E. MAYOTTE : UNE ACTIVITÉ SOUTENUE PAR L'INVESTISSEMENT PUBLIC ET LA CONSOMMATION DES MÉNAGES

Poursuivant la tendance observée en 1998, le développement économique et monétaire de Mayotte s'est confirmé en 1999, avec cependant une certaine décélération en fin d'année. L'exécution des programmes d'investissement prévus dans le cadre du contrat de plan (1994-1998) et de la Convention de développement économique et social (1995-1999) a favorisé l'activité de la quasi-totalité des secteurs.

Ce développement a été également soutenu par la progression de la demande interne et du pouvoir d'achat des ménages, grâce à la revalorisation de 1,01 % du salaire minimum interprofessionnel garanti, à la baisse des prix de 0,6 %, et à l'amélioration du marché de l'emploi (-5,8 % de chômeurs en 1999).

L'agriculture mahoraise se caractérise par son adaptation rapide aux contraintes extérieures ; malgré une forte concurrence, elle demeure un pilier économique de l'île : ainsi, la quasi totalité des familles mahoraises a une relation directe ou indirecte avec l'agriculture . La banane et le manioc constituent les principales productions vivrières de Mayotte. Ces deux productions sont respectivement cultivées par 97 % et 91 % des ménages agricoles ; 30.200 tonnes de bananes et 10.000 tonnes de manioc ont ainsi été produites en 1997.

S'agissant des cultures d'exportations, il convient de souligner une baisse significative des quantités d'Ylang (qui sont passés de 14.297 kg en 1996 à 10.863 en 1999) et de vanille (-49 % par rapport à 1998).

Le secteur des bâtiments et des travaux publics a bénéficié d'une commande publique soutenue et de l'émergence de la commande privée. L'effort de construction a été important, notamment dans les secteurs de l'éducation, de l'assainissement, des infrastructures routières, de la santé et de la résorption de l'habitat insalubre.

Le tourisme, en dépit de l'attrait potentiel représenté par l'immense lagon mahorais et d'un climat favorable, reste à l'état embryonnaire . Le coût élevé des transports aériens et la faiblesse de la capacité hôtelière constituent à cet égard de véritables handicaps à son développement. Le nombre total de touristes est cependant passé de 9.600 en 1997 à 21.000 en 1999, amorçant ainsi un certain progrès.

Quant au déficit commercial, il continue de se creuser (-7 %), atteignant 831.104 millions de francs ; on a assisté en 1999 à la fois à un recul des importations (-7 % en valeur) et des exportations (-14 % en valeur).

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