3. Le recul du pavillon français
L'importance du transport maritime peut tenir en un chiffre : 72 % des importations et exportations de la France s'effectuent par le mode maritime . Sur les 480 millions de tonnes de marchandises qui se sont échangées en 2003 depuis et vers la France, 345 ont été acheminées par la mer. Toutefois, si la France a une place importante dans le transport maritime, il n'en va pas de même du pavillon français. En effet, malgré les mesures d'aides à la flotte, le nombre de navires sous pavillon français a connu un déclin inexorable . La flotte contrôlée par des intérêts français, tous registres confondus (registres tiers), a quant à elle diminué d'environ un quart en quinze ans.
Détenteur de la 5 ème place mondiale dans les années 1960, le pavillon français occupe désormais la 29 ème . Au 1 er janvier 2004 la flotte française s'établit à 207 navires 15 ( * ) , et a encore enregistré, en 2003, une diminution de cinq unités et une réduction de ses capacités de 9,9 % en volume et de 12,8 % en capacité de transport (hors flotte de travaux et services auxiliaires).
Les effectifs de la flotte de commerce embarqués sous pavillon français sont quant à eux passés de 15.000 personnes en 1980 à moins de 6.000 en 1999. On rappellera qu'à l'inverse, les pays européens connaissent une croissance dynamique de la flotte immatriculée sous pavillon national : hausse de 49 % aux Pays-Bas en 5 ans, de 41 % Allemagne, de 15,6 % en Espagne, et de 37 % en Grande Bretagne.
* 15 Ventilée par registre d'immatriculation, la flotte française se décompose en 73 navires inscrits sous registre métropolitain, 90 navires sous registre des Terres Australes et Antarctiques Françaises (T.A. A.F.) et 44 navires sous registre des départements et territoires d'Outre-Mer.