§ M. JEAN-MICHEL MARTIN, SECRÉTAIRE CONFÉDÉRAL, CHARGÉ DE LA FORMATION, ET M. JEAN-CLAUDE MEYNET, SECRÉTAIRE CONFÉDÉRAL CHARGÉ DE L'EMPLOI, DE LA CFDT
La CFDT
considère que la politique de l'emploi est caractérisée
par le développement des exonérations de charges sociales en
faveur des bas salaires et des basses qualifications (102 milliards de
francs dans le FOREC en 2002 et 25 milliards de francs dans le projet de
loi de finances pour les contrats aidés).
Elle s'inquiète du financement de ces mesures en l'absence de nouvelles
recettes et compte tenu de l'évolution de la conjoncture. Elle
souhaiterait que l'on évalue les effets de cette pratique.
L'alternance elle-même a tendance à devenir un dispositif emploi
à bas salaire. Par ailleurs, évoquant les
rémunérations de substitution (SIFE SAE, CES, emplois-jeunes,
minimaux sociaux...), elle a estimé que tout cela changerait la nature
des revenus des salariés qui ne sont plus uniquement le fruit de leur
travail mais également le produit de la solidarité. Pour 2002, la
CFDT estime qu'il aurait fallu développer davantage les dispositifs
d'accompagnement des restructurations (FNE, congés formation).
La politique de baisse du coût du travail pénalise les bas
salaires et les évolutions de carrière, en contradiction avec la
« société de la connaissance » que nous
devrions promouvoir.
La CFDT est opposée au décret du 15 octobre. Elle considère que, si des adaptations sont nécessaires, elles devraient être négociées au niveau des branches. Elle considère, par ailleurs, que les effets des 35 heures sur l'emploi vont s'amenuiser.
La CFDT préconise une déconcentration de l'action de l'AFPA. Elle considère que la réflexion menée sur la validation des acquis peut faire changer le regard sur la formation.