2. Une mobilité résidentielle insoupçonnée
Ces chiffres, pour alarmants qu'ils soient, doivent être examinés à la lumière d'un autre phénomène, dont l'ampleur, soulignée par le rapport précité, est relativement méconnue, celui de la mobilité résidentielle en ZUS. Celle-ci a en effet été, entre 1990 et 1999, très importante, puisque 2,4 millions, soit 61 % de leurs habitants en 1990 habitent un autre logement en 1999. Dans le même temps, 1 million de personnes ont fait l'inverse. Le rapport souligne ainsi que « la mobilité résidentielle a transformé le peuplement des ZUS en accentuant le poids des personnes professionnellement les plus fragiles. Elle exerce un fort effet de sélection : les plus fragiles ont plus de chances d'arriver en ZUS et de s'y maintenir ; les autres poursuivent leur trajectoire résidentielle vers d'autres quartiers, devenant souvent propriétaires » .