II. UNE PROFESSIONNALISATION ACHEVÉE
A. LA RÉDUCTION DES EFFECTIFS
De 1999 aux prévisions retenues pour 2002, les effectifs de l'armée de l'air auront décrû, tous corps confondus, d'environ 25 000 hommes . Cette évolution est décrite, par année et par grade, dans le tableau suivant :
|
1999 |
2000 |
2001* |
2002* |
96/2002 |
Officiers |
- 60 |
- 71 |
- 62 |
- 187 |
- 439 |
Sous-officiers |
- 725 |
- 1 302 |
- 975 |
- 1 246 |
- 5 097 |
MDRE |
+ 2 371 |
+ 2 104 |
+ 1 466 |
+ 2 191 |
+ 11 286 |
Appelés et volontaires |
- 8 933 |
- 5 060 |
- 3 936 |
- 60 |
- 32 674
(1)
|
Effectifs militaires |
- 7 347 |
- 4329 |
- 3 507 |
+ 698 |
- 24 982 |
*
Prévisions
(1) appelés (2) volontaires
Les mesures d'effectifs intervenues dans les budgets 1999, 2000, 2001,
inscrites au projet de budget 2002 sont les suivantes :
Il a été mis fin au recours aux appelés, de façon
anticipée, au cours de l'année 2001. Ainsi, les derniers d'entre
eux auront quitté l'armée à la fin du mois de novembre
2001.
Entre 1996 et 2002, la professionnalisation de l'armée de l'air a
entraîné la disparition de plus de 32 000 militaires du contingent
et le remplacement d'une partie de ces appelés par des militaires
techniciens de l'air (MTA)1(
*
) dont le
nombre (environ 11 500) s'ajoute aux 5 800 anciens militaires du rang.
Cette nette déflation des effectifs, qui conduira l'armée de
l'air à compter en 2002, 69 667 hommes et femmes dans ses rangs
,
soit une progression de 1,5 % par rapport à 2001 (68 642),
a fait
passer le taux d'encadrement de ces effectifs de 57 % en 1996 à 70 % en
2002.
Cette évolution a été accompagnée par des
incitations au départ des personnels par le biais
d'attribution de
pécules de départ
, par celui des dispositions prévues
par les articles 5 et 6 de la loi du 30 octobre 1975
garantissant aux
officiers une pension de retraite calculée sur les émoluments du
grade supérieur,
ainsi que grâce à la
loi dite
« 70-2 », offrant aux militaires la possibilité
d'obtenir un poste dans le secteur public civil.
L'évolution par grade et par année des pécules
accordée aux officiers et sous-officiers, cette fois, selon les
dispositions de la loi du 16 décembre 1996, pour un total de 31,95
millions d'euros en 2001, est décrite dans les tableaux
suivants :
Officiers |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
COL |
LCL |
CDT |
CNE |
TOTAL |
||||||||||||||||||||||||||||||||
|
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
|||||||||||||||||||||||||||
Nbre de demandes |
3 |
6 |
11 |
12 |
4 |
2 |
22 |
15 |
41 |
35 |
|||||||||||||||||||||||||||
accordées
|
0 |
1 |
3 |
3 |
0 |
1 |
13 |
12 |
16 |
17 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 4 à 5 ans |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
2 |
1 |
2 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 5 à 6 ans |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 6 à 7 ans |
0 |
2 |
0 |
1 |
0 |
0 |
2 |
1 |
2 |
4 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 7 à 8 |
0 |
1 |
1 |
2 |
0 |
0 |
1 |
0 |
2 |
3 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 8 à 9 |
1 |
0 |
0 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
2 |
1 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 9 à 10 ans |
1 |
1 |
0 |
4 |
1 |
1 |
0 |
0 |
2 |
6 |
|||||||||||||||||||||||||||
De 10 ans et + |
0 |
|
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
2 |
1 |
|||||||||||||||||||||||||||
TOTAL |
3 |
6 |
5 |
12 |
3 |
2 |
16 |
15 |
27 |
35 |
|||||||||||||||||||||||||||
Taux de
satisfaction
|
100 |
100 |
45,45 |
100 |
75 |
100 |
72,72 |
100 |
65,85 |
100 |
|||||||||||||||||||||||||||
Coût (M€) |
0,30 |
0,46 |
0,33 |
0,89 |
0,28 |
0,11 |
0,56 |
0,44 |
1,47 |
1,90 |
|||||||||||||||||||||||||||
Sous-officiers |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
MAJ |
ADC |
ADJ |
SGC |
SGT |
TOTAL |
|||||||||||||||||||||||||||||||
|
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
|||||||||||||||||||||||||
Nombre de demandes |
355 |
310 |
1 061 |
1 018 |
555 |
504 |
122 |
119 |
33 |
24 |
2 126 |
1 975 |
|||||||||||||||||||||||||
dont
|
102 |
109 |
38 |
38 |
22 |
45 |
14 |
7 |
4 |
3 |
180 |
197 |
|||||||||||||||||||||||||
de 4 à 5 ans |
9 |
2 |
44 |
41 |
41 |
37 |
15 |
8 |
2 |
1 |
111 |
79 |
|||||||||||||||||||||||||
de 5 à 6 ans |
0 |
0 |
40 |
105 |
46 |
69 |
22 |
16 |
1 |
1 |
109 |
191 |
|||||||||||||||||||||||||
de 6 à 7 ans |
0 |
0 |
117 |
157 |
48 |
38 |
12 |
4 |
1 |
3 |
178 |
202 |
|||||||||||||||||||||||||
de 7 à 8 ans |
0 |
0 |
71 |
137 |
6 |
24 |
10 |
2 |
0 |
3 |
87 |
166 |
|||||||||||||||||||||||||
de 8 à 9 ans |
0 |
0 |
1 |
11 |
1 |
0 |
0 |
0 |
1 |
1 |
3 |
12 |
|||||||||||||||||||||||||
de 9 à 10 ans |
0 |
0 |
2 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
2 |
1 |
|||||||||||||||||||||||||
de 10 ans et plus |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
|||||||||||||||||||||||||
TOTAL |
111 |
111 |
313 |
481 |
164 |
208 |
73 |
37 |
9 |
12 |
670 |
849 |
|||||||||||||||||||||||||
Taux de
satisfaction
|
31,27 |
35,8 |
30,0 |
47,24 |
29,55 |
41,27 |
59,35 |
31,09 |
27,27 |
50 |
31,50 |
42,98 |
|||||||||||||||||||||||||
Coût (MF) |
3,01 |
2,72 |
13,52 |
19,38 |
5,83 |
6,58 |
2,29 |
0,99 |
0,27 |
0,38 |
24,92 |
30,05 |
|||||||||||||||||||||||||
Récapitulatif |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Officiers |
S/officiers |
TOTAL |
||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
2000 |
2001 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre de demandes |
41 |
35 |
2 126 |
1 975 |
2 167 |
2 010 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
dont
accordées
|
16 |
17 |
180 |
197 |
196 |
214 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 4 à 5 ans |
1 |
2 |
111 |
79 |
112 |
81 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 5 à 6 ans |
0 |
1 |
109 |
191 |
109 |
192 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 6 à 7 ans |
2 |
4 |
178 |
202 |
180 |
206 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 7 à 8 ans |
2 |
3 |
87 |
166 |
89 |
169 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 8 à 9 ans |
2 |
1 |
3 |
12 |
5 |
13 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 9 à 10 ans |
2 |
6 |
2 |
1 |
4 |
7 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
de 10 ans et plus |
2 |
1 |
0 |
1 |
2 |
2 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
TOTAL |
27 |
35 |
670 |
849 |
697 |
884 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
Taux
de satisfaction
|
65,85 |
100 |
31,50 |
43,1 |
32,16 |
43 ,98 |
|||||||||||||||||||||||||||||||
Coût M€ |
1,47 |
1,90 |
24,92 |
30,05 |
26,39 |
31,95 |
Nombre
de bénéficiaires par rapport aux départs
pécules
et aux départs en général
|
Officiers (1) |
Sous-officiers (1) |
Nombre de bénéficiaires des aides à la reconversion |
113 |
962 |
Nombre de pécules accordés en 2001 |
35 |
849 |
Nombre de départs en 2000 |
400 |
2 180 |
(1) au 30.06.01
Le
budget 2001 prévu aux chapitres 31-31 et 31-322(
*
) au titre des congés
complémentaires de reconversion est de 0,65 M€.
Quant aux dispositions de la loi 70-2, elles ont
bénéficié, en 2001, à 10 officiers et à 95
sous-officiers ; le nombre de ces derniers a donc quasiment doublé
de 2000 à 2001, et devrait rester le même en 2002.
Lois 70-2 (demandes agréées)
Années |
Nombre des départs |
|
|
Officiers |
Sous-officiers |
2000 (1) |
10 |
49 |
2001 (1) |
10 |
95 |
(1)
Prévisions au 01/07/2001
Au total, l'armée de l'air comptera dans ses rangs, en 2002, 69 667
hommes et femmes, contre 68 642, soit une croissance des effectifs de
1,5 %.
Par ailleurs, la démarche novatrice d'externalisation de certaines
tâches de soutien (entretien des locaux et des espaces verts, collecte
des déchets, etc.) commencée en 2001, est poursuivie en 2002.
L'armée de l'air y consacrera 17,25 millions d'euros.
B. LES RECRUTEMENTS RÉSULTANT DE LA PROFESSIONNALISATION
La politique de recrutement menée par l'armée de l'air vise à remplacer les appelés par, d'une part, des militaires techniciens de l'air, d'autre part, des volontaires . Le recrutement et la gestion de ces deux catégories de personnel posent des problèmes spécifiques.
1. Les MTA : une évolution de la durée des contrats d'engagement
a) Recrutement
Entre
1996 et 2002, la professionnalisation de l'armée de l'air a
entraîné la disparition de plus de 32 000 militaires du
contingent, et le remplacement d'une partie de ces appelés par des
militaires techniciens de l'air
(MTA)
dont le nombre (
environ 11
500
)
s'ajoute aux 3 500 anciens militaires du rang techniciens (MRT)
existants.
Les personnels MTA n'ont pas vocation à accomplir une carrière
professionnelle longue. L'entrée au sein de l'armée de l'air
constitue une étape dans le monde du travail, souvent la
première, qui doit leur permettre d'acquérir, de valoriser et
d'améliorer des connaissances professionnelles qu'ils pourront mettre
à profit dans le cadre d'une reconversion.
Ce recrutement s'adresse donc essentiellement aux candidats ayant un acquis
professionnel, directement exploitable sans longue formation
complémentaire
. Les MTA doivent, en effet, être capables
d'occuper des emplois de premier niveau selon les domaines d'activité
définis par l'état-major de l'armée de l'air.
Le niveau de recrutement des MTA se situe de la classe de troisième au
baccalauréat professionnel, et est volontairement différent de
celui des élèves sous-officiers.
Les MTA sont essentiellement
issus du tissu local proche des bases aériennes de leur affectation
future
; ils suivent une formation militaire, complétée
par une formation pratique au sein de leur unité d'emploi.
Des adaptations au régime initial de contrat de quatre ans renouvelable
une fois vont permettre d'ouvrir des perspectives de carrière plus large
aux MTA les plus compétents.
b) Formation
Quelle que soit leur spécialité, les MTA
reçoivent une formation militaire d'une durée de 6 semaines
dispensée au sein du centre de formation militaire
élémentaire (CFME) implanté à Saintes.
Le stage de formation militaire est sanctionné par la délivrance
du certificat militaire élémentaire (CME).
Cette formation professionnelle, qui vise à adapter les connaissances
professionnelles acquises aux emplois offerts par l'armée de l'air, est
dispensée en deux périodes :
- une période d'instruction théorique, dont la durée est
variable selon les spécialités ;
- une période d'application et d'instruction pratique, de deux mois au
sein de leur unité d'affectation.
La réussite au stage professionnel est sanctionnée par le
certificat d'aptitude à l'emploi de technicien (CAET)
délivré par le commandant de base.
c) Affectation prioritaire
Le recrutement est prioritairement tourné vers la ressource locale, issue du bassin d'emploi où sont implantées les bases aériennes. Si la spécialité du candidat MTA ne correspond pas à un besoin local, il peut lui être proposé un emploi sur une autre base aérienne, pour lequel le besoin existe. C'est au candidat que revient ensuite le choix.
d) Rémunération de base
La rémunération minimale nette (solde budgétaire + ICM taux logé) des MTA varie, selon les grades, de 7 000 francs à 8 600 francs environ. Ce montant ne tient pas compte des primes et indemnités liées notamment à l'activité et des avantages en nature (logement et alimentation).
e) Perspective de carrière des MTA
Evolutions en cours
A partir de 2002, les MTA ayant accompli entre 4 et 7 ans de service pourront
se présenter à une sélection appelée
"sélection de niveau 1 (SN1)" dont les épreuves reposent sur leur
expérience militaire et professionnelle. En cas de réussite, ils
pourront accéder à l'échelle de solde n° 3 et
souscrire des contrats les amenant à 11 ans de service, sous
réserve, que leur manière de servir donne satisfaction. A partir
de 2003, une deuxième sélection dite "de niveau 2 (SN2)" leur
permettra, selon le même principe, d'obtenir le bénéfice de
l'échelle de solde n° 4 et d'atteindre 15 ans voire 22 ans de
service.
Avancement : le militaire technicien de l'air peut-être
nommé à la distinction de 1ère classe, à l'issue de
2 ans de service militaire ;
nommé au grade de caporal à partir de trois ans de service
militaire ;
promu au grade de caporal-chef à partir de 5 ans de service militaire,
s'il réunit l'ensemble des conditions requises.
Accès au corps des sous-officiers : les MTA peuvent se présenter
à tout moment, aux épreuves de sélection externe de
recrutement d'élèves sous-officiers, s'ils réunissent
toutes les conditions exigées des autres candidats ;
dans leur quatrième ou cinquième année de service sous
contrat, aux épreuves de sélection interne qui permettent
d'accéder en école d'élèves sous-officiers dans
leur spécialité d'origine ou dans une autre
spécialité.
Mobilité
pendant la durée de leur(s) contrat(s), sauf nécessité de
service ou situation particulière, les MTA ne font pas l'objet d'une
mutation de leur base d'emploi.
Reconversion
La réussite de la reconversion est un des éléments
essentiels de la politique d'emploi des MTA. Les MTA peuvent donc, sur leur
demande, bénéficier des mesures réglementaires d'aide
à la reconversion.
f) Répartition des postes proposés aux MTA au 1er septembre 2001
Depuis
1997,
9761 postes de MTA ont été
créés. 35 % de ces postes sont affectés aux
spécialités de fusillier-commando et de conducteur de chien.
Cette répartition est décrite dans le tableau
suivant :
Spécialité |
Répartition
|
Sécurité cabine |
109 |
Mise en oeuvre avion |
226 |
Agent de télécommunication |
355 |
Mécanicien armement |
125 |
Electrotechnicien |
187 |
Mécanicien véhicules |
127 |
Conducteur routier |
1 040 |
Mécanicien atelier |
47 |
Pompier |
1 178 |
Magasinier |
604 |
Agent d'opérations |
380 |
Standardiste |
125 |
Fusilier commando |
3 403 |
Conducteur de chien |
636 |
Structures des aéronefs |
4 |
Opérateur défense sol-air |
173 |
Agent d'accueil |
8 |
Entretien des installations |
638 |
Agent bureautique |
1 573 |
Agent de restauration |
1 951 |
Auxiliaire sanitaire |
197 |
Musicien |
120 |
Sapeur du génie |
703 |
TOTAL MTA |
13 909 |
g) Prévisions quantitatives pour 2002
3 000 MTA devraient être recrutés en 2002.
2. Les volontaires
a) Recrutement
C'est la
loi portant réforme du service national qui a défini
un
volontariat dans les armées d'une durée de douze mois
renouvelable 4 fois sur demande agréée, ouvert aux jeunes
français âgés de 18 à 26 ans
. Ces volontaires
servent en qualité de militaire sous réserve de leur aptitude
à l'emploi. Ils participent à la totalité des missions des
forces armées, peuvent être mutés dans
l'intérêt du service et sont soumis au règlement de
discipline générale.
Dans ce cadre,
l'armée de l'air pourra accueillir jusqu'à
1 942 volontaires en 2002
dans ses structures, dont 324 au profit
de la gendarmerie de l'air afin d'assurer le filtrage à l'entrée
des bases aériennes.
Contrairement aux MTA, dont les emplois s'inscrivent dans un cursus de
formation et de domaine d'activité définissant une progression
des compétences professionnelles afin de leur donner une relative
autonomie,
les emplois accessibles aux volontaires sont principalement
axés sur des tâches d'exécution simples afin de leur
permettre, après une formation militaire de courte durée,
d'exercer leur métier et d'acquérir ainsi une première
expérience professionnelle
.
Par ailleurs, certains postes sont ouverts à des volontaires aspirants
afin d'assurer, notamment, le remplacement des scientifiques du contingent. Ils
sont destinés principalement à des étudiants en fin de
cycle universitaire ou sortant de grandes écoles.
Le principe général est de privilégier
,
pour les
volontaires
,
le recrutement local
. Néanmoins, afin de
s'adapter aux possibilités réelles d'emploi, les candidats
peuvent se porter volontaires pour d'autres bases aériennes de leur
choix.
b) Statut
Le
volontariat s'adresse aux hommes et aux femmes âgés de plus de
dix-huit ans et de moins de vingt-six ans à la date de
dépôt de la première demande.
Contrat
Le contrat initial est de 1 an renouvelable par période de douze mois
dans la limite de soixante mois. La durée de douze mois du volontariat
dans l'Armée de l'air peut être fractionnée en
périodes appelées fractions d'activité dont la
durée est de trois mois minimum. Ce contrat initial peut-être
dénoncé à tout moment par l'une ou l'autre partie au cours
d'une période probatoire de trois mois.
Formation
Après une formation militaire (d'une durée de trois semaines pour
les volontaires au grade d'aspirant et de deux semaines pour les autres), les
volontaires reçoivent une formation professionnelle en unité de
deux mois qui vise à adapter au domaine militaire les connaissances
professionnelles déjà acquises, ou à former le jeune
volontaire à ses futures fonctions. A l'issue, un certificat de
formation est délivré au volontaire.
Spécialités
Les volontaires peuvent avoir accès aux spécialités
suivantes :
VOLONTAIRES
|
Ingénieur aéronautique
|
||
VOLONTAIRES
|
Assistant
matériels aériens
|
C. LES DIFFICULTÉS INHÉRENTES À CES NOUVEAUX TYPES DE RECRUTEMENT ET LES MESURES ARRÊTÉES POUR Y FAIRE FACE.
Les
servitudes spécifiques au métier militaire creusent un
écart entre les conditions d'emploi entre militaires et civils. Cette
situation n'est pas nouvelle, mais pèse de façon croissante sur
les recrutements, particulièrement ceux des sous-officiers et des MTA.
Ces tensions se traduisent par une baisse du taux de sélection
,
avec une moyenne -insuffisante- de deux candidats pour chaque place offerte,
ainsi que par des difficultés accrues à
« fidéliser » les personnels exerçant dans
des filières soumises à une vive concurrence d'autres
employeurs
, comme l'informatique ou les métiers de la restauration.
Pour y faire face, l'armée de l'air a entrepris des efforts croissants
de promotion des carrières qu'elle propose. Par ailleurs,
elle a
augmenté la durée des contrats pouvant être
proposés, après sélection, à certains
MTA
: offre d'un deuxième contrat de 4 ans, répondant
aux 80 % de demandes de réengagement constatées au terme du
premier contrat. La durée totale de la carrière pourra, comme on
l'a déjà évoqué, être portée dans
certains cas à 15, voire à 22 ans.
Il s'agit d'une inflexion importante dans la conception de l'emploi de ce
personnel, qui devait initialement être limité à un court
passage dans l'armée, correspondant à une première
expérience professionnelle. Les difficultés de recrutements de
qualité ont conduit à envisager la possibilité d'une
véritable carrière au sein de l'armée pour les personnels
les plus compétents.
S'agissant des
sous-officiers
, on a également constaté une
décrue des candidatures, qui se montaient à 6 000 pour 1 400
postes offerts en 1998, pour descendre à 2 800 en 2000 pour le
même nombre d'offres ; la situation n'a guère
évolué en 2001.
Aussi, le budget 2002 prévoit-il plusieurs mesures en faveur des
personnels. Au-delà des mesures interministérielles de
revalorisation des bas salaires et de la valeur du point destinées
à l'ensemble de la fonction publique, diverses mesures plus
spécifiques au ministère de la défense visent à
améliorer leur situation.
Au sein de ces mesures spécifiques à la Défense,
l'armée de l'air bénéficie de deux mesures de
portée générale :
-
une réévaluation indiciaire en faveur des jeunes
sergents
, comprise entre 2 à 8 points d'indice pour les sergents de
0 à 10 ans de services ; cette mesure est destinée à
rendre plus attractif l'accès du premier grade de sous-officier ;
pour l'armée de l'air, cela représente une mesure nouvelle de
4,39 millions d'euros ;
-
une augmentation du nombre de primes de qualification en faveur des
sous-officiers diplômés
destinée à assurer une
meilleure reconnaissance des hautes qualifications. 340 primes
supplémentaires sont prévues pour un coût de 0,68 millions
d'euros.
De surcroît,
une mesure spécifique à l'armée de
l'air
est prévue ; elle vise à la
reconnaissance des
plus hautes qualifications
, avec une augmentation de 12,5 à 17 % du
taux de l'indemnité spéciale de sécurité
aérienne, en faveur des officiers et sous-officiers titulaires de la
qualification de maître-contrôleur. Cette mesure est d'un
coût de 0,82 M€.
D. LES CIVILS
a) Recrutement
La loi de programmation militaire prévoyait l'augmentation de 1 825 emplois de personnel civil au profit de l'Armée de l'air ; ces personnels devaient donc passer de 4 906 emplois en 1996 à 6 731 emplois en 2002. Le personnel civil a vocation à occuper des postes dans les organismes de soutien et au sein de l'administration centrale. Aussi, parmi les domaines d'emplois qui leur sont offerts figurent, pour les fonctionnaires et assimilés, les secteurs suivants : finances, comptabilité, informatique, gestion des ressources humaines, droit et contentieux, formation, communication. Pour les ouvriers les branches d'accueil sont les suivantes : bâtiment, génie civil (infrastructure), laboratoire (service du commissariat), mécanique (ateliers de réparations), logistique (gestionnaire de stocks).
b) Régimes d'emploi
Le
personnel civil de la défense recouvre plusieurs catégories :
1.
Les fonctionnaires
sont, comme dans l'ensemble de la fonction
publique, recrutés par concours externes et internes.
2.
Les ouvriers d'Etat
: les ouvriers qualifiés sont
recrutés avec un CAP ou un BEP. Ils peuvent bénéficier de
promotions internes, qui s'effectuent par essai professionnel lorsqu'un poste
devient vacant dans l'établissement où ils sont affectés.
Les fonctionnaires comme les ouvriers d'état employés par
l'armée de l'air ont vocation à servir dans tous les
établissements du ministère de la défense, quelle que soit
l'armée ou la direction.
Ce ministère a mis en place une formation continue du personnel civil
qui permet aux agents de s'adapter à leur poste de travail quand cela
s'avère nécessaire (nouvelles technologies, changement de
qualification suite à restructurations, etc...). La formation continue
englobe les actions de formations liées à la promotion sociale
(préparation aux concours ou aux essais professionnels).
La loi de programmation prévoyait de passer de 4 906 emplois
occupés par des personnels civils en 1996 à 6 731 en 2002 ;
mais, comme dans le reste du secteur de la Défense, on constate un
déficit de recrutement d'environ 10 %.
3.
Les contractuels
: il convient de distinguer :
- le personnel recruté avant 1984 qui bénéficie d'un quasi
statut ;
- les personnels recrutés depuis 1984 qui, sous contrat à
durée déterminée, éventuellement renouvelable,
occupent des emplois biens spécifiques pour lesquels il n'existe pas de
corps de fonctionnaires ;
- les agents contractuels du droit public employés dans l'armée
de l'air dans les services restauration et d'hôtellerie.