autorisent dès lors un certain optimisme.

a) Faire le pari du développement d'un enseignement agricole aux résultats remarquables

S'il est essentiel que l'enseignement agricole soit à nouveau porté par des ambitions fortes, c'est qu'il obtient des résultats uniques dans tout le système éducatif français. Les formations qu'il propose garantissent en effet une excellente insertion professionnelle, et ce alors même qu'il accueille un nombre significatif d'élèves connaissant des difficultés scolaires profondes et souvent issus de milieux particulièrement modestes . La conjonction de ces deux caractéristiques le rend donc singulièrement précieux.

TAUX D'INSERTION
DES DIPLÔMÉS DE L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE

Diplômes

Taux d'insertion
(en %)

CAPA (2005)

65,7

BEPA (2006)

76,5

BTA (2005)

82,9

BAC PRO (2005)

92,1

BTSA (2006)

90,3

Par ailleurs, votre rapporteur souhaite rappeler la place tenue par l'enseignement professionnel dans les territoires ruraux , dont il est l'un des facteurs majeurs de développement. Il n'est donc pas indifférent que ces résultats exceptionnels soient obtenus dans des établissements qui se situent le plus souvent au coeur de la ruralité, dont ils contribuent à démontrer la modernité et à laquelle ils offrent un avenir.

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